Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 14 Mars 2011
Comme ça fait un moment que nous n’avions pas eu de pseudo drame dans Gravitation, voilà que l’auteur s’en donne à cœur joie en nous faisant vaguement croire à la séparation du couple indéfectible Shuichi x Yuiki. Tout ça par l’intermédiaire du torve et jaloux Soma qui veut garder Yuki pour lui seul. Tout ne se fait pourtant pas en douceur, puisqu’il faudra de grandes courses poursuites et explosions puis un discours ridicule et enfin une grande claque en guise de révélation de la part de Yuki pour que cela se fasse. Eh oui, notre héros n’est pas dugenre à s’arrêter à une simple demande de « quitte le, c’est mieux pour tout le monde ». Evidemment, on n’y croira pas une seule seconde puisque ces deux-là, quoique pas du tout compatibles et formant un couple amoureux dont on cherche encore la logique, ne pourront jamais se séparer totalement. C’est la règle du BL, mais surtout d’une trame romantique prévisible et désespérément vide. Pas de crainte à avoir, donc, même si pour l’instant tout cela semble assez mal parti pour Shuichi, Yuki suivant les conseils de Soma et retournant ensuite s’exiler chez ses parents.
Pendant ce temps, et entre deux explosions bien placées, Shuichi part en Amérique pour oublier son amour perdu, se décolore les cheveux et rencontre une folle furieuse nommée Rage que l’on a pas spécialement envie de connaitre plus avant ... d’autant que son nom lui va comme un gant ! Et l’Amérique, tout ça parce que l’actrice célèbre femme de Mr K en déplacement au Japon décide, sur un coup de tête, de lancer la carrière du jeune homme dans son pays natal. Et en avant pour le grand n’importe quoi, même si ce tome-là est légèrement moins fouilli et brouillon. Disons que c’est la seule raison qui le maintient à peu près potable, pour le moins qu’on ait apprécié le début de la série. Un tome pourtant largement dispensable, sur une rupture qui n’existe que pour rallonger la série et lui donner un semblant de relief, tentative évidemment vaine et sans aucun espoir. Gravitation, définitivement, c’est de la déception à toutes les pages.