God child Vol.6 - Actualité manga

God child Vol.6 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 23 Novembre 2009

« Vous réaliserez que vos liens sont aussi fragiles que des fils d’araignée … »

Voilà qu’arrive un tome bien redouté chez les lectrices de la série. Un tome qui s’étale sur six chapitres, tous intitulés « Le baiser de Judas ». Comme il n’est pas superflu d’avoir quelques notions religieuses pour lire l’œuvre de Kaori Yuki, on sait de quoi il va retourner dans ce volume. Mais à vrai dire on ne s’attendait pas à autant de surprise. La seule chose impossible, inimaginable, se produit peu à peu. Mais revenons-en au début du tome, qui conserve cette idée d’histoire suivie et logique, s’inscrivant dans une démarche narrative plus sérieuse que les débuts du titre. On commence par des révélations. Cain rassemble sa petite armée qu’il compte opposer à son père, et pour ça il ira jusqu’à parler de lui, de ce passé qui l’accable et a fait de lui ce qu’il était, sans vaciller pour autant. C’est le moment pour faire revenir Cléhadore, et se concentrer d’avantage sur ce protagoniste qui prend petit à petit une dimension nouvelle dans le récit : le lecteur a d’avantage l’occasion de le connaître et de découvrir sa vie, ses pensées et son quotidien. Pendant ce temps, tout s’enchaine et Delilah se met en marche, inlassablement, écrasant tout sur son passage. L’influence de cette société si particulière semble s’étendre jusqu’aux tréfonds de la politique londonienne, et l’on se demande comment Cain parviendra à démonter toute la machination qui, peu à peu, prend naissance sous nos yeux.

On croit alors comprendre qui est Judas, et l’ampleur de la trahison pour Cain qui se voit obligé de suspecter quelqu’un d’aussi proche de lui et de sa sœur. Mais évidemment avec Kaori Yuki, rien n’est comme il n’en a l’air. C’est doucement mais surement que les pièces du puzzle se mettent en place, que l’on comprend certains détails sans vouloir admettre la conclusion logique de ces observations. Puis c’est la montée en puissance pour Cain. Ce tome, poignant et révoltant, nous montre que nos alliés les plus proches ne sont pas toujours là où on les attend, que l’esprit humain est très facile à briser et que les sentiments ne sont rien qu’une espérance. A partir de là, la lecture de ce sixième tome de God Child est un peu cotonneuse tant l’on reste sur notre amère impression. Un tome admirable qui arrive à concilier la trame de l’histoire et ses dérives, liant les deux d’un même fil comme s’ils étaient indissociables. Là où d’autres mangakas séparent les sentiments de leurs personnages et leurs projets, Kaori Yuki les réunit pour rendre ici un tome mémorable. Bien plus dur que les premiers volumes, God Child séduit aussi par sa continuité, et pas seulement grâce à ses nouvelles morbides. Et, même si l’on regrettera toujours cette naïveté, le changement est tellement bien amené qu’on ne peut qu’applaudir des deux mains, en essuyant une petite larme pour les plus sensibles. Une lecture à la fois formidable et détestable.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs