Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 12 Février 2018
Sur demande de Sonoko/Viviane auprès de la directrice, Gwendoline peut elle aussi participer au voyage à l'étranger ! Celui-ci a déjà commencé, notre héroïne a déjà fait la connaissance de nouvelles compagnes comme la Canadienne Cathy (un bon gros cliché de cowgirl américaine, amoureuse d'Edward)... Mais tandis que les concours équestres restent le leitmotiv du voyage, la jeune fille, elle, espère surtout pouvoir en profiter pour enfin revoir son père, Annie et Arthur ! Et les choses s'annoncent pour le mieux puisque c'est son cher Arthur qui vient à elle. Mais hélas, Gwendoline ne connaît toujours pas la vérité sur l'état de santé de son père, en convalescence en Suisse avec Annie. Et Madeleine Wibbery, devenue Vicomtesse de Marble et enceinte, est bien décidée, avec l'aide de ses deux enfants et en exploitant le Duc, à tout faire pour empêcher l'adolescente d'enfin retrouver les siens...
Gwendoline pourra-t-elle enfin revoir Annie puis son père ? Si elle revoit ce dernier, est-ce que ce sera à temps, étant donné qu'il va peut-être subir une opération qui risque de lui coûter la vie ? Ces interrogations sont celles qui animent le plus l'ensemble des 380 pages de ce 3ème tome double, et pour avoir un nouveau vrai retournement de situation il faut d'ailleurs attendre les toutes dernières pages du volume. Avant ça, Yôko Hanabusa brode en ponctuant le parcours de Gwendoline de nombreuses épreuves, celles-ci étant orchestrées par la diabolique Vicomtesse et par ses deux enfants Mary et Antoine, qui ne sont jamais loin quand il s'agit de faire du mal notre héroïne. Heureusement Gwendolne peut compter sur le soutien d'Edward, d'Arthur, d'Annie, de Cathy, voire même de Sonoko, et de nouveaux visages comme le frère de cette dernière et comme la petite Blanche.
La recette est, dans l'ensemble, très classique, et parfois la mangaka rallonge clairement la sauce en répétant le même type d'imprévus face à son héroïne et à ses alliés, et en en faisant un peu des tonnes. Face à des méchants vraiment très méchants (autant Antoine est juste diot, autant Mary et sa mère sont constamment de vraies pestes, surtout Mary qui se réjouit du malheur des autres, y compris de la possible mort de son beau-père), Gwendoline a au moins le mérite d'évoluer un petit peu : elle reste douce et forte, digne de la Lady qu'elle rêve de devenir, mais a désormais plus conscience qu'elle ne pourra sans doute jamais former une vraie famille avec les détestables Wibbery.
Pour le reste, Hanabusa a le mérite d'exploiter suffisamment bien sa palette de personnages secondaires, à commencer par le Duc qui reste un peu une énigme. Il souhaite clairement éloigner Gwendoline, comme l'exige Madeleine, mais d'un autre côté il ne semble pas vraiment détester Gwendoline, contrairement à ce qu'il montre. Même si c'est souvent de façon très stéréotypée (ce qui plaira ou non), chaque visage campe assez bien son rôle, que ce soit les détestables Wibbery, les frères Brighton, Cathy, ou même la petite Banche qui commet un petit mensonge qu'elle regrette vite en en voyant les conséquences... On regrette simplement qu'en près de 400 pages, la plupart de ces personnages évoluent très peu voire pas du tout, surtout au niveau sentimental où ça commence à se traîner.
Côté édition, on a heureusement moins de petites coquilles que dans le tome 2. Par contre, nouvelle interrogation concernant Sonoko/Viviane : appelée Sonoko dans le tome 1, elle fut renommée Viviane dans le volume 2... pour finalement revenir à Sonoko dans ce troisième tome. Plutôt incompréhensible...