Gamaran Vol.1 - Actualité manga
Gamaran Vol.1 - Manga

Gamaran Vol.1 : Critiques

Gamaran

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Juillet 2013

Critique 1


Décidément, cette année, Kana prouve une nouvelle fois son positionnement sur le shônen d’action sortant un peu de la norme par différents moyens. Après Zettai Karen Children et Ratman, l’éditeur nous propose Gamaran, un titre samouraï situé dans une ère Edo fictive mais assez proche de ce qu’elle fut en son temps.
Dans le fief d’Unabara, aussi appelé « L’antre des démons », règne la loi du plus fort. Si le Japon est unifié à cette époque, les guerriers cherchant à prouver leur valeur n’ont pas disparu, et les plus puissants se rassemblent à Unabara afin de vivre et mourir par le sabre. C’est pourquoi le seigneur du fief, se faisant vieux, décide de choisir son successeur lors d’un tournoi, qui verra s’affronter les écoles choisies par chacun de ses 31 fils. Celui qui aura choisi l’école la plus puissante, celle qui aura su s’imposer contre tous ses adversaires, accèdera au titre de Daimyo.

Naoyoshi, jeune seigneur en lice pour le tournoi, décide de tenter sa chance en demandant les services de l’école Ogame, un dojo à la technique mystérieuse et dont serait issu Jinsuke Kurogane, l’homme aux milles victimes. Néanmoins, cet homme a disparu il y a plusieurs années, et seul son fils de 14 ans, Gama, est encore présent dans l’école. Cependant, il dispose d’un immense potentiel malgré son jeune âge, et défend les couleurs du dojo depuis ses neuf ans. C’est ainsi que Naoyoshi décide de parier son destin sur la force de Gama, et les deux se lancent à la conquête du titre de daimyo pour l’un, et du titre du plus fort pour l’autre.

Autant le dire tout de suite, Gamaran ne fait pas dans la dentelle ou dans l’originalité. Son intérêt ne réside pas dans son scénario (qui sera probablement très basique avec quelques surprises de temps à autres pour relancer l’intérêt), ni dans ses personnages (sympathiques, certes, mais qui veulent simplement devenir les plus forts ou monter au plus haut niveau), mais bien dans ses combats. Et là, le titre accroche et fait mouche. Très dynamique, très bien fichu, Gamaran fait enfin honneur aux titres de samouraï dans un environnement plus ou moins réels. Les sabres tranchent vraiment les ennemis, et le combat est décidé seulement une fois l’adversaire terrassé et baignant dans son sang. On est bien plus dans du Lone Wolf & Cub que dans du Samouraï Deeper Kyo. D’autant plus qu’ici, les adversaires sont tous humains, et n’ont absolument rien de surnaturel, si ce n’est évidemment leur puissance pour profiter d’un meilleur visuel ; bien qu’elle trouve un ancrage logique jusqu’à un certain point. Un fait assez rare dans les shônens de nos jours que pour être souligné, puisque les héros ont tendance dans plus de 90% des cas à laisser leurs adversaires en vie. Ici, rien de tout ça, c’est tuer ou être tué.

Maintenant, la série s’adresse sans la moindre hésitation à un public avide d’action pur et qui aime voir s’enchaîner les combats sans temps mort. De ce côté-là, Gamaran remplit son contrat. Rien que dans ce tome, Gama est déjà aux prises avec une école puissante et a déjà éliminé deux adversaires et survécu à une attaque décisive grâce à son talent. Le titre part sur une base simple et qui permet d’avoir notre dose d’action quotidienne et bien organisée sans être ralenti par un scénario qui prendrait trop de place dans le processus et ralentirait le rythme. Bref, le titre assume sa nature à ce niveau et ne cherche pas à nous faire croire qu’il est plus que ce qu’il n’est vraiment. Les techniques sont néanmoins variées, et on voit que l’auteur a fait ses recherches sur les différents types d’armes et autres, pour éviter tout ennui au fil de la série dans un genre qui peut vite s’avérer répétitif. Gamaran est aussi clairement un titre masculin, aussi bien dans l’ambiance, les blagues ou le but suprême. Pas de fan-service par contre, les femmes étant quasiment absentes jusqu’ici. Le ton est aussi assez sérieux (toute proportion gardée), et l’humour ne vient jamais désamorcer la tension par des blagues mal placées. La série vise un public de garçons qui veulent voir du combat avant toute chose. La cible est ainsi plus réduite peut-être, mais le titre d’autant plus honnête et concentré sur son objectif, ce qui n’est pas un mal.

Les références à d’autres titres sont nombreuses. La technique Ogame est représentée par une tortue, ce qui nous rappellera bien sûr Dragon Ball et le vieux Tortue Géniale. Le scénario nous rappelle un peu Baki, notamment par le fait que le père de Gama est l’homme le plus puissant du fief et que son fils souhaite le vaincre. Sans compter la puissance extraordinaire des techniques avec une base plus ou moins « scientifique » néanmoins. Même si graphiquement, les titres n’ont rien à voir, bien entendu. Gamaran est plus lisse de ce côté-là, efficace et clair avec un très bon découpage de l’action, et on ne lui en demande pas plus. Largement suffisant pour bien profiter des combats et se vider la tête le temps d’un tome.

En résumé, Gamaran est un titre sympathique et efficace. Il est trop tôt pour décider s’il restera dans les mémoires, mais son honnêteté envers son lectorat et son orientation 100% action en font un titre à surveiller et à apprécier pour ce qu’il est, c’est-à-dire un excellent défouloir. Dommage que le tome 2 ne soit pas sorti en même temps pour se faire une idée plus précise d’emblée. À surveiller dans tous les cas, pour confirmer cette bonne première impression.


Sorrow

Critique 2

Encore un shonen d’action qui sort chez Kana me direz vous ? Et bien oui, et si l’éditeur multiplie les titre de qualités depuis un bon moment dans le genre, malgré quelques ratés, il est possible que ce petit titre sorti de nul part, d’un auteur inconnu jusque là, se hisse au niveau des meilleurs grâce à un petit quelque chose en plus !

L’ère des samourais bat son plein dans le Japon féodale où règne la loi du plus fort, en particulier dans le fief d’Unabara où le seigneur cherche à désigner son successeur parmi ses trente et un fils ! Pour cela il organise un grand tournoi ou chacun de ses fils devra être représenté par une école qui devra démontrer la puissance de ses techniques et ainsi décider du vainqueur et donc successeur Naoyoshi Washizu, le 28e des fils part à la recherche du légendaire Jinsuke Kurogane, le tueur aux mille victimes, grand maître de l’école Ogame ! En lieu et place de Jinsuke il ne trouvera que son fils, Gama, âgé de seulement quatorze ans. Qu’importe, impressionné par sa technique, Naoyoshi demandera au jeune garçon d’être son représentant !

Et si donc Gamaran avait quelque chose en plus ? A première vue c’est loin d’être le cas, bien au contraire, on a plutôt l’impression que le titre ne possède rien qui lui serait propre, certainement pas un scénario original pour commencer ! Clairement il ne s’agit là que d’un prétexte pour multiplier les affrontements et les scènes d’action. On a rarement vu un titre dont la raison d’être est un tournoi ! Les shonens où on trouve des tournois ne se compte plus, mais aucun n’existe que pour cela ! (donc quelque part c’est un certaine originalité en soi).
Ensuite pour le moment on peut pas parler de personnage complexes et développés, bien au contraire. Ils apparaissent avec un caractère et des motivations assez simplistes, malgré quelques pistes laissés ça et là par l’auteur.

Qu’est ce qui fait de Gamaran un titre aussi accrocheur d’entrée de jeu alors ? Son traitement ! Les choses sont claires dès le début, l’auteur va droit au but, les scènes d’actions se multiplient, on sait ce qu’on vient chercher dans ce titre, on sait pourquoi on le lit et pourquoi on continuera à le lire, pour ce petit plaisir régressif d’action bête et méchante sans fioritures.
D’autant plus que la mise en page rend honneur à cette dernière, en effet l’auteur maîtrise son coup de crayon et arrive à insuffler un dynamisme incroyable aux affrontements très lisibles.

Là où on pourrait déçu (et où on l’est un peu d’ailleurs), c’est de se retrouver encore avec un héros adolescent ! Non pas qu’on cherche la crédibilité à tout prix, pas plus que le titre n’est particulièrement mature, mais avoir un ado de quatorze ans qui tranche des sabreurs réputés de génie ça va un moment. Tout comme les commentaires associés insistant sur son jeune âge, le manque de crédit que lui accordent ses adversaires pour cette raison…il y a fort à parier qu’on retrouve ça tout le long du titre.
A coté de ça, malgré ce héros adolescent, pouvant nous leurrer sur le public visé, le titre se veut assez radical : un coup de sabre est fait pour trancher et non pas pour projeter, érafler ou que sais je encore. Les adversaires s’entretuent et notre héros n’est pas en reste à ce niveau. C’est peut être ici le seul intérêt de faire un héros aussi jeune, cela crée un paradoxe entre cette violence qui l’habite et cette innocence qu’il devrait encore dégager.
En effet, contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, Gama tue ses adversaires, à l’inverse de la grande majorité des héros de shonens, c’est un samouraï et non pas un enfant !
Les titres de samourais son très nombreux mais rares sont ceux proposant une telle radicalité, et dans la catégorie shonen, c’est même sans doute le seul.

Enfin, même si le scénario apparaît quasi inexistant au départ, l’auteur semble bien avoir l’intention de nous surprendre et de jouer avec nous. A l’image du coup de bluff qu’il nous propose d’entrée de jeu avec le personnage de Baïan qu’il nous présente comme un monstre de puissance qu’on croit deviner qu’on le retrouvera tout le long du tournoi et qui sera en fait le premier adversaire du tournoi de notre héros (l’affrontement n’étant pas encore fini, l’auteur peut encore s’en sortir avec une pirouette…)

Pour toutes ces raisons, bien qu’en apparence Gamaran ne soit pas original, il possède pleins de petits détails qui lui sont propres et qui lui confère une vrai personnalité dés sont premier tome !

Le trait de l’auteur est encore à améliorer, les personnages se ressemblent beaucoup, ils ont à peu prés tous les mêmes yeux, mais l’auteur est jeune est à encore une grande marge de progression !

Un premier volume bluffant, totalement imparable !

erkael


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs