Goblin Slayer - Roman Vol.5 - Actualité manga
Goblin Slayer - Roman Vol.5 - Manga

Goblin Slayer - Roman Vol.5 : Critiques

Goblin Slayer

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Mai 2020

L'hiver s'installe, et quelque part dans les montagnes du nord, près de la frontière, une petite troupe d'aventuriers s'adonne à une mission d'extermination de gobelins. Après tout, ces créatures étant faibles, quoi de mieux pour débuter sa carrière d'aventurière ? C'est ce que se dit une jeune fille, issue de la noblesse, et armée de son épée d'argent. Cette Escrimeuse Noble, jolie jeune fille aux longues couettes couleur de miel, a récemment choisi de laisser en plan ses parents et sa vie aisée pour s'essayer à l'aventure avec ses amis. Mais les gobelins ont beau être des proies faciles, le drame n'est malheureusement jamais bien loin avec eux...
Quelques semaines plus tard, voici le Crève-gobelins et ses 4 compagnons habituels sur une nouvelle mission: une jeune noble a disparu sans plus donner de nouvelles depuis un certain temps, alors qu'elle était en mission d'extermination de gobelins avec son équipe. Ses parents ayant donné l'alerte de cette disparition, la chasse aux gobelins va pouvoir reprendre dans les terres enneigées septentrionales...

Les aventures du Crève-gobelins et de son équipe se résument toujours, dans les grandes lignes, ou peu à la même chose: même s'il y a toujours des petites variantes, des à-côtés, il s'agira toujours d'aller massacrer du gobelin pour x raison, puisque c'est là toute la raison d'être de notre héros à l'armure crasseuse. Et sans surprise, cette recette ne change aucunement avec ce 5e volume d'environ 260 pages... au risque de lasser ? Eh bien, cette fois-ci, pas forcément ! Car si la série (surtout dans le volume précédent, d'ailleurs), a déjà pu paraître un peu faiblarde, ici Kumo Kagyu offre une aventure facilement divertissante.

Cela, on le doit à certaines spécificités de ce récit en particulier, à commencer par son petit mélange de tons: l'aventure de nos héros démarre comme une mission de repérage et de recherche de l'Escrimeuse Noble, pour ensuite prendre quelques allures de petit récit d'infiltration dans une ancienne forteresse naine, avant un final évidemment marqué par du combat... quand bien même l'action n'est jamais loin dans l'oeuvre, ainsi l'infiltration ne se passera-t-elle pas tout à fait comme prévu et obligera le Crève-gobelins et ses partenaires à improviser un peu. Notre héros garde toutefois toujours son calme et son sens de la stratégie, même quand il faut s'adapter rapidement à une situation, et même s'il commet parfois ce qu'il qualifie d'erreurs, quand bien même il s'en tire facilement. Mais après tout, on le sait depuis le début: le Crève-gobelins n'est as du genre à laisser quoi que ce soit au hasard, si bien qu'il ne peut que signaler comme des erreurs les moindres choses mal prévues.

A cela s'ajoutent le cadre hivernal et montagneux du nord, plutôt bien exploité à quelques reprises, y compris via certains détails (comme le côté embêtant du froid pour quelqu'un comme le Prêtre Lézard)... mais surtout la figure de l'Escrimeuse Noble, demoiselle assez intéressante le temps d'un volume, de par les horreurs qu'elle a traversées et son désir de vengeance qui en découle, désir de vengeance qui n'est pas sans rappeler un peu celui du Crève-gobelins. On a là une demoiselle qui a vu sa fierté voler en éclats, une fille brisée à tel point qu'elle restera longtemps froide et mutique, mais qui pourrait bien, sous l'impulsion de ses sauveurs, finir par se relever. Peut-être aurait-on pu espérer un rôle un peu plus actif de sa part, mais son évolution classique reste honnête, et l'on appréciera assez la relation qui naît entre elle et certains de nos héros, plus particulière la Prêtresse qui, étonnamment, se retrouve presque dans un rôle de "grande soeur". Preuve qu'elle aussi continue d'avancer depuis le volume 1 où elle avait failli y passer !

Enfin, le récit tire aussi une pinte d'efficacité supplémentaire de la nature de son ennemi principal, un type d'antagoniste que le Crève-gobelins n'avait encore jamais rencontré. Le jeune homme à l'armure crasseuse le ressent d'ailleurs assez vite dès le début de son aventure: quelque chose ne tourne pas rond dans cette extermination de gobelins un brin différente de d'habitude... Au bout du compte, cet adversaire ne brillera pas forcément par sa puissance ou son charisme, loin de là, ce qui pourra éventuellement décevoir un petit peu. En revanche, il permet non seulement d'évoquer un peu plus certains éléments de background (la lune verte, le Dieu Extérieur...), mais aussi d'installer brièvement une idée potentiellement intéressante si elle est exploitée par la suite: et si les gobelins se montraient capables d'évoluer et de bâtir eux-mêmes des choses ?

A cela, il faut ajouter les petits éléments habituels, comme les réactions diverses des partenaires du Crève-gobelins devant sa façon d'être qui ne change pas (réactions désespérées, amusées, ou même étonnées pour la jeune noble qui ne le connaît pas encore), les petites querelles de l'elfe et du nain (assez bien dosées cette fois-ci), les rôles plutôt bien distribués de chaque membre du groupe, ou le bref focus final sur l'évolution de notre héros vis-à-vis de ses amis tandis que la fête du Nouvel an bat son plein... et on obtient alors un tome classique mais assez efficace et distrayant.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction