Golden Kamui Vol.17 - Actualité manga
Golden Kamui Vol.17 - Manga

Golden Kamui Vol.17 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 10 Janvier 2020

Chronique 2

Sur les terres de l'île de Sakhaline, la traque continue entre le groupe de Kiroranke et celui de Sugimoto, chacun des deux étant à nouveau confronté à des épreuves délicates.

Ainsi, alors qu'ils essayaient de passer la frontière incognito, Kiroranke et ses acolytes sont immédiatement pris à parti, sans sommation, par de mystérieux tireurs russes bien décidés à les abattre ! A n'en pas douter, ils sont repérés et ne sont aucunement bienvenus en Russie, peut-être pour de raisons encore plus amples qu'on ne le pense...
Ces raisons, elles se dévoilent dès ce volume, où Satoru Noda nous éclaire peut-être plus que jamais sur le passé de Kiroranke, un personnage qui est loin d'être étranger à certains événements ayant secoué la Russie quelques décennies auparavant... et qui a connu Wilk encore mieux qu'on ne le pensait. Plutôt habilement, vite et bien, sans entrer dans les détails mais avec crédibilité, l'auteur s'engouffre un petit peu plus dans l'histoire russe de l'époque pour le bien de son récit, et cela aura son importance sur plus d'un point, que ce soit via la fin du tome, via ce qu'on découvre de plus sur le passé de Kiroranke et de Wilk, et via les questionnements supplémentaires que cela pose vis-à-vis du trésor: faut-il vraiment le retrouver, ou ne vaudrait-il mieux pas le laisser caché ?
Mais Kiroranke n'est pas le seul personnage à être plus en lumière dans ce tome, puisque le problème des tireurs russes amène un autre visage à briller: le caporal Ogata ! En effet, l'occasion est idéale pour offrir ici un véritable duel de snipers de génie entre le japonais et le tireur russe. Un duel aux forts accents du très bon film Stalingrad de Jean-Jacques Annaud (Noda allant jusqu'à offrir au tireur, Vassili, le même nom que celui de Jude Law dans le film), avec confrontation ardue en forêt enneigée, où l'expérience, l'anticipation et la tactique auront leur rôle. le temps de quelques dizaines de pages, c'est très bien orchestré par Noda, tandis qu'en filigranes s'entame, par bribes, tout un focus sur le passé du caporal. Et loin d'être un passé le nuançant, on découvre un passé presque effrayant, laissant ressentir une chose: Ogata est peut-être bien, définitivement, l'homme le plus froid, le plus dépourvu d'émotion, le plus avide de tuer de la série.

Pendant ce temps, c'est un autre type de problème qui attend le groupe de Sugimoto: une puissante tempête de neige divisant le groupe ! Sans être aussi prenant que la partie précédente, cette phase possède un petit côté "survie en nature enneigée" bien rendu, aboutissant surtout sur une nouvelle donne pour nos héros: retrouver la trace de Svetlana, la fille enlevée d'un vieux couple gardant un phare. Une nouvelle quête qui devrait vite trouver son utilité, au vu des dernières pages du volume...

A part ça, la fin de tome, justement, intéresse assez pour l'installation d'un nouveau personnage. A travers elle, Noda se réapproprie une figure historique russe, celle de Sofia Ivanovna Blyuvshtein ou "Sonya Gold Hand", sorte de "Robin de bois" russe du XIXe siècle, voleuse qui fut capturée et justement envoyée en exil à Sakhaline. C'est aussi l'occasion pour le mangaka d'évoquer un petit peu plus le statut de bagne qu'avait l'île à l'époque.

A part ça, Noda ne perd pas de vue ses quelques autres éléments typiques: un peu de culture autour des Aïnou mais aussi des Uilta, une toute petite pointe de chasse/cuisine toutefois beaucoup plus discrète, diverses petites notes d'humour tantôt bien senties tantôt plus beaufs (comme toujours, ces pointes comiques plairont ou non selon les goûts).

Prenant et assez riche, ce 17e volume est donc de fort bonne facture, une nouvelle fois, et confirme la très bonne phase dans laquelle se trouve Golden Kamui. Les nouvelles pistes étant visiblement déjà vouées à se croiser dès le prochain volume, on attend avec impatience la suite.


Chronique 1

Kiroranke et ses camarades, accompagnés par Ashirpa sont pris à parti par des tireurs embusqués alors qu'ils tentent de rejoindre la Russie via les steppes enneigées... Un duel s'engage alors entre le tireur russe et Ogata...la moindre erreur signifiant la mort!
De leur coté Sugimoto et ses compagnons sont pris dans une terrible tempête de neige qui pourrait bien leur être fatal!
Tous risquent leurs vies de différentes manières, mais la traque continue...

Si on a pu être déçu par les excès de l'auteur au cours de la série, force est de constater que depuis quelques tomes la série se montre absolument passionnante et évite justement ces fameux excès qui ont pu agacer fortement certains lecteurs (moi le premier)!
Ici, si la nourriture et la chasse sont une nouvelle fois évoquées, ils le sont rapidement et ne viennent pas plomber la trame principale, ralentir le rythme, voire nous sortir carrément du récit!
Il y a bien quelques moments frôlant le ridicule par le biais d'un humour propre à l'auteur (que certains doivent sans doute partager, mais ce n'est pas mon cas) notamment avec le personnage féminin présenté en fin de tome; bien que le contraste avec le souvenir qu'en a Kiroranke prête à sourire.

Mais ce qu'on retient avant tout de ce tome c'est le fantastique duel de snipers mis en scène dans les premiers chapitres!
Depuis un moment il apparaît évident que l'auteur s'amuse à référencer, à faire des clins d’œils aux grand classiques du cinéma, à des genres bien spécifiques, introduisant dans son récit des changement de tons et de climats plutôt remarquables. Ici on pense bien évidemment à "Stalingrad", excellent film où un sniper russe (Jude Law) affronte sur différents champs de batailles un sniper allemand (Ed Harris)!
Si on a bien le sniper russe, ici il sera opposé à un tireur japonais avec Ogata, plus froid et redoutable que jamais! Ce duel incroyable qui va nous laisser en apnée sur les premiers chapitres, sera l'occasion pour l'auteur de développer encore un peu le personnage et revenir sur son passé: on le découvre encore plus froid et insensible qu'on l'imaginait, le flashback le concernant ayant de quoi faire froid dans le dos!

La suite du tome est intéressante mais soyons franc, elle n'est pas aussi passionnante que sa première partie.
On y retrouve la troupe de Sugimoto tentant de survivre à une terrible tempête de neige. C'est l'occasion pour notre héros d'accepter une "quête secondaire d'un PNJ"!

Ce volume reste aussi prenant que les quelques tomes qui ont précédé, on demeure à fond dans la traque que mène Sugimoto, l'auteur nous donne de plus en plus d'informations sur les personnages, y compris sur le père de Ashirpa...Il faut vraiment que le titre reste ainsi et ne se perde plus dans ses délires malsains et ridiculement pseudo comiques!

Si le titre garde cette tonalité et ce sérieux, on signe et on en redemande!
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16 20
Note de la rédaction