Goodnight World Vol.3 - Actualité manga
Goodnight World Vol.3 - Manga

Goodnight World Vol.3 : Critiques

Good Night World

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Mars 2022

"A quoi pense une I.A., quand elle vit ses derniers instants ?"

Alors que le combat fait rage à l'extérieur suite à la trahison de Shiga et de ses comparses qui ont dévoilé leurs véritables intentions, auprès de Shiro c'est un véritable coup de massue qui est tombée sur la tête de Piko: la jeune fille, dont on a découvert tout l'amour pour Ichi et qui était finalement elle-même si précieuse aux yeux du jeune garçon, n'était en réalité qu'une intelligence artificielle, désormais vouée à disparaître à tout jamais d'une seconde à l'autre. La toute fin du tome 2 nous laissait sur ce rebondissement dramatique fort, poignant et cruel, et donnait dès lors un sérieux coup de fouet à une oeuvre gagnant en intérêt à vitesse grand V.

Dès le début de ce 3e volume, Uru Okabe amène donc une conclusion touchante et un brin fataliste à cette situation, via l'inévitable désinstallation de Piko, première étape de l'objectif de Shiro visant à désinstaller, les unes après les autres, toutes les I.A. potentiellement nocives avant que le pire n'arrive. Mais et si le pire était déjà aux portes du jeu... et de la réalité ? Tandis que la disparition de Piko anéantit Ichi/Taichirô, l'heure est effectivement venue de découvrir quelles conséquences terribles ont lieu quand on se retrouve infecté par le fameux Rapace Noir...

Dans l'ensemble, ce troisième opus joue surtout sur ces deux axes voués à se rejoindre. D'un côté, les terribles événements et vérités autour du Rapace Noir prennent plus de consistance, au risque de semer la mort, et surtout en brouillant plus que jamais les frontières entre le jeu virtuel et la réalité. Et de l'autre côté, on retrouve un Taichirô ébranlé, et à vrai dire si abattu qu'il se sent désormais mieux dans le monde réel que dans le monde virtuel, lui qui originellement fuyait le monde réel pour retrouver dans le jeu sa chaleureuse famille de substitution, bien loin de l'éclatement de sa vraie famille depuis la mort de sa petite soeur. Mais il s'avère que non seulement le jeune garçon ressent fortement le côté illusoire de tout ça depuis la disparition de Piko, mais qu'en plus il sait désormais que son frère Azuma, hospitalisé, est lui aussi un joueur et que, comme lui, il y trouvait un refuge. L'heure des confessions arrive alors, en permettant même au jeune garçon de renouer des liens avec ce frangin avec qui il n'avait quasiment plus de contacter, et même avec sa mère.

Et ce lien qui se reconstruit avec un côté touchant et teinté d'ironie, peut-être le ressentira-t-on plus encore dès lors que Taichirô est confronté à un choix terrible par la dénommée Kamuro, un choix où il ne montre pourtant pas la moindre hésitation, preuve de tout l'amour qu'en réalité il porte sûrement à son frère. Tout ceci nous laisse à nouveau sur des dernières pages assez intenses et dramatiques, laissant bien sentir que Goodnight World n'a sans doute pas fini son ascension...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction