Gangking Vol.8 : Critiques

Après Jimmy, c'est au tour du redoutable Biceps d'être battu à plate couture par Pinco, sans que celui qui quittera bientôt le lycée n'ait l'occasion d'expérimenter la nouvelle technique qu'il a mise au point. Qu'à cela ne tienne, il lui reste un dernier combat à livret, le jour même de la cérémonie des diplômes : pendant que Banco affrontera Chelsea, Biceps ira se frotter à Jimmy en personne... L'ultime baston de Biceps au lycée des Roses peut commencer !

Banco vs Chelsea, Jimmy vs Biceps : tandis que le premier combat fait d'abord figure de hors d'oeuvre, le deuxième s'annonce explosif. Mais c'est bel et bien en parallèle que Daiju Yanauchi nous propose de suivre ces deux duels, et ce pendant la quasi totalité du volume. Coup de crayon dynamique et dense quand il le faut, mise en scène d'une grande fluidité, impact des coups qui se ressent pleinement : les deux combats se font facilement prenants, sans l'ombre d'un doute. Pourtant, il y manque quelque chose : le goût de l'auteur pour la peinture bienveillante des voyous qu'il met en scène. Ici, le mangaka préfère donner avant tout dans l'échange de coups, en flirtant très souvent avec la surenchère, jusqu'à un final où Jimmy et Biceps se font un plaisir de dévoiler leur nouvelle technique, dont chacun pensera ce qu'il veut.

S'ils sont prenants, ces deux combats ne sont pas les plus passionnants qu'on ait pu voir, et tendent à inquiéter quant à la suite, tant la série semble perdre petit à petit ce qui faisait son charme et son originalité : en plus du thème du tatouage qui disparaît de plus en plus, il manque dans toute cette action la dose de tranche de vie loubarde prouvant que nos têtes dures ont aussi un grand coeur. Fort heureusement, le dernier chapitre, fort dans sa mise en scène et très communicatif de par la sincérité des nos chers loubards, prouve que Daiju Yanauchi n'a pas oublié l'essentiel, et revient aux sources de belle manière en offrant une superbe et touchante porte de sortie à Biceps.

La vie continue au lycée des Roses. Des têtes s'en vont, et gageons que d'autres ne tarderont pas à arriver.

Koiwai