Gintama Vol.7 - Actualité manga
Gintama Vol.7 - Manga

Gintama Vol.7 : Critiques

Gintama

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Mai 2016

S’en allant faire, comme à chaque semaine, l’acquisition de son irremplaçable magasine Jump dans les rayons de sa boutique favorite, Gintoki se fait malencontreusement renverser par un véhicule au bord de la route. Voilà le pauvre malheureux immobilisé sur son lit d’hôpital. Autour de lui, les proches s’inquiètent. Mais le pire reste à être révélé : il a intégralement perdu la mémoire, ne se souvient de rien, ne reconnaît personne et ne sait plus qui il est. D’ailleurs, comme si cela ne suffisait point, et les problèmes se déplaçant régulièrement en escadrille, un objet venu du ciel vient de détruire ses appartements personnels, transformés en champ de ruines.

Le ton est ainsi donné : l’auteur place Gintoki et sa bande sous pression afin de meilleurement développer leurs personnalités, motivations et relations. D’abord, Gintoki ayant perdu la mémoire, il n’est plus le même, du tout : son regard a changé, il est désormais poli, flegme et presque attentionné. Il change de travail : fini l’agence « Homme à tout faire », il veut faire un vrai job, rémunéré et utile pour la société : il s’en va travailler à l’usine et deviendra, à la plus grande surprise générale, un ouvrier exemplaire, reconnu par sa hiérarchie et une référence pour ses collègues. Shinpachi médite, il se remet en question quant à son rapport avec Gintoki, tandis que Kagura demeure confiante : tous les deux seront néanmoins déterminés à ramener leur Gin-Chan à la raison. Mais, bien évidemment, nous sommes ici dans Gintama : rien ne se passe comme dans un autre manga : la noble industrie, dans laquelle Gintoki se met à l’œuvre, ne serait en réalité que le simulacre de sombres projets. Ainsi, le récit va prendre la tangente pour des séquences assez déjantées impliquant, on l’aura compris, le Shinsengumi et une branche du mouvement Joï en la personne de Katsura : vas-y avoir du grabuge.

Les cinq premiers chapitres peuvent être aperçus ici à l’aune d’un arc complet placé sous le sigle de la destruction des appartements de Gintoki et sa bande avec, pour épilogue, la reconstruction de ceux-ci, à travers la subreptice apparition d’une ancienne connaissance du samouraï fainéant. Dans le précédent ouvrage, l’élaboration d’un arc davantage allongé avait pu légèrement affaiblir la structure comique habituelle, mais ici cela demeurera régulièrement drôle et, parfois, tout simplement hilarant : l’adorable Kagura s’écriant « Kato Ken Samba » les yeux fermés en sautant sur la table à manger ; Gintoki en orfèvre du travail à la chaîne ; une course poursuite sans queue ni tête entre ledit samouraï et un parfait inconnu en vue de se procurer le dernier Jump disponible dans tout Edo ; et cetera. A noter également, une histoire chapitrée assez à mourir de rire lors de laquelle la fameuse mascotte étrange de Katsura arpente les rues à la recherche de son maître disparu, coiffé d’une perruque et pancarte à la main : grand moment de rire qui ne peut aperçu nulle par ailleurs que dans cette série.

Si l’auteur a pu en l’espèce davantage travailler les relations entre ses personnages, il ne manque pas, par la suite, et, semble-t-il, de poursuivre dans cette perspective quant au développement de la personnalité de l’un d’entre eux : les deux deniers chapitre amorcent un nouveau cycle faisant entrer en scène une personne de la famille de Kagura. En espérant en conséquence en apprendre plus encore sur le clan Yato auquel appartient la pétillante Demoiselle. Du Gintama bien goûtu, comme le lecteur raffole s’en mettre une bonne tranche.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs