Given Vol.1 - Actualité manga
Given Vol.1 - Manga

Given Vol.1 : Critiques

Given

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Décembre 2016

Critique 2


Un jour, Uenoyama tombe sur un étrange jeune homme, prénommé Mafuyu, endormi dans un de ses endroits de prédilection lorsqu’il veut sécher un cours ou faire la sieste. Mafuyu tient contre lui une magnifique guitare Gibson. Uenoyama est un guitariste dans l’âme et en voyant l’état des cordes de cette guitare, n’a pu s’empêcher de conseiller Mafuyu. Uenoyama se rendra vite compte quelle tornade il vient de déclencher à travers les yeux de Mafuyu. En effet, ce dernier le supplie de lui apprendre à jouer de la guitare. Après un refus catégorique, Uenoyama craque et décide non seulement de l’aider, mais de l’intégrer également dans son propre groupe…
Natsuki Kizu nous emmène dans un univers rempli de délicatesse et de musique. Uenoyama pratique la musique et en particulier la guitare depuis le primaire. Au fil des années, il a acquis une certaine dextérité et peut produire les sons qu’il désire. Membre actif de son groupe, Uenoyama a tout finalement pour s’épanouir dans ce qu’il aime, la musique. Mais, à travers les yeux de Mafuyu, il se rend compte qu’il a perdu l’excitation qu’il ressentait lors de ses débuts. Pourquoi se sent-il aussi blasé ? Comment peut-il retrouver ce qu’il animait lorsqu’il avait commencé la musique ? La réponse se trouve peut-être à travers Mafuyu. En effet, Mafuyu ne veut qu’une seule chose apprendre. Il voit à travers Uenoyama un véritable mentor et s’abreuve de toutes ses paroles pour progresser dans son apprentissage. Mafuyu dégage une certaine innocence et naïveté. D’ailleurs, Uenoyama n’arrive pas à rester insensible à Mafuyu. Et quand il découvrira le timbre de sa voix, il tombera littéralement sous son charme au point de ressentir à nouveau la passion qu’il avait perdue au fil des années. « Given » est un titre riche car l’auteur ne s’arrête pas à une simple intrigue musicale et innocente. Elle nous dévoile succinctement la raison pour laquelle Mafuyu veut à ce point apprendre à jouer. Un élément important qui titille donc notre curiosité et dont nous espérons avoir plus d’explication dans le prochain tome.

Concernant les graphismes, les traits sont fins, soignés et élégants. L’auteur utilise à la fois les décors et les trames de fond rendant ainsi un visuel riche et agréable. Quant à l’édition elle est de bonne qualité.

« Given » nous charme complètement dès le premier tome. Il s’y dégage beaucoup de délicatesse et voir Uenoyama autant perturbé face à la candeur de Mafuyu est touchant. Nous avons hâte de voir l’évolution des sentiments des personnages et d’en savoir plus sur le passé de Mafuyu.


Critique 1


Autrefois passionné de guitare et de basket, Ritsuka Uenoyama est devenu un lycéen qui semble un peu blasé de tout, y compris de ses deux principaux centres d'intérêt. Le basket, il y a jour encore de temps à autre avec ses camarades. La musique, il la continue avec son groupe composé d'Aki et de Haruki à la basse et à la batterie, mais il semble lui manquer quelque chose pour raviver la passion.
Un jour où il se rend dans l'un de ses endroits favoris du lycée pour s'y poser nonchalamment, il tombe sur un lycéen endormi avec une belle guitare Gibson entre les bras. En se réveillant, le dénommé Mafuyu Satô discute un peu, apprend que Uenoyama fait de la guitare, et le supplie alors non seulement de réparer la Gibson qu'il a en sa possession, mais aussi de lui apprendre à en jouer ! Loin d'être emballé par cette idée, Uenoyama va pourtant apprendre à découvrir petit à petit en Mafuyu un garçon cachant derrière son apparente candeur un talent vocal insoupçonné à même de lui donner des frissons... mais aussi un lourd traumatisme qui le hante.

Natsuki Kizu fait partie des jeunes nouvelles mangakas que Taifu Comics a choisi de faire découvrir en 2016 : après Yukimura sensei to Kei-kun en juillet et en attendant Links début 2017, place à une série, Given, qui s'annonce sous les meilleurs auspices avec un premier tome croquant pour l'instant les débuts d'une relation d'amitié soft, avant que l'amour ne vienne possiblement s'en mêler par la suite. Mais pour l'instant, la probable relation amoureuse n'est clairement pas le sujet, car la mangaka va plutôt s'appliquer à dépeindre les débuts des liens entre ses deux principaux personnages.
Uenoyama, par qui nous découvrons l'essentiel des choses, apparaît comme un personnage de lycéen crédible dans son attitude plutôt blasée, peu motivée et un peu paumée, assez propre à cette période de la vie qu'est l'adolescence. A ses côtés, l'arrivée de Mafuyu sonne sur le coup comme un bol d'air frais qui, par sa candeur et sa voix, va réveiller peu à peu quelque chose en lui. Mais Mafuyu, longtemps assez énigmatique dans ce premier tome, connaît derrière son apparence à la fois candide et repliée des problèmes peut-être plus graves encore que la simple perte de repères propre à l'adolescence. Ce sera l'occasion pour la mangaka d'aborder entre autres choses certaines thématiques plus difficiles, en tête desquelles la perte soudaine d'un être cher, la difficulté du deuil et la délicatesse de se reconstruire derrière sans se refermer sur soi-même.

Le talent de la mangaka est d'évoquer ces sujets parfois difficiles sans aucunement alourdir son récit, car l'oeuvre a pour elle non seulement un trait plaisant servi par un découpage fin et rythmé comme une mélodie, mais aussi une thématique musicale qui occupe une vraie place. Natsuki Kizu se permet quelques références brèves, mais de qualité à Thom Yorke, Keith Richards ou Keith Moon, sait emballer les choses de façon entraînante quand la musique est là, et on devine bien que c'est cette musique qui va raviver les deux principaux personnages. La voix de Mafuyu va faire renaître quelque chose en Uenoyama, tandis que l'arrivée de ce jeune garçon dans le groupe devrait lui permettre à lui-même de retrouver une place et de regarder vers l'avenir en étant entouré. Le chemin pourrait évidemment être difficile, mais s'annonce passionnant aux côtés de ces deux garçons attachants.
En toile de fond, la mangaka parvient à dépeindre une galerie de personnages secondaires pour l'instant encore un peu trop discrets, mais prometteurs, que ce soit les musiciens Aki et Haruki, la grande soeur Yayoi, ou les camarades de classe féminines Kasai et Waka.

Soignant sa thématique musicale pour permettre à ses personnages de raviver la flamme en eux et pour croquer avec finesse certains doutes, incertitudes et désirs propres à l'adolescence, le premier tome de Given s'écoule de façon entraînante, à la manière d'une agréable mélodie dont on attend qu'elle se bonifie et qu'elle s'affirme, tout en sachant se ponctuer de délicates thématiques aussi graves qu'une ligne de basse.

Taifu Comics livre une édition satisfaisante. Rien à redire concernant le papier et l'impression, ni concernant la traduction enlevée de Margot Maillac.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs