Genesis Vol.6 : Critiques

Le village des homo-sapiens est mis en péril par l'arrivée d'un troupeau de mammouths qui menace de tout piétiner, si bien que nos héros sont obligés, cette fois-ci, de prendre les armes pour essayer de détourner la progression chaotique de ces animaux si colossaux qu'ils les évitent d'habitude. Le combat s'est donc engagé, mais les mammouths sont ultra résistants, gigantesques, puissants, si bien que les armes humaines paraissent dérisoires face à eux...

Dans un début de tome forcément assez intense et tendu, Kouji Mori n'a aucun mal à faire ressortir le gigantisme et la furie de cet animal forcément impressionnant... mais ce n'est pas pour autant que la tribu va se dégonfler, car au-delà de la possibilité de tuer l'une de ces bêtes pour s'assurer de la viande pendant un long moment, il s'agit avant tout de protéger le village. Et dans cette optique, chacun se donne beaucoup, à l'image d'un Arata qui tâche de surpasser certaines de ses craintes pour apporter son aide et être là, à son tour, pour soutenir Taiga et ses amis. Mais au bout du compte, c'est une nouvelle fois Taiga lui-même qui impressionnera le plus, en livrant un duel enragé en forme de David contre Goliath. Un duel qui, une nouvelle fois, le fait briller à cette époque où il semble avior trouvé sa place, et qui cristallise de plus belle une idée: ressentir la vie intensément, pour encore mieux prendre conscience de sa valeur.

La suite du tome, elle, s'avère globalement intéressante elle aussi, en s'intéressant à diverses petites choses, entre un nouveau protégé peu commun pour Taiga et Tiari qui doivent garder le secret, des petites informations par-ci par-là (sur l'alcool qui serait le plus ancien au monde, sur ce qu'ont apporté les arts martiaux dans les méthodes de combat, sur la construction d'un four...), les petits tourments sentimentaux de Yuka en voyant Taiga si proche de l'hypnotique Tiari, le désir d'Arata d'apprendre à se battre, une découverte cruciale du côté de Riku qui pourrait permettre de passer directement de l'âge de bronze à un autre âge... et, surtout, des interrogations qui reviennent sur le devant dans l'esprit de nos transfuges: pourquoi ont-ils été transportés dans la Préhistoire ? Ont-ils un rôle spécifique à y jouer ? Doivent-ils agir de manière à changer le futur ?

Il sera éventuellement possible de trouver que, parfois, Kouji Mori en fait trop: le bébé mammouth qui se comporte comme un chiot fidèle, l'espèce de discussion entre ce mammouth et le loup Wolf, ou tout simplement le duel quasiment solitaire de Taiga contre le gigantesque mammouth dans la première partie du tome. Mais il n'y a rien de bien choquant non plus, ou en tout cas pas de quoi nous faire sortir de la lecture. D'autant plus que les tout derniers chapitres redonnent soudainement un coup de boost à l'intrigue, au vu des bouleversements très inquiétants qui s'y passent...