Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 09 Novembre 2021
Petit frère de Kôji Megumi, la dessinatrice de Bloody Monday, connu au Japon pour ses mangas humoristiques Mangaka-san to Assistant-san to et Aho Girl, le mangaka Hiroyuki arrive enfin en France avec la publication de Girlfriend Girlfriend. Cette nouvelle comédie romantique, qui a déjà son adaptation animée, est publiée dans les pages de Weekly Shônen Magazine au côté de Rent-a-Girlfriend de Reiji Miyajima dont l’auteur est proche. Chaque semaine, les deux artistes inséparables se font d’ailleurs référence l’un à l’autre dans les commentaires de la revue. En France aussi ils sont indissociables puisque que ce sont les éditions Noeve Grafx qui se chargent de les publier.
Alors que Nagisa lui déclare sa flamme, Naoya ne trouve pas la force de la rejeter. Seul problème : il a déjà une copine, Saki. Et comme le jeune homme ne peut pas envisager de tromper la femme qu'il aime, il trouve une solution pour le moins incongrue consistant à sortir avec les deux filles en même temps. Si Nagisa est d’accord avec cette situation tant elle est dévouée à Naoya, ce n’est pas forcément du goût de Saki qui voit une intrue débarquer au sein de son couple. Elle écarte fermement l’idée que son copain lui impose mais c’est sans compter qu’elle trouve sa rivale en amour mignonne. Finira-t-elle par accepter ce ménage à trois ?
Girlfriend Girlfriend s’invite avec fracas sur la pente glissante du polyamour, qui peut être intéressante si la thématique est bien traitée mais qui peut vite déraper si ce n’est pas le cas. Alors autant se le dire de suite, le thème n’est pas abordé en profondeur dans ce premier tome. D’ailleurs ce n’est même pas le sujet puisque si le manga parle d’un triangle amoureux au sein d’une même relation, il ne se veut jamais réaliste ou même crédible. Hiroyuki dessine en somme une série purement humoristique où n’importe quelle situation propice à de la romance est un moyen pour faire une blague. Dans son manga, tous les personnages sont excessifs, à l’image d’un Naoya incapable de rejeter ses propres sentiments, qui parle toujours avec franchisse. Le protagoniste résonne systématiquement avec logique, à tel point que ça en devient grotesque tant il en fait des tonnes. Pareil pour Nagisa, qui a suivi un entrainement digne de One-Punch Man dans le but de devenir la petite amie parfaite, quitte à devoir sécher le lycée. Saki quant à elle fait davantage preuve de bon sens et a un regard plus critique sur la relation. Cependant, elle garde ses secrets, comme le fait qu’elle soit obsédée par le sexe, ce qui fait que la jeune femme est drôle bien souvent malgré elle.
En fait, à défaut de briller par l’évocation des sentiments, malgré quelques jolies scènes et notamment celle du partage du repas, Girlfriend Girlfriend est un manga comique. Et pour peu que l’on accroche à l’humour de Hiroyuki, il est très marrant. L’auteur enchaîne des gags de manière très dynamique grâce à une mise en scène travaillée et bien rythmée qui ne laisse pas le temps aux mâchoires de se reposer. Très porté sur le cul ou sur le pipi-caca sans être trop dégoûtant ou vulgaire non plus, avec par exemple le running gag des toilettes comme lieu de rendez-vous, l’humour de Girlfriend Girlfriend ne vole pas bien haut. Mais avec ses personnages toujours à fond dans leurs délires, qui croient dur comme fer à ce qu’ils font, qui restent sérieux même dans des situations totalement loufoques, les blagues font effet, elles marchent assez bien. Et puis si un sketch ne fait pas rire, un autre arrive dans la foulée et ainsi de suite. En plus, à force de rire, on finit par s’attacher aux personnages et découvrir les méandres de leurs personnalités extrêmes. C’est rendu agréable par le trait de Hiroyuki, qui dessine suffisamment bien pour rendre mignonnes et expressives les deux filles, ce qui semble indispensable pour une comédie romantique publiée dans un magazine ciblant les jeunes garçons.
Servie par une traduction impeccable de Rodolphe Gicquel et un lettrage signé Kristopher Decker qui l’est tout autant, l’édition de Noeve Grafx est une merveille. Le livre est semblable à un sapin de Noël avec ses nombreux effets de relief sur les éléments décoratifs présents sur la couverture ou l’effet tout doux du personnage de la jaquette. C’est tellement agréable de tenir un manga de cette qualité qu’on en redemande, et on est gâtés avec les autres titres publiés par l’éditeur. Seul inconvénient à ce premier tome, il manque la traditionnelle carte des éditions Noeve Grafx. Mais pas d’inquiétude, elle sera disponible dans le deuxième volume. De plus, il y a quelques bonus à la fin de ce volume. On retrouve en effet des fiches sur les trois personnages principaux, un manga sur l’auteur qui parle de la création de sa série ainsi que le prototype de Girlfriend Girlfriend.
En fin de compte Girlfriend Girlfriend est un manga humoristique avant d’être une romance, on s’éloigne de ce qui fait l’intérêt d’un titre comme Rent-a-Girlfriend par exemple. Il faut bien entendu accrocher à l’humour de l’auteur mais pour peu que ce soit le cas, Hiroyuki nous fait passer un très bon moment. On en redemande forcément, et on espère que les qualités de la série tiendront sur la durée. En attendant, un nouveau personnage devrait apparaître dans le prochain tome et le manga pourrait bien se renouveler.
Alors que Nagisa lui déclare sa flamme, Naoya ne trouve pas la force de la rejeter. Seul problème : il a déjà une copine, Saki. Et comme le jeune homme ne peut pas envisager de tromper la femme qu'il aime, il trouve une solution pour le moins incongrue consistant à sortir avec les deux filles en même temps. Si Nagisa est d’accord avec cette situation tant elle est dévouée à Naoya, ce n’est pas forcément du goût de Saki qui voit une intrue débarquer au sein de son couple. Elle écarte fermement l’idée que son copain lui impose mais c’est sans compter qu’elle trouve sa rivale en amour mignonne. Finira-t-elle par accepter ce ménage à trois ?
Girlfriend Girlfriend s’invite avec fracas sur la pente glissante du polyamour, qui peut être intéressante si la thématique est bien traitée mais qui peut vite déraper si ce n’est pas le cas. Alors autant se le dire de suite, le thème n’est pas abordé en profondeur dans ce premier tome. D’ailleurs ce n’est même pas le sujet puisque si le manga parle d’un triangle amoureux au sein d’une même relation, il ne se veut jamais réaliste ou même crédible. Hiroyuki dessine en somme une série purement humoristique où n’importe quelle situation propice à de la romance est un moyen pour faire une blague. Dans son manga, tous les personnages sont excessifs, à l’image d’un Naoya incapable de rejeter ses propres sentiments, qui parle toujours avec franchisse. Le protagoniste résonne systématiquement avec logique, à tel point que ça en devient grotesque tant il en fait des tonnes. Pareil pour Nagisa, qui a suivi un entrainement digne de One-Punch Man dans le but de devenir la petite amie parfaite, quitte à devoir sécher le lycée. Saki quant à elle fait davantage preuve de bon sens et a un regard plus critique sur la relation. Cependant, elle garde ses secrets, comme le fait qu’elle soit obsédée par le sexe, ce qui fait que la jeune femme est drôle bien souvent malgré elle.
En fait, à défaut de briller par l’évocation des sentiments, malgré quelques jolies scènes et notamment celle du partage du repas, Girlfriend Girlfriend est un manga comique. Et pour peu que l’on accroche à l’humour de Hiroyuki, il est très marrant. L’auteur enchaîne des gags de manière très dynamique grâce à une mise en scène travaillée et bien rythmée qui ne laisse pas le temps aux mâchoires de se reposer. Très porté sur le cul ou sur le pipi-caca sans être trop dégoûtant ou vulgaire non plus, avec par exemple le running gag des toilettes comme lieu de rendez-vous, l’humour de Girlfriend Girlfriend ne vole pas bien haut. Mais avec ses personnages toujours à fond dans leurs délires, qui croient dur comme fer à ce qu’ils font, qui restent sérieux même dans des situations totalement loufoques, les blagues font effet, elles marchent assez bien. Et puis si un sketch ne fait pas rire, un autre arrive dans la foulée et ainsi de suite. En plus, à force de rire, on finit par s’attacher aux personnages et découvrir les méandres de leurs personnalités extrêmes. C’est rendu agréable par le trait de Hiroyuki, qui dessine suffisamment bien pour rendre mignonnes et expressives les deux filles, ce qui semble indispensable pour une comédie romantique publiée dans un magazine ciblant les jeunes garçons.
Servie par une traduction impeccable de Rodolphe Gicquel et un lettrage signé Kristopher Decker qui l’est tout autant, l’édition de Noeve Grafx est une merveille. Le livre est semblable à un sapin de Noël avec ses nombreux effets de relief sur les éléments décoratifs présents sur la couverture ou l’effet tout doux du personnage de la jaquette. C’est tellement agréable de tenir un manga de cette qualité qu’on en redemande, et on est gâtés avec les autres titres publiés par l’éditeur. Seul inconvénient à ce premier tome, il manque la traditionnelle carte des éditions Noeve Grafx. Mais pas d’inquiétude, elle sera disponible dans le deuxième volume. De plus, il y a quelques bonus à la fin de ce volume. On retrouve en effet des fiches sur les trois personnages principaux, un manga sur l’auteur qui parle de la création de sa série ainsi que le prototype de Girlfriend Girlfriend.
En fin de compte Girlfriend Girlfriend est un manga humoristique avant d’être une romance, on s’éloigne de ce qui fait l’intérêt d’un titre comme Rent-a-Girlfriend par exemple. Il faut bien entendu accrocher à l’humour de l’auteur mais pour peu que ce soit le cas, Hiroyuki nous fait passer un très bon moment. On en redemande forcément, et on espère que les qualités de la série tiendront sur la durée. En attendant, un nouveau personnage devrait apparaître dans le prochain tome et le manga pourrait bien se renouveler.
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