Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Novembre 2011
On prend la même recette que dans le premier tome, et on relance la machine. Hikari Hamura, surnommé Picasso, a échappé à la mort. Le problème c'est qu'il est condamné à effectuer des bonnes actions sous peine d'être entièrement gangrené. Pour cela il lui suffit d'entrer en contact avec des personnes en état de mal être afin de dessiner leurs peines. Il va devoir plonger dans ses œuvres afin de les analyser de l'intérieur avec Chiaki, son amie décédée revenue sous la forme d'un ange miniature.
Tout comme dans le premier volume, le second tome de Genkaku Picasso est divisé en quatre histoires courtes relativement indépendantes les unes des autres. A travers ce rythme narratif, Usamaru Furuya aborde le mal être adolescent. L'auteur avance en terrain connu, car les thèmes abordés dans Genkaku Picasso l'ont déjà été dans ses autres œuvres. Dans L'âge de la déraison il nous a parlé des brimades et des rêves abandonnés, dans Litchi Hikari Club c'est l'homosexualité qui était mise en avant, dans Tokyo Magnitude 8 le mangaka abordait les passions débordantes et l'importance de la relation aux autres, … Usamaru Furuya nous offre un mélange très bien orchestré de tous ces thèmes lors du second volume de Genkaku Picasso. Toutefois on pourra lire ce nouveau manga sans pour autant avoir l'impression que l'auteur se répète inlassablement. En effet, si Usamaru Furuya met en avant des sujets qui lui sont chers, il les traite ici de manière très innovante.
Le mangaka instaure un univers sombre et plutôt glauque, mais il ne faut pas limiter ce second tome à cela. On remarquera facilement que Genkaku Picasso est rempli d'humour. On se prendra à rire alors que l'auteur traite de sujets graves.
Aussi, malgré son côté malsain, Genkaku Picasso est plutôt un manga optimiste. Les lecteurs connaissant l'auteur par ses mangas précédents savent à quoi s'attendre, mais les autres pourront être déboussolés par ce côté «happy end».
Du côté de l'édition, on notera que le prix à augmenter d'un euro par rapport au précédent volume. Ce choix n'est pas très surprenant lorsqu'on voit l'épaisseur de ce tome. Ce sont près de 300 pages de manga qui nous sont proposées ici ! En plus Tonkam nous livre quelques petits bonus très sympathiques en fin de tome.
En définitive Usamaru Furuya combine humour et sujets graves de manière très convaincante dans ce second tome. A travers les regards de Picasso et Chiaki, le lecteur découvre des personnages malheureux et les comprend grâce à un background très intéressant. Plus qu'un simple shonen banal, Genkaku Picasso est une vraie leçon de vie !