I am pure and innocent in Lechery - Actualité manga

I am pure and innocent in Lechery : Critiques

Inran de Seijun

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Mars 2019

Fin mai 2017, parmi les titres pour adultes inaugurant le nouveau label de hentai Hot Manga, on trouvait une oeuvre de choix, portée par un nom possédant sa petite notoriété dans le domaine: Okawari, un mangaka officiant dans le manga X depuis la deuxième moitié des années 1990, et qui a su se faire une jolie place dans le milieu en proposant souvent des récits assez décomplexés et cools, portés par des visuels fins, généreux et sensuels. Depuis, on a retrouvé l'auteur chez Taifu Comics en 2018 avec le très bon Teen's Pleasures, et on le retrouvera bientôt à nouveau chez Hot Manga avec I Feel Good my Woman's Body. Mais C'est bien I am pure and innocent in lechery, alias Inran de Seijun en vo, qui restera son premier livre édité en France.

Sorti au Japon en 2015, ce recueil d'environ 190 pages est le premier livre de l'auteur publié par les éditions Kaiôsha, et il compile deux histoires en plusieurs chapitres.

Dans la première, qui offre son nom au recueil, on suit pendant 5 chapitres et environ 90 pages Takeuchi, une lycéenne qui a l'air bien sous tous rapports: belle, élégante, studieuse, intelligente, membre du conseil des élèves, elle a tout pour réussir, fait la fierté de ses parents, et est tellement occupée qu'elle n'a absolument pas le temps de s'intéresser aux garçons... Et pourtant, la sublime demoiselle cache un secret honteux: sa passion pour la masturbation. Une chose qu'elle a découverte au collège, qu'elle a toujours pris soin de cacher à son entourage, mais dans laquelle elle est devenue une véritable experte, que ce soit avec des doigts ou avec des sex toys. Hyper sensible, la jeune fille ressent très souvent, parfois inopinément, le besoin de se masturber, et fait cela partout où elle peut. Et si elle ne s'intéresse pas aux garçons, c'est parce qu'elle est persuadée qu'aucun ne pourra la satisfaire autant qu'elle-même. Mais ça, c'était avant de tomber amoureuse du vice-président du conseil, le gentil et timide Mizoguchi. En plus d'avoir bientôt la chance de pouvoir sortir avec l'élu de son coeur, Takeuchi va vite découvrir ses qualités physiques... Mais le garçon l'acceptera-t-il comme elle est, si venait à découvrir son secret qui pourrait la faire passer pour une perverse ?
En seulement 90 pages, et même si l'on regrettera que le récit aille parfois vite tant on aurait aimé en voir plus, Okawari développe un couple facilement attachant, et qui bien sûr doit beaucoup à la nature de la relation amoureuse et charnelle qui se consolide entre les deux héros. On appréciera que l'auteur offre une narration se focalisant sur Takeuchi, sur ses doutes, ses sentiments, son ressenti face à son amour et surtout à son irrépressible besoin de se masturber, ce qui permet de très vite cerner les besoins de cette demoiselle et de constater la sincérité de ses sentiments. Mizoguchi, lui, joue bien son rôle d'amoureux et d'amant, acceptant sans le moindre déplaisir la passion de celle qu'il aime, pour un résultat où se développe beaucoup de complicité... et de plaisir, bien sûr. Okawari emballe tout ceci dans des visuels réellement charmants, où Takeuchi ne manque pas de séduire dans son physique sensuel et généreux ainsi que dans ses expressions de plaisir très variées que ce soit en solo ou avec Mizoguchi. Quant au jeune homme, il ne manquera pas, malgré son manque de confiance au début, de montrer à la jeune fille son amour et ses atouts...

La deuxième histoire, nommée "L'immeuble des voyeurs", est en réalité une succession de 5 histoires courtes (dont une en deux chapitres) se déroulant toutes dans le même immeuble, et ayant pour fil rouge la concierge, qui est la narratrice des événements sulfureux dont elle a pu prendre connaissance. Un étudiant fréquentant une femme mariée qui avait besoin de découvrir un nouveau corps d'homme, une lycéenne a priori bien sous tous rapports mais couchant avec son père qu'elle adore et jalousant l'arrivée d'une belle-mère qui aura finalement plus d'un tour dans son sac pour l'amadouer, une infirmière à domicile ayant l'occasion d'assouvir ses besoins de femme célibataire dans son travail, une gamine un peu trop curieuse prise à parti par un habitant louche, une relation taquine allant un peu trop loin entre un jeune garçon et sa cousine... L'immoralité n'est jamais très loin dans ces différents récits, mais en plus d'y offrir pas mal de variété autant dans les situations que dans les caractères et dans les physiques (femmes mariées, célibataires endurcies, nymphettes, inceste, corps généreux, petits seins, cheveux longs ou plus courts... il y en a pour tous les goûts), Okawari, même dans les situations les plus tendues, s'applique toujours à faire passer la plaisir avant tout, chose qui reste toujours très communicative sous son dessin bourré de charme. Le seul regret dans tout ceci ? Hé bien, que la charmante concierge ne soit pas elle-même l'héroïne de l'une de ses histoires...

Au bout du compte, I am pure and innocent in Lechery est un très bon hentai, sans doute le meilleur parmi ceux ayant inauguré le catalogue de Hot Manga en mai 2017. Et qui plus est, il est servi dans une édition plaisante, avec un grand format bien imprimé une première page en couleur, et une traduction suffisamment soignée et témoignant bien du plaisir des personnages. La seule chose que l'on pourrait reprocher, c'est le bord des pages pas toujours très bien découpé. Une chose est sûre: Okawari a su faire une arrivée remarquée en France avec ce titre, il a ensuite confirmé avec Teen's Pleasures, et on a donc particulièrement hâte de le retrouver en avril 2019 avec I Feel Good my Woman's Body !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction