Hokuto No Ken - Extreme Edition Vol.2 - Manga

Hokuto No Ken - Extreme Edition Vol.2 : Critiques

Hokuto no Ken

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 29 Octobre 2024

Chronique 2 :


Kenshirô a infiltré Godland, une cité où règne la loi du plus fort, et où les femmes sont soumises tel du bétail. À la tête de la ville : l'ancienne armée des bérets rouges qui abrite des combattants redoutables. L'héritier du Hokuto va ainsi rendre justice en s'occupant de ceux qui font passer la puissance avant leur humanité...

Les premières péripéties de Kenshirô se poursuivent, d'abord avec une fin d'arc qui n'a pas forcément l'envergure du précédent. La prouesse de la toute première partie de l'histoire était d'introduire Shin, et par extension la tragédie amoureuse vécut par Ken ainsi que l'éternelle rivalité entre le Hokuto Shinken et le Nanto Seiken. Il faudra attendre la toute fin du tome pour retrouver de tels éléments, via l'ouverture d'un autre arc qui introduit de nouvelles facettes légendaires de la saga du Hokuto. En attendant, la conclusion de la partie à Godland se révèle plus classique de par son schéma qui impose une succession de crapule face à Kenshirô. Pourtant, grâce au rythme effréné de l'action et aux prouesses visuelles de Tetsuo Hara, l'ensemble se lit avec plaisir et sans aucun temps mort, ce qui est assez fort pour ce qui s'apparente à un arc de transition.

L'aventure suivante occupe une grande part de ce deuxième tome et va confronter Kenshirô à l'un des adversaires les plus lâches et détestables qu'il soit : Jackal. L'antagoniste n'a pas fait date dans les mémoires des fans, mais il permet d'aborder le background de Batt et de développer une histoire bouleversante autour du petit garçon. C'est là que Hokuto no Ken déploie sa puissance tragique : nul n'est à l'abri du mal sous ses pires aspects, et la mise en scène de Tetsuo Hara pour accentuer le drame est magistrale.

En plusieurs temps, la confrontation face aux troupes de Jackal nous tient en haleine et profite d'une succession de situations qui virent au road trip. Le village de Batt n'est qu'une étape tandis que l'arc n'évolue pas dans un lieu fermé, l'expédition vengeresse de Kenshirô évoluant comme un vrai périple jusqu'à atteindre une certaine forme de surenchère par l'ennemi final. Preuve en est que sans forcément aborder ses grandes idées telles que les futurs grands rivaux de Ken, le récit peut se montrer puissant et prenant.

Cette nouvelle édition aide évidemment à rendre la lecture efficace tant elle apporte un certain confort de lecture, malgré son plus petit format par rapport à la mouture précédente. Les débuts de Hokuto no Ken restent forts, et la redécouverte est toujours aussi entrainante !



Chronique 1 :


Ce deuxième tome de Hokuto no Ken reprend là où les auteurs nous avaient laissés, c’est-à-dire à l’assaut de Kenshirô contre les bérets rouges du Golan et leur idéologie nazie. Après une incursion progressive dans le Golan où notre héros doit affronter les sous-fifres, il tombe enfin nez à nez avec le colonel. Les deux hommes livrent un combat mémorable, magnifiquement mis en scène et sublimé aussi bien par la richesse des lieux, notamment avec ce long couloir rempli de statues guerrières terrifiantes, que par la dramaturgie.

Buronson et Tetsuo Hara mettent en scène la lâcheté des hommes, leurs contradictions et leur perte d’humanité. Ils développent bien plus ces thèmes dans la deuxième histoire du tome mettant en scène Jackal, un bandit sans morale ni honneur. Il n’a pas honte de fuir le combat plutôt que de se confronter au maître des arts martiaux, ni même de trahir ses hommes. On assiste donc à une chasse à l’homme dans laquelle Kenshirô poursuit sans relâche Jackal afin de le punir de ses méfaits. Une séquence un peu longue mais à la narration si efficace que l’on tourne les pages sans voir le temps passer. En plus des longueurs, le manga fait dans la surenchère. Le but est à la fois d’instaurer un sentiment de terreur tout en étant jubilatoire dans ses scènes d’action, mais la conclusion de la séquence est sans doute un peu trop excessive pour être pertinente. Qu’importe, c’est un passage malgré tout divertissant et les prochaines aventures de Kenshirô seront sans doute plus passionnantes.


Ce deuxième tome de Hokuto no Ken est un cran en-dessous du premier, mais il reste tout de même percutant. La maîtrise narrative est impressionnante, c’est une merveille écriture signée Buronson. Et concernant les dessins, Tetsuo Hara est lui aussi au sommet de son art. On s’égare avec grand plaisir dans la noirceur de son trait, on s’émerveille devant sa mise en scène grandiose, on vit les postures de combat de ses personnages. Tout cela donne très envie d’en découvrir la suite, d’autant plus qu’un mystérieux personnage fait son apparition en fin de volume. Un certain Rei...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
jojo81
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs