Gigant Vol.4 - Actualité manga
Gigant Vol.4 - Manga

Gigant Vol.4 : Critiques

Gigant

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 29 Juin 2020

Chronique 2

Suite à son combat titanesque contre le géant qui avait commencé à ravagé Tokyo, Chiho a été arrêté par les autorités alors qu'elle s'est battue pour protéger la ville!
Désormais se sont des humains géants qui s'en prennent aux habitants de la ville, mais l'armée est en mesure de les stopper!
Les réseaux sociaux s’enflamment entre ceux qui réclament la libération de Papico et ceux qui veulent voir la ville détruite...Au milieu de tout ça, le pauvre Rei a l'air totalement perdu!

Et c'est justement l'un des gros soucis de ce titre, comment nous faire apprécier un personnage principal qui subit les événements, qui ne sert à rien, qui passe son temps à se plaindre et à pleurnicher? D'autant que l’événement qui a conduit Chiho à se mettre en couple avec lui ne passe toujours pas...cette crise de larmes et de gémissements en public pour faire changer d'avis la belle jeune femme était un des moments les plus gênants et pathétiques que j'ai pu lire...et c'est ça notre personnage principal?

Heureusement on ne le voit pas trop dans ce tome, qui une nouvelle fois se termine très rapidement, il se contente de lire les commentaires sur les réseaux sociaux: c'est ça le personnage principale, un ado inactif qui suit ce qui se passe à travers les commentaires des autres sans même y prendre part!

Qu'est ce qu'on trouve d'autres dans ce tome? Et bien pas grand chose en fait! L'auteur reproduit exactement la même chose que précédemment mais dans des proportions plus importantes: plus de géants surpuissants, plus de destructions, plus de morts, plus de débiles qui mettent des commentaires pathétiques sur les réseaux sociaux...et c'est à peu près ce qui constitue ce tome, la même chose que dans le tome précédent, mais en pire (dans le sens où la catastrophe est plus importante...non pas que le plaisir de lecture soit vraiment plus important).

Pendant des chapitres entiers on assiste donc à la destruction de Tokyo par trois géants au design vraiment impressionnants, il faut accorder ça à l'auteur, et à la détresse des habitants qui se font écraser par des débris, qui pleurent les familles ou amis morts à leurs pieds. Je ne vois pas où est le plaisir à voir ça s'étendre aussi longtemps! Alors pour apporter un peu de légèreté, l'auteur nous montre les énormes seins de Chiho remuer dans tous les sens...est ce qu'on peut parler de génie à ce niveau?

Et mis à part ça, tout semble vide de sens, on ne comprend toujours pas où l'auteur veut nous entraîner, à supposer qu'il le sache lui même; il continue de mettre en scène ce qu'il sait faire de mieux, c'est à dire mort, nudité et destruction...est ce que ça raconte quelque chose? Pas du tout! Est ce que ça l'inquiète? Il y a peu de chance!

Un volume à l'image des précédents, à l'image des autres séries de l'auteur où le sensationnalisme passe bien avant le fond...c'est beau mais vide de sens!


Chronique 1

Tokyo est en proie à un nouveau ravage : Les inconscient votants de l'application ETE ont fait émergé des humains géants, semant cadavres et destruction. Même chez lui, Kei n'est pas à l'abri, et Chiho ne peut se joindre à la bataille puisqu'elle se trouve toujours en détention. Le gouvernement ose alors réagir en invoquant l'armée pour s'occuper de ces menaces...

Volume après volume, Gigant continue d'être une énigme, et un véritable OVNI au sein du paysage actuel du manga. Hiroya Oku a clairement plongé dans un délire dont il est le seul à connaître les codes, et développe son récit à travers des phases riches en action, mais dont la forme et le fond sont à chaque fois déroutant.

Ainsi, ce quatrième tome respecte la formule du précédent en imposant différentes menaces à un Tokyo toujours plus ravagé. Face à ces entités presque divines, invoquées par le biais d'une plateforme en ligne, les forces armées se déchainent, tandis que subsiste l'enjeu de Chiho, seule humaine capable de tenir tête aux différents monstres de par sa capacité à moduler sa taille. Le pitch est finalement simpliste, et sa lecture peut faire imaginer un manga d'action divertissant à la lecture. Mais le résultat continue d'être plus nuancé : Bien des éléments s’avèrent déstabilisants au sein de la série, et dans ce nouveau volume tout particulièrement.

Tout d'abord, il est difficile de voir ce que le mangaka cherche précisément à nous raconter. Les événements de cet opus sont explosifs et les rebondissements nombreux, mais quel scénario derrière ? Est-ce une longue amorce pour ensuite aborder le mystère de la plateforme ETE, voire du pouvoir de Chiho ? Difficile de savoir, et Gigant stagne clairement de ce côté-là.
Alors, on doit se contenter d'un tome où la capitale tokyoïte subit un carnage sans précédent, ce qui s'avère un peu lassant dans le dernier tiers de l'opus. Certe, la fin retrouver son grotesque si particulier, ce qui en fera sourire beaucoup, mais il est évident que cette simple formule ne suffit plus pour maintenir la série, et que le mangaka doit aller de l'avant, proposer quelque chose d'autre. Voir la forte poitrine d'une Chiho tanesque baloter dans tous les sens, c'est rigolo le temps de quelques pages uniquement.

Reste que d'un certain point de vue, on est en droit de croire que le mangaka fait dans le pur nanard et s'amuse lui-même de sa série et de ses concepts. Pourtant, d'autres éléments de fonds de ce volume nous font malheureusement penser que l'auteur cherche parfois à se prendre au sérieux. Ainsi, il nous sert quelques réflexions de comptoir sur la société japonaise, son individualisme ou son rapport à la politique, voire l'impact des réseaux sociaux sur celle-ci. Un beau programme en apparence, mais c'est souvent bas de plafond, et appuyé par des dialogues et des réflexions de personnages ahurissants de débilité. Car tandis que la ville subit des attaques destructrices, certains citoyens sont peinés par... l'impossibilité d'aller faire leurs courses. Peut-être que Hiroya Oku cherche à nous dire quelque chose sur la société japonaise, mais sa manière de critiquer celle-ci est au ras des pâquerettes.

Gigant reste un titre qu'il faut apprécier avec un second degré bien prononcé, et ce même si l'auteur cherche à se prendre au sérieux. Gigant est grotesque, simplet et complètement débile à bien des instants, mais constitue une lecture nanarde qui peut avoir son charme dans son sens. A voir si Hiroya Oku cherchera à faire progresser son récit et ses questionnements, mais il convient pour l'heure de lire chaque tome de la série entre deux canettes de bière et quelques chips à portée de main.

Note : ??? / 20 (vraie note : 8/20)
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

8 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs