Hatsukoi Limited Vol.3 : Critiques

On avait acquis comme base que Hatsukoi Limited, c’était des petites histoires éparpillées avec de vagues liens entre elles. Des petits morceaux de vie qui se croisent, se décroisent sans prétention. Et c’est précisément cela qui nous plaisait plutôt bien. Cette insouciance et cette facilité à passer d’un personnage à l’autre sans se soucier de la logique des évènements. Et ici pourtant, l’auteur prend une nouvelle direction pour son manga qui parait se complexifier un peu. Ce qui n’est absolument pas pour le servir, puisque la complexité sur une telle base loufoque et nonchalante alourdit le tout et rend la lecture encore plus laborieuse. On commence ainsi par trois chapitres consacrés à Misaki et ses chocolats de la St Valentin. Elle en a en effet achetés pour Yuji, le garçon un peu empoté et pas très séduisant qu’elle aime malgré tout. Seulement voilà, deux de ses camarades de classes sont amoureux d’elles, et deux filles en sont extrêmement jalouses puisque lesdits garçons sont les élus de leurs cœurs. Alors se monte une machination pour réunir Misaki et Yuji, afin que les deux tourtereaux abandonnent mais ... C’est sans compter un manipulateur de bombe dans l’histoire. Qui garde un casque de moto tout le temps sur la tête. En gros, un élément loufoque dans la partie la plus suivie de l’histoire ... Décevant. Ce passage n’a rien de bien intéressant et traine donc en longueur, la faute à des personnages qui ne sont absolument pas travaillés ou approfondis.

La trilogie de chapitres suivante est un peu plus intéressante, puisque Nao est assez émouvante dans son amour pour la peinture et son attirance pour un garçon d’une autre école qui a su la toucher au plus profond d’elle-même. Le thème abordé est également intéressant, à savoir l’éloignement et la séparation, mais aussi le poids des rêves et des valeurs dans une adolescence incertaine. Mais, là encore, l’auteur en fait un peu trop. Enfin, on revient à des choses plus triviales, plus légère. Un chapitre sur un couple vraiment hétéroclite, comme un peu tous ceux du manga puisque les garçons ont le droit d’être des ados attardés pas vraiment séduisants tandis que toutes les filles sont superbes et sexy. Réaliste, là encore, mais ce problème a déjà été soulevé. La fin du tome est alors plus conforme à ce que l’on connait, et c’est tant mieux on en attend pas plus de ce titre, à vrai dire. Même si les gags sur l’énorme poitrine de Meguru ont un peu tendance à faire répétition. Sans parler des dernières pages, totalement représentatives de la nonchalance et de l’idiotie d’une narration à laquelle on ne demande rien d’autre.

NiDNiM