Hinamatsuri Vol.9 : Critiques

C'est un fait: en plus d'être surprenamment douée en tout pour une collégienne, Hitomi Mishima est un ange, incapable de refuser un service et capable de réconforter les pires losers. C'est le cas de Yamazaki, un quarantenaire raté qui, pour continuer de fréquenter le bar où la jeune fille travaille et profiter de ses doux mots d'encouragement, n'hésite pas à mentir... et même à mentir toujours plus, au point de s'enfoncer toujours plus dans d'improbables mythos.

De son côté, alors qu'il pensait profiter d'un peu de repos pendant que Hina est en classe de neige, Nitta se retrouve à devoir héberger temporairement Anzu. Une mioche gonflante de plus, se dit-il, à moins que la petite blonde ne finisse par l'épater et l'attendrit, tant elle est gentille, serviable et semble être la fille dont tout père rêverait... Qu'elle est flagrante, la différence avec Hina !

Pendant ce temps, Hina, lors de sa fameuse classe de neige, trouve le moyen de se perdre en montagne, ce qui n'étonne même pas un Nitta certes blasé mais qui se montrera quand même inquiet. Ayant emporté Hitomi, Takashi et Kengo dans ses péripéties, notre héroïne trouvera-t-elle un moyen de s'en sortir ? Et ses trois camarades la croiront-ils quand elle leur balancera sans détour qu'elle a des pouvoirs psychiques ?

Avec ces premières aventures, Masao Ohtake reste en terrain conquis: sans aller chercher très loin ses idées, il les exploite convenablement et continue de bien jouer sur les caractères spécifiques de ses personnages pour souvent faire sourire et pour parfois attendrir. On commence pourtant à sentir qu'il faudrait un petit peu de renouvellement dans l'oeuvre après désormais neuf tomes, et c'est alors précisément ce que le mangaka a la bonne idée de faire, de façon toutefois un brin surprenante sur le coup, puisque c'est une ellipse de trois ans qui nous attend ici ! La dernière partie du volume nous immisce alors dans ce "nouveau" cadre au gré de premières péripéties prometteuses, d'autant plus qu'on commence évidemment déjà à y entrevoir ce que deviennent les personnages phares du récit, entre un Nitta qui déménage pour tenter désespérément de mener une vie normale là où personne ne sait qu'il est un yakuza (la chute, exagérée juste comme il faut, étant assez hilarante), et une Mao qui a certes pu quitter l'île déserte mais qui n'a pas encore atteint le Japon, à moins qu'une certaine rencontre prédestinée ne le lui permette enfin ! Quant à Hina, rassurez-vous (ou pas): même si elle va bientôt entrer au lycée, a priori elle ne semble pas devoir changer !

Il n'y a plus qu'attendre de voir la suite de cette ellipse, mais dans l'immédiat on reste sur une lecture sympathique, qui s'offre un peu de renouvellement au moment opportun.