Gate - Au-delà de la porte Vol.12 - Actualité manga
Gate - Au-delà de la porte Vol.12 - Manga

Gate - Au-delà de la porte Vol.12 : Critiques

Gate - Jietai Kare no Chi nite - Kaku Tatakeri

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Novembre 2019

Chronique 2

Au sein du palais du martin-pêcheur, château réservé aux invités de marque de l'Empire, logent actuellement les émissaires japonais venus pour les pourparlers, ainsi que les troupes de Pina dont la caractérielle Beefeater E Caty et notre chère Bozes, que l'on est plutôt heureux d'enfin revoir, d'autant qu'elle ne manque pas d'offrir quelques petites surprises dès le début du tome ! Mais ce lieu sera bientôt le théâtre d'événements autrement plus graves, puisque c'est là-bas que le marquis Casel et la jeune Sherry ont décidé d'essayer de trouver asile face à la traque des terribles opritchninas. La fillette est persuadée que son "promis" Sugawara volera à son secours. Pourtant, une fois sous les fenêtres du bâtiment, elle a beau crier son nom inlassablement, personne ne vient. A l'heure où les "épureurs" arrivent pour les embarquer elle et Casel, quelles décisions possiblement dramatiques le fonctionnaire japonais prendra-t-il ?

On en a plus que jamais conscience depuis le tome précédent: le coup d'état de Zorzal est en train d'avoir des conséquences très néfastes pour les relations entre l'Empire et le Japon, le nouvel Empereur ayant pour but le rejet pur et simple des étrangers nippons, quitte à recourir pour ça à une violence extrême. Bafouant sa propre soeur la pacifiste Pina au point que son sort est désormais en danger, ayant lâché les meurtrières troupes opritchninas pour éliminer tout opposant, Zorzal entame un règne tyrannique et haineux dont les conséquences pourraient devenir catastrophiques. Dans ce cadre, les émissaires japonais devront forcément tenter d'abord de jouer la diplomatie, attirer la sympathie des habitants entre autres... Et tandis que les explications du coté des ministres au Japon restent un peu rapides et succinctes, cette phase prend surtout plus de consistance à travers le cas de Sherry et Sugawara. Alors que ses compagnons japonais lui somment de ne pas céder à l'appel à l'aide de la jeune fille, le haut fonctionnaire se retrouve tiraillé, car il prend désormais conscience qu'il n'est absolument plus possible de garder les mains propres dans le conflit qui s'annonce. Laisser Sherry et Casel livrés à eux-mêmes face aux opritchninas, ce serait signer la chute d'une fillette innocente. Mais les sauver, ce serait comme signer une déclaration de guerre aux troupes de Zorzal. Dans tout ceci, l'ambiguïté de la relation entre Sugawara et Sherry pourrait décontenancer un peu, mais on semble surtout cerner qu'au-delà des questions de fiançailles le fonctionnaire aimerait surtout sauver cette gamine qui a déjà traversé bien des épreuves en montrant pourtant toujours un sacré caractère, et dès lors il est difficile de ne pas ressentir tout le tiraillement de Sugawara et d'apprécier la décision cruciale qu'il prend de lui-même. Une décision dont il devine parfaitement les violentes conséquences à venir, qui entraîne déjà des bons moments d'action brutale bien portés par certains visages (comme Beefeater) et par le dessin dense et soigné de Satoru Sao, et qui annonce alors, sûrement, un passage à un degré supérieur dans les tensions à venir entre le Japon et le nouveau souverain despote de l'Empire.

"Il ne me reste plus qu'à vivre avec le poids de ma décision sur mes épaules."

Néanmoins, après cet assez long passage (peut-être un peu trop long par moments), la dernière partie du volume, elle, n'oublie pas de revneir sur le petit groupe d'Itami, qui poursuit ses pérégrinations en parallèle. Tandis que Shandy, la jeune femme-chevalier aux ordres de Pina, suit Nora pour essayer de trouver le fameux "homme à la flûte" en voulant à la vie de Lelei, notre petite mage humaine, elle, se prépare du mieux qu'elle peut à son futur passage de diplôme. Cette partie est assez calme, mais pas inintéressante pour autant, car les auteurs y distillent des petits choses approfondissant encore un petit peu plus le background global: les croyances d'autrefois quand un scientifique du nom de Passole a démontre que la planète était ronde, le fonctionnement du diplôme de mage qui se fait en plusieurs étapes, les différentes facettes de la relation entre Lelei et sa demi-soeur aînée Arpeggio (tandis qu'Arpeggio montre à sa façon une forme de bienveillance, il est rigolo de voir Lelei montrer de la jalousie, sortant ainsi de son habituel air neutre), les craintes que la jeune humaine a autour des explosions que sa magie peut provoquer... Là aussi, les éléments son assez nombreux pour nous promettre une suite intéressante. Gate-Au-delà de la porte reste donc ici sur une bonne dynamique avec ce volume clairement divisé en deux parties, avec de chaque côté la promesses d'enjeux qui devraient se faire de plus en plus intéressants.


Chronique 1

Depuis le coup d'état de Zorzal, les relations entre l'Empire et les forces d'autodéfense du Japon sont particulièrement tendues. Dans ce climat, le Marquis Casel cherche l'asile auprès du camp japonais, et il est accompagné par Sherry, une petite fille noble qui prétend être la fiancée de Sugawara. Tous deux sont poursuivis par les « Epureurs », des soldats de l'Empire qui traquent les traîtres. Alors que cet ennemi s'apprête à attaquer, la décision de Sugawara pourrait avoir un impact sur les relations futures entre les deux camps...

Jusqu'à présent, la série n'exploitait qu'assez peu le peu d'état de Zorzal, l'intrigue s'étant davantage concentrée sur les péripéties de Yôji Itami et son groupe. Ces derniers sont présents, surtout en fin de volume, mais leur arc n'est qu'anecdotique par rapport à ce que propose le reste de ce douzième volume.

Ainsi, un incident diplomatique est sur le point de frapper le camp des forces d'autodéfense japonaises, confronté aux armées de l'Empire désormais réticentes à toutes négociations. Un point du scénario plutôt intéressant, présenté par le personnage de Sugawara, devenu l'intérêt romantique d'une jeune noble du camp ennemi. Et de ce côté, il faut admettre que le point le plus intéressant vient bien de la présentation des tensions, vouées à éclater à tout instant. Il suffisait d'une étincelle pour amener quelques batailles, ce que le volume présente assez bien, notamment avec de jolies planches de la part de Satoru Sao.

Car il faut admettre que toute cette histoire de potentiel mariage entre Sugawara et la jeune Sherry est plutôt dérangeante, la demoiselle ayant 12 ans seulement. L'intrigue aurait pu mettre en avant le choc des cultures entre les deux mondes, mais l'aspect est à peine effleuré, si bien que le tout devient vite inquiétant. Après tout, un personnage majeur aurait eu le même effet sur le scénario, difficile alors de ne pas y voire une tendance pédophile de la part de Takumi Yanai, dans son intrigue. Ca a beau être platonique, ce n'est pas du meilleur goût.

En parallèle à ces escarmouches diplomatiques, on suit aussi l'avancée de Lelei dans l'obtention de son diplôme. Il est toujours agréable de voir l'univers être décortiqué et mis en parallèle avec celui des humains, mais il faut admettre qu'on aimerait voir le petit groupe évoluer sur une intrigue un peu plus ambitieuse, comme ce fut le cas dans les opus précédents, notamment avec l'arc du dragon cracheur de feu.

Pour toutes ces raisons, difficile de ne pas voir dans ce tome douze de Gate une baisse de régime, notamment par des idées de mauvais goût et, parfois, un petit manque d'ambition. Le tout est divertissement mais régulièrement déstabilisant, malgré une présentation intéressante de l'évolution des relations entre les deux camps. Maintenant, on attend de voir quelles répercussions le conflit de ce tome aura sur la suite, car Gate a la possibilité de renouer avec les passionnantes intrigues politiques de ses débuts.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs