Gate - Au-delà de la porte Vol.4 - Manga

Gate - Au-delà de la porte Vol.4 : Critiques

Gate - Jietai Kare no Chi nite - Kaku Tatakeri

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Décembre 2016

Critique 2


Dans le monde situé au-delà de la porte, l'Empire décida d'abord de déclarer la guerre aux Japonais, mais connut une rapide et cuisante défaite face à l'attirail nippon pendant la bataille d'Alnus, Alnus étant devenu dès lors le camp d'installation japonais. Cinq mois sont désormais passés depuis cette déclaration de guerre, et tandis que l'Empire gouverné d'une main de fer par Molt reconsolide petit à petit ses troupes, le Japon cherche à reposer les choses sur des bases plus saines. C'est dans cette optique que Pina Co Lada, fille de Molt se rendit sur le territoire ennemi japonais dans le tome précédent, afin d'entamer des négociations pacifiques face à ce Japon beaucoup plus puissant que l'Empire. A présent, voici tout ce petit monde revenu de l'autre côté de la porte, accompagné de plusieurs membres des FJA et de Kôji Sugawara, un haut fonctionnaire nippon rattaché aux affaires étrangères qui a pour charge d'entamer les premiers pourparlers avec les sénateurs de l'Empire.
Pour marquer positivement l'arrivée de Sugawara au sein de l'Empire, Pina prend soin d'organiser un faste banquet d'accueil. Ces festivités permettent à Sugawara et à Pina d'entamer une approche décisive auprès de Cicero, un aristocrate certes partisan de la guerre, mais plus ouvert au dialogue que les autres. Mais pendant ce temps, plusieurs autres événements risquent fort de venir peser dans la balance...

Avec ce 4ème tome, c'est donc le retour de l'autre côté de la porte, et pour l'instant les considérations politiques et diplomatiques concernant les USA, la Chine ou encore la Russie dans notre monde sont plutôt remises de côté, bien qu'évoquées un peu. Cette fois, la diplomatie a lieu entre les représentants japonais emmenés par Sugawara et les différentes factions de l'Empire où viennent vite se distinguer différents visages. D'abord Cicero, quelque peu contraint de changer d'orientation face à la langue avisée de ses interlocuteurs, mais aussi d'autres visages qui apparaissent pour l'instant beaucoup moins enclins à la négociation. En tête de ceux-ci, Zorzal El Caesar, lui aussi fils de Molt et donc frère de Pina, qui s'avère bien différent de sa soeur, ne serait-ce que par son entrée en scène particulièrement brutale et laissant deviner un jeune homme cruel et arrogant. Mais on reste tout aussi intrigué par le rôle futur de Marcus, Ministre de l'Intérieur de l'Empire et bras droit de Molt, qui semble prêt à manipuler s'il le faut son entourage pour arriver à ses fins. Sans oublier l'Empereur lui-même, figure imposante dont on attend de voir ce qu'il réserve.

Au-delà des débuts de négociations avec l'Empire et de ce qui se trame en son sein, le volume jette aussi plusieurs autres pistes prometteuses, la principale étant pour l'instant celle concernant la ravissante elfe noire aux cheveux argentés s'affichant derrière Tuka en couverture : Yao Haa Dushi, désireuse de prendre contact avec les"hommes en vert", soit les FJA, afin de leur demander de l'aide pour éliminer un dragon cracheur de feu décimant sa tribu. Pendant une bonne partie du tome, les auteurs cherchent surtout à faire bien entrer en scène cette elfe par le biais d'éléments un peu humoristiques (la première rencontre de Yao avec Rory et Itami vaut le coup d'oeil) ou de petites complications, le tout jouant essentiellement sur un nouveau petit "choc culturel" où Yao fait part de certaines moeurs des siens ou découvre l'artillerie japonaise (chars, avions...) forcément impressionnante pour elle. Il n'en faut pas plus pour mettre en place une demoiselle plutôt attachante, belle et dotée d'un certain caractère, mais également visiblement très poisseuse en amour, et avant tout désireuse de sauver sa tribu. Mais cette tribu se trouvant sur un autre territoire que l'Empire, les FJA pourront-ils seulement l'aider ? On sent que cette partie autour du dragon cracheur de feu ne fait que commencer, et qu'elle devrait occuper une place importante par la suite.
Dans tout cela, nos principales héroïnes fantastiques des trois premiers tomes sont ici un peu plus en retrait, mais sont toujours là. Rory fait toujours des siennes, confirme doucement son attirance étrange pour Itami, et amuse de façon délicieuse, tandis que la sage Lelei approfondit ses talents de mage ou contribue à apprendre la langue japonaise à ceux qui en ont besoin. Le cas le plus intrigant et touchant reste toutefois celui de Tuka, poursuivant jusque dans ses cauchemars la figure de son père sans doute décédé lors de l'attaque de son village par le dragon... Pourra-t-elle finir par accepter cette possible vérité cruelle ?
On peut également noter un autre cas : celui de Tyuule, malheureuse demoiselle issue de l'espèce des Lapine guerrières, qui pour protéger les siens a accepté de devenir l'esclave et le jouet sexuel de Caesar, sans savoir que ce dernier a déjà décimé cruellement toute sa population... Cette demoiselle malmenée ne fait pour l'instant qu'apparaître, mais on se demande fortement ce qui l'attend.

