.HACK//G.U.+ Vol.5 : Critiques

Plus de deux après la sortie de 4ème volume, alors que l'on pensait la série sans espoir de suite après l'entame d'un nouvel arc dont la pertinence restait un mystère pour beaucoup, voici enfin la conclusion de cette adaptation de l'univers de .Hack qui avait réussi à s'imposer comme de qualité à ses débuts.

A peine éveillé à sa nouvelle condition de dieu au sein de « The world », Kasumi se voit englouti par l'anti-existence Cubia, gigantesque créature tout droit sortie des légendes les plus anciennes de ce monde virtuel. Et pour éviter une crise mondiale, il n'y a plus qu'une seule solution pour Haseo et ses compagnons: Se débarrasser de ce nouvel ennemi pour ramener Kasumi à la raison. Mais pour ce faire, il semblerait bien que l'aide d'Ovan soit indispensable. Mais l'ex-leader de la brigade du crépuscule reste introuvable...

Première chose à noter en ouvrant ce tome, le petit résumé habituel qui, cette fois-ci, prend vraiment tout son sens et fait surtout plaisir en plus de se montrer indispensable. Deuxième chose à noter, malgré que l'on sait de quoi il en retourne, il est toujours aussi compliqué de suivre l'aventure de nos héros au sein de « The world » tant les explications sont confuses. Et, en plus, certaines planches, complètement incompréhensibles, transformées en indéchiffrables mystères, ne viennent pas aider le lecteur. Pour donner un exemple concret, on aura l'occasion de retrouver sur une seule et même case Haseo, un dinosaure, un poisson, une arbre, et une voiture. Le tout superposé. Si vous y comprenez quelque chose, félicitations ! Vous pouvez aussi jeter l'éponge, personne ne vous en voudra. Mais bon, passons. Passons à nos héros qui semblent parfaitement au courant de où il faut aller et de comment y parvenir. Même si la zone en question n'est même pas censée exister. Nous, par contre, on patauge dans le flou le plus total. Evidemment, une fois sur place, tout le monde n'aura pas la chance de se retrouver face au grand méchant. Les seconds couteaux, sans surprises, restent en retrait dans un geste d’héroïsme réchauffé dix fois déjà. Par contre, ceux qu'on croyaient morts et enterrés depuis belle lurette, eux, surgissent du néant pour sauver leurs compères en difficulté. Originalité renversante, crédibilité d'acier au programme vous dis-je !

Bref, on comprend rapidement que, pour apprécier un tant soit peu cet ultime tome de G.U.+, il est de rigueur de mettre sa cervelle en veilleuse une petite heure. Parce que, en fait, en ne cherchant pas une quelconque logique aux agissements de chacun, on passe finalement un bon moment de détente. Du spectacle, il y en a. Le trait de Yuzuka Morita, il est toujours aussi agréable. Et puis, en prenant tout au second degré, on fini par en rire. Mais bon, on ne peut s’empêcher de se demander pour quelle raison le scénariste a choisi de poursuivre un récit qui était terminé. Et convenablement, en plus. Si en apparence les choses changent, le fond lui est finalement resté le même. Un ennemi est à peine vaincu qu'un nouveau, plus fort que le précédent, cela va de soi, sort d'on ne sait où et c'est la fin de la planète qui est annoncée. C'est à se demander ce qu'ils font les gars de la CC Corp parce que, franchement, leur MMO il est bogué comme pas permis !

Hamazaki aura vu trop grand pour lui. Voila qui résume bien cette fin de .Hack//G.U.+ qui multiplie les erreurs et les maladresses qu'un dessin de qualité ne parvient malheureusement pas à contrer. Et, une fois la joie d'avoir enfin l'occasion de lire ce dernier opus éteinte, on retombe dans une totale indifférence face à la conclusion des aventures de Haseo. Mais, après tout, on n’espérait pas vraiment quoi que ce soit d'autre.