Gintama Vol.2 - Actualité manga
Gintama Vol.2 - Manga

Gintama Vol.2 : Critiques

Gintama

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Mars 2016

Depuis le petit problème de l’autrefois – explosion et destruction inopportune de l’ambassade-extraterrestre amanto à l’aide d’un colis-bombe – Gintoki et ses copains ont quelques soucis avec les membres du Shinsengumi – la police armée – soupçonnés qu’ils sont de faire parti du mouvement « Joï », lequel souhaite l’anéantissement des amantos.  Puis, bon, concrètement Gintoki, lui, le fier samouraï aux cheveux argentés, il s’en moque un peu à vrai dire : tout ce qu’il souhaite c’est que son agence – connue sous la dénomination « Gin-Chan, Homme à tout faire » – fonctionne comme il se doit pour gagner un peu sa vie. Et ce n’est certainement pas la police Shinsengumi qui l’empêchera de continuer à rendre des services en tout genre à droite et à gauche. 

Comme lors du précédent tome, nous sommes ici abreuvés d’histoires chapitrées vraiment très plaisantes lors desquelles Gintoki et sa bande sont impliqués dans des situations toutes plus surprenantes les unes que les autres. Et, justement, après avoir profité du premier ouvrage afin d’introduire nombre de personnages, il va se servir ici de cet acquis, d’une part, afin de développer ses derniers – notamment deux personnages féminins O-Tose et O-Tae – et, d’autre part, en utilisant justement ces protagonistes afin de créer des liens entre les différents chapitres, ce qui atténue, de manière très agréable, la césure qui aurait pu résulter de la structure-saynètes : un ouvrage davantage fluide que le précédent. Et si l’on sent que l’auteur réfléchi à la mise en place d’arcs davantage longs, on apprécie hautement, à ce stade et pour le moment, ces historiettes absolument délicieuses, lesquelles, s’additionnant entre elles, ne manquent point, avec une certaine intelligence, d’enrichir cet univers dont le potentiel nous apparaît de plus en plus important.

 Au titre de ces éléments, qui viennent étoffer le récit, on aura bien évidemment été interpellé par le nouveau personnage faisant son entrée dans la bande à Gintoki. Parce que la jeune et belle Kagura, amie de Gintoki et une des femmes les plus fortes de l’univers, en revenant de ses emplettes à la supérette – elle qui raffole d’une friandise nippone, appelée le Konbu-Sur, à base d’algue et de vinaigre ! – si elle apercevra quelques garnements près de sa maison ; et ne manquera pas de les faire fuir : qu’est-ce que vous faites devant chez moi, sales gosses ?! Bah, en fait, sur le palier il y aura une drôle de chose dans une petite boîte avec un post-it indiquant « Pour vous » : un animal géant, ressemblant à une sorte de chien, venu de l’espace et dont le passe-temps favori est de mordre les gens et d’engloutir leur visage tout entier dans sa bouche ! Mais, Kagura, elle, cette force de la nature, elle le trouve bien drôle ce chien immense de plus de deux mètres de hauteur ! Et quant il l’attaque, et bien elle ca la fait rire et elle le frappe aussi en retour pour s’amuser !

Bref, on l’aura compris, comme le premier tome, cet opus ne cessera de nous surprendre. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,  ici, tout est à mourir de rire : depuis le titre jusqu’aux évènements, en passant par les noms des chapitres, la note de l’auteur en début d’ouvrage et tout le reste. D’ailleurs ce titre, « Gintama », pourquoi est-il drôle ? En réalité, comme l’expliquera l’auteur dans une note, si « gin » signifie « argent » et si « tama » est relatif à « l’âme », et que l’ensemble est un néologisme – création d’un mot nouveau – indiquant âme d’argent, le problème comique viendra d’un autre endroit : car, en effet, en japonais prononcer l’expression « Gintama » cela se rapproche phonétiquement de « Kintama » qui désigne ni plus ni moins que… « les testicules » ! Du coup certains lecteurs du Shonen Jump se sont plaints poliment auprès de l’auteur, car ils furent un peu gênés d’acheter un manga portant un tel titre !

L’édition est toujours aussi agréable et, d’ailleurs, si nous n’avons ici que sept chapitres au lieu de neufs, c’est parce qu’il nous est livré en fin de tome un autre histoire courte de l’auteur prépubliée autrefois sur le Jump : une mini-épopée vraiment sympathique dans laquelle on retrouvera sans mal la pâte si caractéristique de Hideaki Sorachi, mais aussi nombre d’inspirations – chara-design et univers – que nous apercevrons, dans une forme parvenue désormais à une certaine maturité, dans ce manga culte qu’est Gintama.

Un ouvrage qui se li d’une traite. Un de ces paisibles jours de dimanche : un cocktail caféiné dans le cornet et quelques pages déjantées de Gintama sur fond de korean-pop-électro : ca requinque sévère !



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs