Golden Guy Vol.4 : Critiques

L'intensité de la guerre opposant le clan Osaragi au clan Akane monte d'un cran. En pleines rues de China Town, Kippei accompli sa vengeance en exécutant Kurozuka, de la manière la plus sanglante qui soit. Mais ce geste ne scelle en rien le destin d'Akane, qui profite de ce timing pour mettre à bien son plan, ce qui pourrait l'amener à prendre le pouvoir de la famille Kikaku.

Rien ne va plus dans ce premier grand arc de Golden Guy ! Tandis que Kippei franchi un point de non retour, la machination du fourbe Akane accélère, si bien qu'on pourrait traduire ce quatrième tome comme une vraie descente aux enfers pour le groupe de Gai, qui voit son champ d'action toujours plus réduit. Dans un tel contexte, est-il encore possible de déjouer Akane et protéger le trésor des Tokugawa, sans mettre en péril des derniers camarades du chef du clan Osaragi ? C'est sur cette question, et sur un sentiment de quasi désespoir, que la lecture du volume se façonne. Il faut dire que le protagoniste a essuyé tant de revers qu'on imagine difficilement une issue positive pour lui et les siens, et encore moins une victoire totale contre un ennemi qui a toujours un coup d'avance.

Pourtant, à ce désespoir s'oppose un semblant de contre-attaque, ainsi que quelques indices que distille le mangaka, des clés qui font office de mystère. Alors, tandis que l'arc entre dans sa phase décisive, il semble bien difficile de deviner vers quoi mèneront les quelques pistes plantées, ce qui vient à créer un point de suspense particulièrement intéressant. Et au-delà de cette énigme, l'introduction d'un nouvel allié, la mélancolie de Gai et une réponse musclée à Akane nous empêchent de trouver le moindre temps mort dans ce nouvel opus. Jun Watanabe gère particulièrement son récit, en terme de rythme, ce qui suffit à pallier à quelques éléments qui pourraient en frustrer certains, comme le manque de nuance chez certains ennemis, constamment présentés comme des êtres pourris jusqu'à la moelle.

Golden Guy conserve donc ses qualités, tout en nous dirigeant peu à peu vers un climax d'arc attendu. Plus encore, notre attente est piquée par quelques mystères introduits en ces pages, de quoi enrichir l'énigme du trésor des Tokugawa et du destin qu'Isao Osaragi a légué à Gai. Vivement le tome 5 !