Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 16 Novembre 2009
Cinq mois après la parution du précédent volume, ce nouveau tome de Goyô nous est livré - chose rare chez Kana - avec un résumé des trois volumes et une galerie des personnages. Et il faut l'avouer, il est indispensable pour ceux qui ont suivi l'histoire au fil des parutions. Non pas que l'histoire complexe nous laisse en chemin, mais le rythme saccadé et soporifique du titre ne joue pas en sa faveur.
Bref, nous retrouvons notre équipe de la feuille en pleine restructuration : l'arrivée d'un personnage causant et intimiste à ce moment de l'histoire ne laisse presque plus de place aux autres. Ainsi, Ginta fraîchement débarqué trouve le moyen de léser les familles endolories par des enlèvements en prélevant une commission, et la police en oeuvrant sous leur nez, avec les brigands.
Il n'est donc question dans ce volume, que de l'arrivée du nouveau membre ; Yaichi se faisant de plus en plus discret, en raison de la découverte de la présence d'un certain Yagi le yoriki,et son passé ressurgit avec l'arrivée concomitante d'un membre de l'ancienne bande de Yoichi.
Le scénario prend une forme plus complexe en ajoutant au fil des chapitres des personnages du passé, et des nouveaux arrivants. Le dessin reste toujours aussi soigné, un trait unique pour les silhouettes, d'une simplicité extrême, laissant le côté naïf des personnages prendre le dessus, avec malgré tout des expressions claires et judicieusement choisies.
Cependant, le rythme ne prend pas, malgré un découpage efficace et de l'action, le déroulement prend trop son temps, et les passages muets laissent le lecteur sur le carreau... Ce qui au départ, jouait le rôle d'un atout, la poésie, la narration lente et posée, cela en devient son principal défaut.
Il faut également souligner qu'avec l'arrivée de nouveaux samouraïs, le graphisme et plus particulièrement le chara-design en prend pour son grade : les personnages finissent, au fil des scènes d'action vécues et narrées parallèlement, par tous se ressembler...
Dommage, l'émulsion peut être trop légère et pas assez extrémiste finit par retomber. Le titre prend un sacré coup de frein malgré une évolution plaisante et inattendue...