Hokuto no Ken - Deluxe Vol.1 - Actualité manga
Hokuto no Ken - Deluxe Vol.1 - Manga

Hokuto no Ken - Deluxe Vol.1 : Critiques

Hokuto no Ken

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Août 2013

Hokuto no Ken, un titre dont certains se souviennent sous le titre « Ken le survivant », fait partie de ces séries qui ont bercé l’enfance des vingtenaires et trentenaires lors des années Dorothée. Après une première édition chez J’ai Lu qui a mal vieillit, et une réédition en bonne et due forme par Asuka qui a cédé le titre à Kazé, l’éditeur propose ce qui semble être l’édition ultime pour ce chef d’œuvre du nekketsu. Grand format, couverture en relief, papier et encrage haut de gamme, équivalent de deux volumes, certaines pages en couleur… La formule est alléchante, autant pour les grands fans qui auraient le courage (et le porte-monnaie) pour se lancer dans la série comme ceux qui n’ont jamais touché à ce titre !

Hokuto no Ken commence à l’aube du troisième millénaire, dans un monde ravagé par l’homme et ses guerres nucléaires. La terre n’est plus qu’une surface de désolation où les rares survivants de l’espèce humaine luttent tant bien que mal pour rester en vie, attendant la venue d’un « sauveur ». Et ce sauveur, c’est Kenshiro, le légitime héritier du style martial Hokuto Shinken visant à faire réagir le corps de l’adversaire en pressant ses points vitaux. Parcourant le monde sans réel but, Kenshiro ne manque pas de venir en aide aux victimes des pires crapules peuplant ce monde post-apocalyptique.

Ainsi, ce premier volume sur les quatorze que contiendra l’édition Deluxe reprend les deux premiers opus de la saga de Buronson et Tetsuo Hara. A ce stade, nous sommes aux tout débuts de la série, et celle-ci n’a pas encore eu le temps d’exposer tout son potentiel. Ainsi, l’intrigue se focalise sur l’énigmatique Kenshiro et le début de son épopée. D’une manière générale, les premiers arcs, très courts, suivent le même schéma : Ken découvre une ville dirigée ou hantée par une crapule et vient à la rescousse de ses citoyens innocents. Ce qui est mis en avant dans ces chapitres, c’est bien la cruauté de l’homme et l’injustice, très bien retranscrites à travers des scènes mettant Kenshiro hors de lui, mais aussi le lecteur. Les quelques ennemis peu importants présentés sont les archétypes des pourritures abusant des faiblesses des innocents et s’attribuant tous les droits. Il est alors question pour notre héros de faire justice. Le déroulement et l’issue des combats est souvent la même mais à ce stade, rien de bien gênant, les histoires sont toujours si efficaces. Et pour ceux qui seraient allergiques à ces antagonistes dépourvus d’âme, les derniers chapitres de ce tome exposent une des futures ambitions des mangaka : créer de véritable adversaires moins manichéen et oppressant les populations pour des idéaux.

Aussi, la mythologie de l’histoire commence à être fouillée dès ce premier volet. Les fans le savent, et de grands développements attendent les écoles Hokuto Shinken et Nanto Seiken, notamment à travers un grand nombre de personnages, alliés ou ennemis, tous plus marquants les uns que les autres. Ici, c’est le chapitre sur Shin, rival direct de Kenshiro, qui nous est présenté. Les auteures utilisent alors une recette qui fait d’ores et déjà mouche et sera réutilisée par la suite : Un combat ravageur entre deux « frères » et une conclusion dramatique qui se fait dans les larmes. Cet arc, bien que court, est un parfait aperçu de ce qui attend le lecteur par la suite en plus de lever le voile sur certains éléments du passé de Ken, justifiant sa psychologie.

Concernant l’édition, il y a de quoi être ébahit lorsqu’on tient le joyau entre ses mains. Le format est grand, le livre est épais, la couverture bénéficie de relief, et l’impression est de qualité et comprend des pages couleurs. Mais il y a bien un bémol avec les premiers tirages de cette édition « parfaite » vendue en avant-première à Japan Expo 2013… Certains exemplaire ont ainsi des pages coupées, des pages blanches s’insérant de manière aléatoire, et des textes sortant des bulles, ce qui est d’autant plus condamnable lorsque cette erreur survient lors du poignant dialogue entre Kenshiro et Shin. A vouloir en faire trop et trop vite, Kazé n’a pas rempli ces promesses et si de première allure ce premier tome est magnifique, les erreurs d’impression sont conséquentes !

En définitive et malgré les erreurs de Kazé concernant l’édition, lire ou relire les débuts de ce classique du shônen est un réel plaisir. Le monde dépeint par les auteurs à quelque chose d’inédit, même à l’heure actuelle, et l’épopée de Kenshiro s’avère déjà passionnante, même si l’histoire n’est pas vraiment lancée. A travers cette édition Deluxe et en espérant que Kazé reverra sa copie concernant l’impression, Hokuto no Ken reste un classique que tout fan de shônen se doit de connaître, et ce premier opus est un excellent moyen !


 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs