Hinamatsuri Vol.11 : Critiques

Depuis que Hitomi, au front sur beaucoup trop d'activités à son jeune âge, a dû arrêter son travail au Little Song, le bar affiche porte close, et sa patronne est devenue une épave. Non seulement Utako a toujours eu du mal à encaisser que l'adolescente fasse de meilleurs cocktails qu'elle, mais en plus sans elle elle craint que son bar ne tienne plus du tout la route. Il faudra alors tous les efforts du monde à Nitta, à Hitomi et aux habitués du bar pour sortir la jeune femme de sa torpeur, pour un résultat assez sympathique.

Mais si Utako se voit gentiment malmenée dans le début de ce volume, elle n'est évidemment pas la seule dans ce cas au fil des pages et des chapitres. Ici, le yakuza Gôda, membre d'un autre clan que celui de Nitta, est décidé à faire payer notre héros qu'il trouve trop prétentieux dans son côté casse-cou et sans peur (cette image reposant surtout sur les frasques de Hina, mais bon). Là, Kasumi Yokoyama, enseignante de 29 ans complètement blasée par le ramassis d'idiots fréquentant le lycée Teihen, se retrouve sommée de rappeler à l'ordre les deux éléments semblant les plus difficiles: le délicieusement débile Tôjirô Yamanaka, et évidemment notre chère Hina qui reste fidèle à elle-même, ce passage étant aussi l'occasion de mieux observer l'acclimatation de celle-ci au cadre lycéen (spoil: elle ne change pas vraiment par rapport au collège, pour notre plus grand plaisir). Quant à Hitomi, lors d'un entretien d'embauche elle se retrouve en rivalité contre Nitta lui-même, et cette confrontation de projets entre la lycéenne et le yakuza (qui, à la bas,e n'ont normalement rien à faire dans un entretien de ce genre) pourrait aboutir sur des choses inattendues. Enfin, lorsque Ikaruga avoue à Anzu et à Mao qu'elles sont en danger de mort à cause d'un collier dans leur gorge programmé pour se serrer s'il restent inactifs trop longtemps, les deux jeunes filles vont devoir jeûner pour le retirer, mais ça risque d'être plus facile à dire qu'à faire.

Dans la pure tradition de Hinamatsuri, les situations loufoques et décalées s'enchaînent efficacement au fil de ce volume où Masao Ohtake, en plus de toujours exploiter à bon escient les spécificités de ses personnages, continue de leur offrir des petites avancées pour que l'ensemble ne stagne pas trop, et parvient à utiliser une vaste palette de caractère, pour un résultat toujours aussi réjouissant dès lors que l'on aime l'humour assez unique de cette série !