His Favorite Vol.4 : Critiques

Rien ne change au lycée, Yoshida est toujours martyrisé au quotidien. D’un côté par les filles qui sont excessivement jalouses de sa relation privilégiée avec Satô, de l’autre par Satô lui-même. Ce dernier est toujours aussi sadique et impitoyable. Il aime le faire tourner en bourrique, le malmener, l’embêter jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus, avant d’enfin le prendre dans ses bras. Sa petite vie est donc bien mouvementée, et il ne trouve du réconfort que chez lui, avec ses parents qui le rassurent sur le caractère sacré de l’amour, totalement détaché du physique. Puis, par la suite, on découvre enfin l’enfance et l’adolescence de Satô. Suite à une conversation sur la cicatrice de Yoshida, on plonge des années en arrières. A l’époque où les deux jeunes gens se sont rencontrés, alors que Yoshida ne s’en souvient plus, c’est un évènement qui a marqué l’actuel beau gosse. A l’époque il était gros, moche, et tous ses camarades le détestaient et se moquaient de lui. Il était la tête de turc de son école et passait de bien mauvais moments. Alors qu’il aurait du être blessé par une pierre lancée par un de ses détracteurs, Yoshida l’avait protégé, d’où sa cicatrice.

De quoi se remémorer le point de rupture qui l’avait fait partir en Angleterre dans un centre d’amaigrissement pour enfants obèses, aux méthodes un peu particulières. Mais terriblement efficaces. De petit moche et gros, Satô devient mince, beau et grand tout comme ses camarades. Mais c’est également suite à ça qu’il devient froid et méprisant envers les gens. Enfin, envers tout le monde sauf Yoshida, qu’il n’arrive pas à oublier depuis la fois où il s’est interposé pour le sauver. C’est vraiment une très bonne idée d’enfin nous approfondir le personnage de Satô. Il en devient touchant, et on comprend mieux son caractère actuel ainsi que ses réactions. Ça en fait un excellent tome, qu’on prend un immense plaisir à lire. Le monde du centre d’amaigrissement est totalement fou et hors du temps, on se rend compte que parfois pour changer il faut passer par la souffrance et, disons le, le lavage de cerveau.