Le retour de l'autre côté de la porte marque aussi de nouvelles découvertes culturelles, autant pour les habitants de l'autre monde que pour les Japonais, et de ce côté-là les auteurs parviennent à offrir des éléments accentuant l'immersion, par exemple en évoquant l'intérêt des personnes de l'Empire pour l'art et la gastronomie amenés par les Japonais. On peut également s'amuser toujours autant à observer les influences occidentales (surtout italiennes) dans le monde de l'Empire, que ce soit au niveau de l'architecture ou au niveau des noms.

Dans ce tome, les auteurs jettent surtout de nombreuses pistes plus ou moins fortes, qui désormais ne demandent qu'à être plus exploitées. Après quatre tomes, on peut dire que Gate a désormais posé un univers riche qui promet d'être passionnant.


Critique 1


Yôji Itami et toute sa fine équipe sont de retour dans le monde situé derrière la porte. Piña, fille de l’Empereur, continue d’endosser son rôle d’intermédiaire afin que les négociations entre les deux peuples se déroulent de manière pacifique. Non loin de l’Empire, la ville d’Alnus est annexée par les FJA qui en font une véritable zone de commerce qui ne cesse de prospérer, ce qui n’est pas sans conséquence sur les contrées voisines. C’est cette ville, habitée par les « hommes verts », que l’elfe Yao Haa Dushi rejoint, dans le but de trouver une aide qui lui permettrait de sauver son peuple des griffes d’un dragon cracheur de feu…

Ce quatrième volume ouvre l’arc du dragon cracheur de feu, partie qui fait aussi l’objet de la deuxième saison de l’anime. Ce retour dans le monde au-delà de la porte est ainsi l’occasion de développer de plus belle différentes intrigues, ce qui aurait de quoi déstabiliser le lecteur tant chaque chapitre est capable de jongler entre les différents aspects du scénario et ses groupes de personnages, mais qui rend le tout particulièrement riche et vivant alors que le tome repose essentiellement sur une succession de dialogues pour décortiquer l’histoire.

Il faut alors se montrer attentif pour saisir les différents enjeux géopolitiques qui continuent de se dévoiler au sein du récit. Les relations entre le Japon et l’Empire continuent d’être mises en avant et si c’est une paix qui est pour l’instant présente, le lecteur ressent, par les dialogues et les intervenants, que la situation est capable de dégénérer d’un chapitre à l’autre. Si ces séquences demeurent assez calmes, il règne ainsi une tension permanente. D’autre part, le développement des enjeux politiques, mais aussi économiques trouve une belle cohérence dans ce volume qui s’attarde sur les différents impacts qu’a l’installation de l’armée et du gouvernement japonais au sein du monde derrière la porte. Pour l’heure, les enjeux par rapport au reste du monde des humains se taisent, mais la richesse de l’univers demeure intacte et s’avère passionnante pour quiconque se plonge dans cette intrigue politique.

A côté de ça, une nouvelle intrigue démarre, celle de l’elfe Yao cherchant de l’aide afin de vaincre le dragon qui tyrannise son peuple. Pour l’heure, on se contente surtout de découvrir un personnage, particulièrement marquant par sa couleur et son tempérament, Yao étant une femme particulièrement forte et libérée qui ne manque pas de nous toucher. Si on suit les débuts de son combat pour trouver un renfort de choix avec grand plaisir, on reste particulièrement intrigués par la suite de son épopée qui, on se doute, pourrait difficilement s’achever par un fiasco total.

Alors oui, ce quatrième tome de Gate semble bien sérieux et s’éloigne partiellement de la dimension harem forgée autour du lieutenant Itami. Pourtant, le fan-service reste bien présent grâce à ses demoiselles à fortes poitrines souvent dénudées, le tout continue de créer une alchimie particulière, oscillant entre le récit purement militaire et la fantasy otaku la plus totale, qui séduit toujours autant après quatre volumes. Reste que la série possède une intrigue suffisamment dense pour nous captiver pendant un certain temps encore sans compter que l’arc entamé autour du dragon cracheur de peu plante des enjeux plus directs. La série se suit donc toujours avec un grand plaisir tant elle s’avère unique en son genre.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs