Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 05 Décembre 2008
Étonnant! Quand on sait que le scénariste Tadashi Agi est en fait un duo d'auteurs, un frère et une sœur, plus connus chez nous pour avoir scénarisé les séries plutôt moyennes que sont « Psychometrer Eiji » et « Get Bakers », on ne peut qu'être étonné de la qualité de cette série. Une manière de démontrer le dicton qui dit que l'union fait la force.
Shizuku est à présent sur la piste du premier des 12 vins choisis par son père, piste qui l'entraine dans la vie d'une femme peintre amnésique. Les mangas culinaires, ou plutôt toutes les œuvres tournant autour de la gastronomie, ne sont que des moyens détournés de s'intéresser aux relations humaines. Le vin peut-il raviver une mémoire effacée? C'est la question que pose ce tome, mais au-delà du vin il faut y voir le souvenir des sens. Une musique, une odeur, un goût. Et c'est là qu'on se rend compte que la dessinatrice est aussi importante que le scénariste dans cette histoire. Par son esthétique délicate, son imagination dans la représentation des sensations qu'éprouvent les personnages après une gorgée de vin. On se rend compte qu'une autre configuration était vouée à l'échec.
Isseï Tominé, lui aussi, cherche ce vin élu à sa manière. On assiste un peu à la mise en image de la lutte perpétuelle entre la raison incarnée par Tominé et l'instinct qu'incarne Shizuku. Reste à savoir vers qui penchera le lecteur.
Bref, les Gouttes ne s'essoufflent pas, c'est toujours aussi bon et on en redemande encore. En fin de tome comme toujours des fiches à volonté pour les plus passionnés mais qui ne sont pas nécessaire à la compréhension du titre ni au plaisir de lecture.
26/08/2020 