Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 01 Mars 2022
Grâce aux efforts de Daigo, un assaut policier est lancé sur le village de Kuge, avec comme priorité le sauvetage des enfants voués à être sacrifiés. Mais face à un clan Gotô qui ne compte pas se rendre et faisant passer la fierté familiale au-dessus de tout, l'opération tourne au carnage, d'un côté comme de l'autre. Et lorsque Daigo apprend que sa famille pourrait être menacée par les survivants de la lignée, le père de famille sort de ses gonds.
On ne répètera pas toutes les éloges que nous pouvons faire du récit de Masaaki Ninomiya depuis son premier tome. Haletant, bien construit et intelligent dans ses développements thématiques et scénaristiques, Gannibal est un thriller remarquable depuis ses débuts,. Le tome précédents a bousculé toute la direction de la série, ce en présentant une lutte décisive entre policiers et le clan Gotô, avant de virer vers une boucherie redistribuant toutes les cartes à un moment où l'on pouvait croire la victoire de Daigo et les siens comme acquise.
Dans la droite lignée de l'opus précédent, cette suite ne nous épargne pas une seconde seconde, nous comme les héros encore en vie. Car l'opération coûte la vie à bien des personnages, certes mineurs pour ne pas parler de figurants, mais la potentielle survie de chacun joue dans le suspense, y compris jusqu'à une dernière page terriblement frustrante et qui nous fait craindre le futur tome neuf. Et dans cette hécatombe, un sort de personnage vient tout particulièrement nous chambouler, notamment parce que le concerné s'est toujours montré ambigu, et que l'auteur traite habilement sa destinée en parallèle de celle de Keisuke, figure du récit ô combien fascinante, et dont l'intérêt n'est pas retombé quand bien même nos connaissons maintenant ses intentions.
L'intrigue est donc totalement chamboulée puisque même les forces policières n'auront pas suffi à arrêter les Gotô, désormais pris d'une folie meurtrière tandis que la tranquillité de Kuge est définitivement ébranlée. Le havre de paix malsain des premiers tomes ne pourra plus avoir lieu, faisant passer l'histoire dans une surenchère assumée tant en terme d'intensité que dans les quelques mystères qui continuent de planer sur l'histoire de Kuge. Car Masaaki Ninomiya, loin de se suffire à ce scénario, introduit ici un élément scénaristique majeur supplémentaire, une zone d'ombre qui devra être éclaircie et de laquelle dépendra très certainement le sort des Gotô. Amener un tel élément narratif à cet instant précis est intelligent car tandis que le désespoir règne, le lecteur a conscience d'un élément qui pourrait jouer en la faveur des personnages souhaitant la disparition des mœurs des Gotô.
Voilà donc un huitième tome mené tambour battant, impitoyable, intense, et parfois tragique, même. Les cartes sont redistribuées tandis que de nouvelles données capitales entrent en compte, et que Daigo voit le sort de sa famille menacé. Encore une fois, Gannibal est admirablement écrit et figure sans aucun doute parmi des meilleurs thriller publiés actuellement, côté manga. Il ne reste que cinq tomes avant le dénouement de l'intrigue, cinq opus qu'on attend et qu'on redoute à la fois.
On ne répètera pas toutes les éloges que nous pouvons faire du récit de Masaaki Ninomiya depuis son premier tome. Haletant, bien construit et intelligent dans ses développements thématiques et scénaristiques, Gannibal est un thriller remarquable depuis ses débuts,. Le tome précédents a bousculé toute la direction de la série, ce en présentant une lutte décisive entre policiers et le clan Gotô, avant de virer vers une boucherie redistribuant toutes les cartes à un moment où l'on pouvait croire la victoire de Daigo et les siens comme acquise.
Dans la droite lignée de l'opus précédent, cette suite ne nous épargne pas une seconde seconde, nous comme les héros encore en vie. Car l'opération coûte la vie à bien des personnages, certes mineurs pour ne pas parler de figurants, mais la potentielle survie de chacun joue dans le suspense, y compris jusqu'à une dernière page terriblement frustrante et qui nous fait craindre le futur tome neuf. Et dans cette hécatombe, un sort de personnage vient tout particulièrement nous chambouler, notamment parce que le concerné s'est toujours montré ambigu, et que l'auteur traite habilement sa destinée en parallèle de celle de Keisuke, figure du récit ô combien fascinante, et dont l'intérêt n'est pas retombé quand bien même nos connaissons maintenant ses intentions.
L'intrigue est donc totalement chamboulée puisque même les forces policières n'auront pas suffi à arrêter les Gotô, désormais pris d'une folie meurtrière tandis que la tranquillité de Kuge est définitivement ébranlée. Le havre de paix malsain des premiers tomes ne pourra plus avoir lieu, faisant passer l'histoire dans une surenchère assumée tant en terme d'intensité que dans les quelques mystères qui continuent de planer sur l'histoire de Kuge. Car Masaaki Ninomiya, loin de se suffire à ce scénario, introduit ici un élément scénaristique majeur supplémentaire, une zone d'ombre qui devra être éclaircie et de laquelle dépendra très certainement le sort des Gotô. Amener un tel élément narratif à cet instant précis est intelligent car tandis que le désespoir règne, le lecteur a conscience d'un élément qui pourrait jouer en la faveur des personnages souhaitant la disparition des mœurs des Gotô.
Voilà donc un huitième tome mené tambour battant, impitoyable, intense, et parfois tragique, même. Les cartes sont redistribuées tandis que de nouvelles données capitales entrent en compte, et que Daigo voit le sort de sa famille menacé. Encore une fois, Gannibal est admirablement écrit et figure sans aucun doute parmi des meilleurs thriller publiés actuellement, côté manga. Il ne reste que cinq tomes avant le dénouement de l'intrigue, cinq opus qu'on attend et qu'on redoute à la fois.
08/08/2023 