Hatsukoi Limited Vol.1 - Actualité manga

Hatsukoi Limited Vol.1 : Critiques

Hatsukoi Limited

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Novembre 2011

Quand cinq adolescentes discutent garçons, généralement ça tourne souvent autour des mêmes choses. Kei, Koyoi, Nao, Ayumi et Rika sont amies, et partagent leurs expériences amoureuses entre deux cours qu’elles ne suivent que vaguement. Elles vont découvrir en même temps les dessous de l’amour : comment savoir si l’on est amoureuse, jusqu’où cela peut aller ? Que répondre quand quelqu’un qui n’est pas vraiment votre genre vous demande de sortir avec lui ? Autant de questions que des jeunes filles normales se posent un jour dans leur vie, attirées et en même temps un peu intimidées par ce sentiment dont on parle tant, par l’amour et ses promesses. Espoirs, peurs, doutes, excitation et moments inoubliables, les cinq amies vont tour à tour être confrontées à cette émotion que certaines idéalisent, que d’autres ne pensent pas rencontrer, et chacune va avoir à faire des choix, à réagir de manière différente. Comment appréhender quelque chose qui se vit à deux, comment toucher du doigt la bonne manière de faire, la méthode ? Toutes donneraient n’importe quoi pour avoir un guide de l’amour, et pourtant peu à peu elles vont se laisser bercer par ces sensations inconnues qui réveillent en elles force, courage et détermination.

Premier chapitre, Ayumi. Une jeune fille forte qui attend qu’on l’aime pour aimer, qui dira oui au premier qui lui demandera de sortir avec elle, du moins c’est ce qu’elle croit. Dans sa vie, il y a un idéal et il y a ... l’autre. Un géant avec des cheveux frisés qui lui déclare son amour, la suit quand elle rentre chez elle, l’effraie et ne comprend rien à ses sentiments qu’elle a peur d’exprimer si représailles il y a. Le pire, c’est que ce gros lourdaud est le frère de l’homme idéal ... Deuxième chapitre, ledit homme idéal ne s’intéresse pas du tout à Ayumi et lui préfère largement sa voisine, amie de longue date, avec qui il ne se passe rien ... Après un chapitre assez anecdotique, c’est le tour des amoures de Kei ! La jeune fille, directive, appréciant les hommes plus âgés, souvent colérique et n’acceptant aucun dérapage, va se trouver bien désœuvrée de travailler avec un boulet fini sur le projet des tenues de cheerleaders. C’est ensuite le tour de Rika, celui de Koyoi ... et ainsi de suite. A vrai dire, on se perd un peu dans les relations complexes qu’entretiennent tous les personnages entre eux, on ne sait plus où donner de la tête, d’autant plus que l’ensemble reste très superficiel. En effet, on approfondit réellement aucune histoire, et l’on reste en surface pour frôler certains sentiments, en découvrir à peine d’autre ... Et le tout est très décevant. On a l’impression d’avoir successivement à lire une multitude de petites scènes vaguement liées les unes aux autres, sans aucune originalité ni aucun intérêt profond. La comédie romantique version shonen est un difficile parcours où tout a déjà été vu, sans doute, toujours est-il qu’on reste clairement insatisfait de ce débordement de situation, jamais approfondies, jamais exploitées, jamais émouvantes.

Si la psychologie des protagonistes est réduite au minimum syndical (et encore !) et que les clichés pleuvent sur le manga sans aucune pitié, le style graphique rattrape la première vision qu’on a de ce premier tome. On connait déjà l’auteur pour son Ichigo 100%, et c’est toujours avec plaisir que l’on constate que son trait est rondouillard, généreux et agréable sans jamais être vulgaire. Elle réussit à plonger dans un fan service assez soft, s’attardant sur certaines courbes, dévoilant des sous vêtements mais avec une rondeur presque enfantine et un style suffisamment féminin pour ne pas décevoir. Les jeunes filles se ressemblent toutefois dans leurs expressions, et on a parfois du mal à déterminer qui est qui. Les émotions sont bien retranscrites, la mise en page dynamique et les décors présents, ce qui nous suffit largement pour apprécier le visuel, qui remonte un peu la déception du premier tome. Kazé nous offre en plus une édition satisfaisante, où toutes les onomatopées ne sont pas traduites mais la version collector de ce premier tome possède une sur couverture tout à fait charmante, la traduction est fluide et les coquilles rares. Bref, un premier tome décevant sur le scénario mais agréable à l’œil, on attend de voir si les trois autres volumes de la série sauront remonter le niveau que l’on trouve ici un peu bas et facile ...


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs