Goodnight i love you... Vol.2 - Actualité manga
Goodnight i love you... Vol.2 - Manga

Goodnight i love you... Vol.2 : Critiques

Goodnight i love you

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Mars 2019

Sur demande de sa défunte mère, Ozora a entamé un voyage en Europe voué à le faire grandement avancer dans une vie où il peine à trouver ses repères. Un voyage qui a autant des allures d'acceptation du deuil que de découverte d'autres cultures, de compréhension de son entourage, de découverte sur sa mère ou simplement sur lui-même. Au contact d'Ann et de sa fille à Londres, puis de son frère Daichi et de son fiancé à Paris, l'horizon étriqué du jeune homme semble s'être déjà élargi... mais quelle sera sa réaction en apprenant de la bouche de Daichi que son père, cet homme qui l'a abandonné et dont il n'a aucun souvenir, va se remarier à Londres, qui plus est avec Ann, et que celui-ci aimerait beaucoup qu'il vienne au mariage ?C'est dans un état d'esprit troublé qu'Ozora continue donc son voyage en suivant les indications laissées par sa mère. Cette fois-ci, depuis Paris, direction Amsterdam, non sans une escale à Bruxelles...

Le road trip initiatique d'Ozora se poursuit donc avec, d'emblée, une escale imprévue dans la capitale belge, puis le passage à Amsterdam pour rencontrer un vieil ami de sa mère. Ozora reste profondément troublé par ce que Daichi lui a révélé sur le remariage de son père, et il peine à le digérer. Sa mère était-elle au courant ? Pourquoi a-t-elle voulu qu'il fasse ce voyage ? Une chose est sûre: ses deux nouvelles escales risquent de le pousser à encore changer.

Tout d'abord via la halte à Bruxelles, qui est déjà, en elle-même, une preuve que le jeune homme a un peu changé: autrefois, jamais il n'aurait fait cette halte soudaine, imprévue, sur un coup de tête. Et à l'arrivée, des choses bénéfiques l'attendent, tout d'abord à travers sa découverte de plusieurs saveurs de la capitale belge (le Manneken-pis, les gaufres, le chocolat, les moules, les bières... John Tarachine reste sur les grandes classiques sans entrer dans les détails, mais elle le fait bien, dans une optique de découverte d'une autre culture), et surtout via sa rencontre avec un compatriote à la dégaine hirsute, Nobu, avec qui il va passer quelques bons instants, à boire, à faire la fête... Alors qu'Ozora, comme il le dit lui-même, ne connaissait rien (il ne savait même pas que la Belgique et la France étaient frontaliers), il continue ici d'élargir son horizon, en ayant le sentiment de s'éclater pour la première fois (lui qui n'était jamais sorti faire la fête avant), mais aussi en découvrant une autre manière de voir les choses à travers Nobu, jeune homme qui a, lui aussi, ses propres raisons pour avoir entrepris ce voyage. Nobu voyage car il avait l'impressin que sa vie ne lui appartenait pas, qu'il n'avait jamais rien décidé de sa vie, et veut donc parcourir l'Europe jusqu'à trouver quelque chose qu'il aime... et Ozora, lui, qu'aime-t-il ? Que veut-il faire ? Même maintenant, veut-il aller au mariage de son père ou rentrer au Japon ?

C'est en gardant cette interrogation en lui qu'il poursuit alors son voyage jusqu'à atteindre Amsterdam, où d'emblée de sacrées nouvelles l'attendent concernant l'mai de sa mère qu'il devait voir, et surtout le lien que sa mère avait avec celui-ci... Ozora entrevoit clairement une facette supplémentaire de sa mère, et même s'il dit qu'il aurait préféré ne jamais savoir ça, concrètement ça lui laisse entrevoir une image d'elle qu'il connaissait mal, celle de l'époque où sa maman était jeune, était ouverte sur le monde et s'éclatait. Qui plus est, que ressentira-t-il en observant la fille de l'homme qu'il devait rencontrer, et qui est elle-même une mère ? En parallèle, c'est aussi une autre rencontre qui va continuer de changer la vision des choses du jeune homme. Ou plutôt, des retrouvailles impromptues, avec l'un de ses amis, Kon. Cette rencontre est intéressante pour ce qu'elle a à dire de la vision des choses qu'a Ozora. Lui qui s'interroge toujours, quelle réaction aura-t-il en apprenant que Kon a eu envie de voyager car il a été impressionné de voir notre héros partir lui-même soudainement en voyage ? Que pensera-t-il, lui qui se considère comme terne, en constatant qu'on peut le voir de faon plus positive comme Kon le fait ? Il suffit de regarder les choses sous des angles légèrement différents pour que tout change, et cela pousse encore notre héros à s'interroger. Qu'est-ce qui compte pour lui ? Voit-il son père sous le bon angle ? Doit-il poursuivre son voyage ? C'est qu'il existe autant de points de vue face à une situation que d'êtres sur terre...

"On peut pas savoir avant de se jeter à l'eau. C'est comme ça qu'on découvre des trucs qu'on ignorait."

Avec, en toile de fond, la promesse de retrouvailles très importantes dans le prochain volume, ce deuxième tome confirme toutes les qualité de ce road trip initiatique, introspectif et humain. La postface de la mangaka, où elle entame ses carnets de voyage avec son éditrice, est également intéressante.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs