Goodnight World Vol.4 - Actualité manga
Goodnight World Vol.4 - Manga

Goodnight World Vol.4 : Critiques

Good Night World

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Décembre 2022

En se réveillant, Taichirô apprend de la bouche de Kamuro que l'esprit d'Asuma est prisonnier du Goodnight World et est à la merci du Rapace noir. Autrefois, cela n'aurait pas forcément ébranlé le jeune garçon. Mais depuis, il a redécouvert Asuma sous un autre jour, surtout à travers le monde virtuel de Planet où ce grand frère a priori si hautain trouvait un véritable refuge pour échapper à tout ce qui pesait sur lui dans la réalité. C'est ainsi que notre héros reprend son avatar d'Ichi avec un objectif clair: sauver son frère des griffes du Rapace noir. Ce début de quatrième volume se fait alors très prenant dans ce qu'il véhicule, que ce soit pour certaines idées visuelles comme les yeux ensanglantés, ou pour tout ce que cela cristallise autour de la relation nouvelle entre les deux frères, d'autant plus que Taichirô est prêt à risquer sa vie.

En filigranes, bien des vérités tombent enfin pour notre héros, surtout par l'intermédiaire de Kamuro: la vérité sur ce qu'est le Goodnight World, les origines de Rapace noir, ce qui se cache réellement derrière ce volatile créé par Kôjirô... Et ces informations, Taichirô va bien les rendre à Kamuro, en nous permettant d'enfin découvrir un peu mieux les circonstances particulièrement horribles de la mort d'Aya, une mort suite à laquelle les regrets ne peuvent que hanter Kôjirô... ou, en tout cas, auraient dû le hanter totalement, Uru Okabe finissant en réalité par être plus nuancé que ça autour de ce père encore faible et critiquable sur plus d'un point, au vu de la fin du tome.

Difficile de dire vers quelle fin nous dirige l'auteur dans le prochain tome, tant la situation et ses personnages restent pour la plupart ambigus ou, en tout cas, complexes à cerner. Les actes de Kôjirô en fin de tome rappellent ses pires faiblesses alors même qu'il semblait vouloir se rattraper, Taichirô ne peut rien pardonne dans ces conditions, la découverte de l'état mental de Miyabi depuis la mort d'Aya en rajoute une couche... Ah, si seulement cette réalité pouvait être aussi idéale que la vie virtuelle qu'avait le clan Akabane, cette vie virtuelle où chacun des membres de cette famille semblait enfin honnête et uni.

Mais le clan Akabane a été profondément mis à mal, tout comme l'ensemble de ce monde virtuel face aux desseins de Leon, des desseins où réalité et virtuel finissent par s'entremêler plus que jamais en interrogeant volontiers sur notre propre rapport au virtuel et aux intelligences artificielles. Les frontières se brouillent entre ces deux éléments, certes, mais l'ensemble continue surtout de servir à l'auteur pour décortiquer une tragédie familiale dont on découvrira avec beaucoup de curiosité et d'inquiétude l'issue dans le prochain volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction