Goblin Slayer - Roman Vol.2 - Actualité manga
Goblin Slayer - Roman Vol.2 - Manga

Goblin Slayer - Roman Vol.2 : Critiques

Goblin Slayer

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 22 Mars 2019

Chasseur de gobelins autrefois solitaire, le Goblin Slayer a commencé à changer, a pris sous son aile la jeune prêtresse qui progresse joliment, puis a trouvé des compagnons d'aventure récurrent en l'archère elfe, le prêtre lézard et le shaman nain, et a même demandé de l'aide aux autres aventuriers pour empêcher l'invasion de la ferme où réside son amie d'enfance la vachère... Autant de choses qui auraient été impensables auparavant ! Si bien que nombre d'aventuriers commencent à revoir leur jugement sur lui, que sa réputation monte... jusqu'à arriver aux oreilles d'une figure légendaire : la Vierge à l'Epée, une aventurière de rang Or ayant vaincu un important démon dix ans auparavant, respectée de tous, et devenue à présent archevêque du Dieu Suprême dans la ville des eaux, près de la frontière. Mais voilà, depuis un moment, la ville est touchée par des meurtres sordides dont l'origine est floue, mais qui semble provenir de gobelins... Comment auraient-ils pu s'infiltrer dans la cité ?
Des gobelins. Il n'en faut pas plus pour que notre héros accepte la mission d'enquête et d'extermination que lui confie la Vierge. Et ses compagnons d'aventure désormais fidèles ne manqueront pas de l'accompagner.

Après un premier volume qui faisait office de très bonne introduction à travers trois récits, ce deuxième roman s'intéresse cette fois-ci à une histoire complète, qui va suivre un schéma somme toute très classique du genre, avec arrivée dans la ville des eaux, découverte des lieux avec quelques brefs instants de calme, installation du personnage de la Vierge à l'Epée, et surtout en quête autour des meurtres avec à la clé une exploration de sous-sols ponctuée de surprises, de créatures dangereuses et inconnues, d'artefacts... et de gobelins. Dans la majeure partie du tome, Kumo Kagyu suit un déroulement on ne peut plus standard d'exploration de donjon en équipe, et de ce fait la surprise n'est pas toujours là, d'autant plus que l'on devine à l'avance les grandes lignes de la fin de cette histoire concernant la Vierge, et que l'écriture du romancier tend à être très linéaire, voire répétitive par certains aspects, notamment concernant les incessantes piques que se lancent mutuellement l'archère elfe et le shaman nain, qui commencent déjà à tourner un peu en rond. Difficile de dire si c'est déjà ainsi dans la version japonaise, ou si c'est la traduction française qui donne cette impression. Le classicisme, il concerne également l'évolution des personnages, que ce soit le Crève-Gobelins dans sa lente ouverture aux autres, l'archère elfe qui semble retenir certains sentiments en fin de tome, et la cohésion désormais certaine entre les différents membres du groupe.

Néanmoins, tout ceci n'empêche aucunement le récit de rester plutôt prenant, car l'auteur sait rester fluide dans son déroulement, hormis peut-être lors de certains interludes dont on ne cerne pas tout de suite l'intérêt. Kagyu a la bonne idée d'ouvrir le volume sur une brève aventure montrant que le petit groupe s'est consolidé, puis d'enchaîner sur une petite affaire au sein de la guilde permettant d'installer déjà un peu le background de la Vierge à l'Epée (tout en affirmant le petit background et les sentiments de l'attachante hôtesse de la guilde), avant que les choses sérieuses ne commencent réellement à partir de la rencontre avec la Vierge. L'aventure est globalement assez rythmée, et alors que la lente ouverture aux autres de notre héros aurait pu atténuer sa personnalité qui reste la principale originalité de l'oeuvre, fort heureusement il n'en est rien: le Crève-Gobelins reste encore lui-même, avec son lot de réparties très brèves montrant qu'il a encore du chemin à faire pour s'ouvrir, sa manière de tout préparer machinalement pour l'éradication des ennemis (avec petites stratégies, utilisations d'objets et artefacts spécifiques...), et donc bien sûr son obsession permanente pour l'extermination de gobelins. Et bien que le récit soir globalement un peu plus sage que dans le volume 1, Kagyu y distille tout de même à quelques reprises des éléments plus durs, ne serait-ce qu'à travers le passé de la Vierge à l'Epée.

Côté illustrations, Noboru Kannatsuki délivre des visuels plaisants et collant souvent assez bien aux événements. L'artiste s'applique à offrir une certaine variété entre les personnages, amis aussi entre les ambiances ou l'on trouve des moments de tension, des instants plus calmes, ou simplement d'inévitables dessins un brin fan-service. L'édition reste également plutôt jolie et n'oublie pas les premières illustrations en couleur.

Un peu moins surprenant et un peu plus classique que le premier roman, ce deuxième volume du light novel Goblin Slayer fait donc tout de même bien son office en offrant un divertissement assez bien mené, avec des étapes assez classiques mais inévitables ainsi que quelques approfondissements de background passant essentiellement à travers le personnage de la Vierge. Ca se lit tout seul dans l'ensemble, mais on attend désormais un petit peu plus de la suite.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction