Gintama Vol.18 - Actualité manga
Gintama Vol.18 - Manga

Gintama Vol.18 : Critiques

Gintama

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 23 Septembre 2011

***Brouhaha, Brouhaha***

***Pang, Pang !***

***Tintintin, tintintin***

- (Juge MN) Silence dans la salle ! Et pas de musique d’ambiance, surtout que celle-ci est très mal imitée ! Vous voyez pas qu’on est à l’écrit ?! Bien, nous sommes ici pour rendre jugement quant à la qualité de ce dix-huitième volume de cette… série, Gintama, et en passant, sur le bien-fondé de ce… truc.
La parole est donnée au procureur.

- (Procureur sans goût et sans recul) Merci votre honneur. Chers membres du comité, assez restreint si on en croit les rumeurs, des lecteurs de Gintama. Nous sommes ici pour tenter de comprendre ce qui vous plaît tant dans cette série. Sincèrement, comment pouvez-vous apprécier qu'un auteur ose se moquer d'institutions aussi sacrées dans notre beau pays du soleil-levant ?! Et le fait que vous soyez français ne changera rien à la gravité de vos sourires. Par exemple, Cet infâme Sorachi ose se moquer d'un des fleurons de notre industrie vidéoludique, à savoir Dragon Quest. Un tel titre, adulé par des millions de fans à travers le monde et dont chaque nouveau épisode est attendu comme le Saint Graal méritait bien mieux que cette description qui ne rend pas gloire à sa vraie grandeur ! Et puis, est-ce que cela se fait réellement de se moquer d'une série d'un de ses collègues du Jump ? Monsieur Kubo était vraiment attristé de la façon dont M. Sorachi considérait son travail et a détourné ses personnages, et compte bien lui coller un procès aux fesses. Enfin, dès qu'il aura réussi à remonter le niveau de sa série, histoire d'être crédible, vient-t-on de me souffler. Bien, de ce côté, je crois que M. Sorachi n'a plus grand chose à craindre. Mais ce n'est pas tout, il ose s'en prendre à une figure iconique de notre culture, c'est-à-dire Ultraman, l'un des héros préférés des Japonais ! Il s'agit purement et simplement d'un plagiat éhonté ! M. Sorachi n'a-t-il donc aucune imagination personnelle ?! Et comment pouvez-vous cautionner cette image dégradante de la femme, telle qu'on peut le voir dans la dernière histoire ?
Mesdames et Messieurs, un tel affront ne peut rester impuni ! Comment justifiez-vous vos actes et vos achats dans cette série ?

- (Chroniqueur qui s'ennuie, est toujours à la recherche d'un emploi potable, et essaye quand même de faire un truc original mais a l'impression que ça va faire un bide) Ben, vous savez, la série est ce qu'elle est, c'est-à-dire un gros délire avec des personnages attachants, complètement en dehors des conventions des autres héros de shônen plus ou moins stéréotypés, et à qui il arrive des histoires plus abracadabrantes les unes que les autres. L'auteur plonge son inspiration dans la pop culture japonaise afin de faire rire ses lecteurs, et c'est très respectable, surtout que c'est fait avec talent et personnalité, avec un vrai travail sur les dialogues. Maintenant, dommage qu'elle ne puisse pas parler au public français dans son ensemble, même à ceux qui se disent fans de manga. Cependant, la série a d'autres arguments plus propres à sa mythologie, avec un vrai scénario qui se dessine par intermittence, et des vrais menaces qui pèsent sur le monde de cette nouvelle Edo revisitée par un auteur complètement déjanté, irrévérencieux et qui n'a pas sa langue dans sa poche. Et vous parlez de mauvaises images de la femme, mais les personnages féminins dans Gintama sont parmi les plus fortes têtes et attachantes de l'histoire du manga, jamais potiches, et avec autant de défauts que les mecs. Gintama, c'est aussi une façon amusante de détourner et de désamorcer avec entrain, parfois gravité, toujours avec justesse, certains des plus gros clichés de notre société.
Franchement, Gintama est une série assez atypique sur le marché, et il est normal qu'elle ne plaise pas à tout le monde, même à ceux qui se prétendent fan de culture japonaise (alors qu'elle se résume à ce qu'ils ont lu dans Naruto et Bleach la plupart du temps). Gintama, c'est avant tout un état d'esprit particulier, qui ne nous demande pas de débrancher notre cerveau, mais de le régler sur une nouvelle fréquence.
Et puis, vous parlez de plagiat, mais est-ce que toute cette chronique n'est pas basé sur un épisode (vraiment très mal imité) de Phoenix Wright, le célèbre avocat de jeu-vidéo, qui va bientôt faire une apparition aux côtés du Professeur Layton ? (procès tenu en septembre 2011) Sorachi s'en inspire aussi dans ce volume, si je ne m'abuse, mais sa parodie est de bien meilleure qualité.

- (Procureur en colère) OBJECTION ! heu..., flûte, (Procureur déconfit et pris à son propre piège), euh, votre honneur, je demande une suspension d'audience, histoire de retomber sur mes pieds niveau mauvaise foi !


- (Juge MN qui commence à trouver que ça commence à faire fort long cette histoire) Refusé ! Ca suffit comme ça, je déclare la série comme excellente, et toute accusation portée à son égard complètement calomnieuse. Il faut reconnaître que Gintama, c'est la grande classe. Le tout est d'être réceptif à l'ambiance particulière de délire propre à l'auteur, chose assez difficile pour un public français plus friand de bastons décérébrés (lisez au moins Kenichi dans ce cas, tant qu'à faire, autant taper dans la qualité). Un volume de pur délire, avec sûrement une histoire plus tragique dans le prochain tome, histoire de contrebalancer, la spécialité du titre, en somme. Je déclare même cette série d'intérêt public, tant qu'à faire, autant mettre toutes les chances de son côté.

La séance est levée.

***Pang, pang !*** ( C'est supposé être des coups de marteau... Faudrait vraiment que j'apprenne à faire des bruitages, moi)


Sorrow


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs