Gannibal Vol.7 - Actualité manga
Gannibal Vol.7 - Manga

Gannibal Vol.7 : Critiques

Gannibal

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 01 Décembre 2021

Recueilli par le prêtre Munechika, Daigo est toujours en vie. Pourtant, la fête n'est pas encore fini, et les enfants doivent être sauvés à tout prix ! Fort heureusement pour le policier, certaines personnes sont de son côté. C'est alors que Keisuke fait un choix décisif qui pourrait aussi bien sauver la vie d'innocentes personnes, mais aussi en coûter certaines...

Dans cette étape qu'est la fête annuelle de Kuge, le combat de Daigo est plus décisif que jamais, mais le héros s'est vu attaqué par « l'homme », cet être aussi fascinant qu'effrayant, barbare et amateur de chair humaine, qui semble au centre de tout. Le sauvetage du policier par le prêtre Munechika semble être l'occasion pour le récit de souffler, un constat bien juste tant ce qui nous attend est, une nouvelle fois, à nous scotcher à notre siège.

Toujours parsemée de mystères qui s'éclaircissent au fil des chapitres, Gannibal n'a jamais renoncé à son sens de l'intensité. Aussi, on sent bien une volonté de Masaaki Ninomiya de mettre au clair certaines pistes du scénario, notamment en ce qui concerne le rôle ou les intentions de quelques individus qui gravitent autour de Daigo, mais surtout la vraie nature de Keisuke. Le personnage ne plus charismatique du récit ne nous trompe pas dans ce septième tome charnière en ce qui le concerne, toute l'ambiguité du personnage étant alors dissipée (ou presque). Et tandis qu'on sent que des événements forts se mettent en place, ce sont bien les choix de Keisuke, appuyé par sa relation forte avec Sumire, qui propulsent le déroulement de cet opus dans un enfer sans nom.

Le mangaka opère ici un magnifique coup de théâtre, prenant à contrepied toutes nos attentes. Avec de tels rebondissements, la partie semble terminée pour le clan Gotô, maintenant que les forces de l'ordre sont entrées en jeu de manière musclée. Et même là, l'intrigue n'a rien de simple ou de linéaire. Il en résulte l'une des scènes les plus violentes depuis le début de la série, une boucherie au sens propre qui n'épargnera pas quelques personnages secondaires. Mais plus que de l'action barbare, Masaaki Ninomiya joue surtout avec nos nerfs, désamorçant toute situation qui ferait office de lueur d'espoir pour rappeler au héros que Kuge est un enfer, et que ce qui se passe dans le village reste dans le village. La situation est d'autant plus forte que la vie de Daigo n'est plus la seule à être en jeu. Des personnages bons jouent aussi la leur, et on ne peut qu'espérer que le plus grand nombre en ressorte indemne. Le constat est encore plus terrifiant que les opposants au héros ne sont pas des monstres, mais des humains prêts à tout pour se défendre et défendre leur philosophie de vie.

Gannibaz ne nous épargne donc pas, une fois encore. Toujours aussi savamment orchestré, passant de l'euphorie au désespoir tout en remettant les pièces du puzzle à sa place et en plantant des enjeux forts autour de personnages tantôt détestables, tantôt attachants, le thriller de Masaaki Ninomiya parvient à se surpasser de nouveau, alors que la barre du titre était déjà haute. Bref, le récit est plus puissant et captivant que jamais, et superbement orchestré. Il reste encore six tomes avant la conclusion, aussi nous avons désormais dépassé la moitié de l'intrigue. Et on ne doute pas une seule seconde que la montée en puissance se poursuivra dans cette seconde moitié de l'histoire.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs