Golden Kamui Vol.24 - Manga

Golden Kamui Vol.24 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Février 2022

Chronique 2 :

Les nombres de peaux de tatoués à récupérer est de plus en plus restreinte, ce qui annonce la fin de la chasse au trésor...et pour une fois Sugimoto et la 7e division ne traque pas la même cible, ce qui ne leur rend pas la tâche plus simple pour autant!
Alors que Sugimoto traque un charismatique pirate, la 7e division est à la recherche d'un serial killer reproduisant les crimes de Jack l'éventreur...

La chasse se poursuit et se montre plus palpitante que jamais et alors que la série est clairement plus proche de sa conclusion que de ses débuts, l'auteur continue d'introduire des personnages ayant une grande importance dans la trame!
Et pour le coup il s'agit d'un personnage possédant une grande classe, contrastant avec les gueules cassées auxquelles nous a habitué l'auteur!

Donc du coté de Sugimoto et de ses compagnons la chasse va ici consister à traquer un célèbre pirate; et donc qui dit pirate dit affrontement sur l'eau, mais aussi sous l'eau.
On va assister, comme souvent avec ce titre à de nombreux retournements de situations avec des péripéties et affrontements riches en surprises. On découvre donc un personnage haut en couleurs (comme beaucoup d'autres ici), possédant un remarquable charisme. Pour le coup le duel Sugimoto / Botaro est vraiment palpitant (bien que l'auteur n'hésitant à forcer le trait à plusieurs reprises, mais là encore on commence à avoir l'habitude).
Mais ce qui va être d'autant plus intéressant c'est bien la conclusion de cette opposition, car cela commence à faire un long moment que les condamnés recherchés pour leur peau meurt rapidement après avoir été introduit dans le titre...il semblerait que cela ne sera pas le cas pour Botaro qui va tracer sa route avec nos héros... On le sait les alliances se font et se défont rapidement dans ce titre et on peut s'attendre à quelques surprises et trahisons, mais c'est ce qui fait le sel de ce titre!

A coté de ça on suit la traque d'un tueur en série dont les crimes ne sont pas sans rappeler ceux d'un tueur bien connu! Ici le glauque se partage avec le comique! Les crimes sont violents et sanglants mais la traque et le face à face qu'il provoque sont des plus "particuliers". Autant il y a quelque temps j'aurais pu trouver ça profondément ridicule, mais force est de constater que je me suis fait à l'humour potache de l'auteur qui va toujours plus loin dans le graveleux.
Et puis il faut absolument noter l'excellente référence à "Ça" qui est réalisé ici avec énormément d'humour.

Un volume tout aussi surprenant que passionnant, qui nous réserve encore de belles surprises, avec un savant dosage d'action et d'humour, même si celui ci demeure très particulier.


Chronique 1 :

Tiraillé entre son refus de trahir ses compagnons d'aventure et son désir de sauver celle qu'il aime, le vaillant matagi Genjiro Tanigaki a finalement choisi de risquer le tout pour le tout, en entreprenant une fuite jusqu'au village aïnou en compagnie d'Inkarmat, dans l'espoir de lui faciliter la mise au monde imminente de leur bébé. A Otaru, dans la maison de la grand-mère d'Ashirpa, la jeune femme peut enfin accoucher assez sereinement... mais tout est-il fini pour autant ? Sont-ils en sûreté ? Quelle décision le sous-lieutenant Koito prendra-t-il vis-à-vis de cette famille naissante ? En réalité, Satoru Noda passe très vite en revue ce semblant de suspense, mais n'effectue pas les choses sans y distiller un intérêt supplémentaire, autour de la confiance ou non que Koito et son collègue peuvent continue d'offrir "aveuglément" au lieutenant Tsurumi: ce dernier a-t-il un but caché ?

Il faudra attendre pour le savoir, car bien vite dans ce tome, le mangaka se recentre plutôt sur la dernière ligne droite autour de la traque des tatoués restant. D'un côté, l'affaire du tueur de prostituées à Sapporo attire de plus en plus de monde, en tête desquels certains de nos chasseurs de tatoués: Hijikata arrive sur place en compagnie de l'inépuisable Ogata, tout comme Usami et Kikuta, deux des hommes de Tsurumi envoyés sur place tandis que le lieutenant lui-même continue sa traque d'Ashirpa. Quant au petit groupe de Sugimoto, le voici désormais sur la trace d'un autre tatoué: Botaro le pirate, qui sévirait dans les environs...

Les affaires de chasse aux tatoués auraient alors pu continuer sur un schéma habituel, mais Satoru Noda semble vouloir s'extirper un peu de ça pour proposer quelques retournements de situation qui, à terme, font doucement mais sûrement sortir la chose de sa possible linéarité. Car que ce soit dans la place que finit par prendre Botaro le pirate et dans ce qu'il dit à nos héros concernant la possible inutilité des peaux, dans le cas pas piqué des hannetons du tueur de prostituées (faisant évidemment totalement écho à l'affaire de Jack l'éventreur), où dans le cas d'un troisième tatoué hypothétique s'invitant à la fête. Qui plus est, ce sont encore d'autres personnages qui, au fil du volume, promettent de revenir sur le devant de la scène dans des rôles parfois délicats, à l'image de Tsurumi lui-même, peut-être utilisé par des hommes plus hauts placés que lui et qui n'hésiteront pas à le supprimer quand ils n'en auront plus besoin...

Pouvant éventuellement décontenancer par son espèce de faux-rythme où pas grand chose de concret ne semble se dérouler dans l'avancer de l'histoire, ce volume semble alors surtout préparer le terrain pour la suite: on sent que Satoru Noda veut s'appliquer à sortir un peu de la routine, en faisant se diriger nombre de personnes vers un lieu commun, à savoir Sapporo, ce qui risque fort de nous offrir une suite particulièrement délectable ! Pour le reste, le tome n'échappe pas aux habituelles petites informations rapides distillées par l'auteur (sur les lieux traversés, entre autres), ainsi qu'à quelques brèves séquences d'action plutôt fun (celle dans la rivière, surtout)... mais il voit aussi revenir au galop l'un des éléments divisant le plus dans l'oeuvre, à savoir cet humour un peu beauf, lourd et crétin, qui a autant de quoi faire rire que navrer selon les goûts. A vous de voir si une fusillade à base de sperme en guise de "balles" vous amuse, on ne jugera pas (pour ma part, l'idiotie improbable du truc m'a fait sourire sur le coup, avant de me gonfler assez vite vu qu'une nouvelle fois Noda en fait trop à mon goût).
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs