Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 26 Décembre 2016
Depuis qu'elle a été recueillie complètement désespérée au sein du laboratoire de Minamoto, Minori a vu sa vie changer petit à petit : tout en servant de "cobaye" au professeur qui cherche à faire le lien entre le cerveau et le bonheur, elle a appris à découvrir une petite équipe avec qui elle a noué des liens d'amitié. Mais de nouvelles épreuves attendent les membres du laboratoire, épreuves au bout desquelles se dresse le possible départ de Minamoto aux Etats-Unis pour poursuivre ses recherches...
Voici déjà la fin de Happy Science avec ce troisième volume, et la mangaka Miyuki Yorita ne s'y écarte aucunement de son concept qui a rendu les deux premiers volumes déjà si plaisants à suivre.
Ici, de nouveaux petits événements ont lieu : une fête où chaque labo prévoit une petite présentation de ses activités, la découverte d'un bébé abandonné, l'apparition d'une femme ayant un lien très important avec Minamoto, la perspective du départ de ce dernier en Amérique... En plus de rythmer le récit, ces événements permettent surtout à l'autrice de poursuivre l'approfondissement de son sujet si atypique, abordant dès lors des questionnements intéressants : le rôle de la neurologie, l'enregistrement des odeurs dans notre cerveau et l'impact que ces odeurs peuvent avoir sur notre bonheur, l'aspect inné ou non de l'instinct maternel, l'importance de l'amour parental sur la formation du cerveau pendant la petite enfance...
Alors que le risque aurait pu être d'avoir un traitement trop sérieux et rébarbatif, ce n'est pas du tout le cas, car Yorita y glisse toujours son habituel humour, et en profite également pour continuer de développer un peu plus ses personnages. Dans ce dernier tome, ce sont évidemment Minori et Minamoto qui sont le plus mis en avant, essentiellement à travers leur relation passée ou présente avec leurs parents.
La principale petite frustration, au bout de la lecture, vient d'une toute fin très rapide. Pourtant, on sent que celle-ci est préparée pendant une partie du volume, et on appréciera que la dernière ligne droite s'inscrive plutôt bien dans le ton de la série, mais on aurait simplement aimé quelques dizaines de pages supplémentaires. La bonne surprise vient de la présence d'un chapitre bonus plaisant, en ceci qu'il présente une petite facette de l'enfance de Minamoto vue à travers les yeux d'un autre personnage.
En abordant un sujet peu commun et en le rendant accessible grâce à un humour rafraîchissant et à des personnages plaisants à suivre, Happy Science, malgré sa conclusion un peu rapide, se présente comme une jolie petite curiosité, qui en seulement trois volumes mérite qu'on y jette un oeil !