Galaxy Express 999 Vol.1 - Manga

Galaxy Express 999 Vol.1 : Critiques

Ginga Tetsudo 999

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Mars 2023

Chronique 2 :

Certains mangaka sont parvenus à poser une empreinte éternelle, une mythologie reconnaissable d'un coup d'œil par le commun des mortels, y compris par ceux qui seraient néophytes à l'œuvre de l'artiste. Indéniablement, Leiji Matsumoto est de ces auteurs, que ce soit par la figure d'Albator (ou Harlock pour les puristes), ainsi que Maetel, icône de la saga Galaxy Express 999, l'une des œuvres phares du maître qui nous a tristement quittés récemment. Voilà l'occasion, pour nous, de revenir sur l'un de ses plus grands voyages, via une série de chroniques s'intéressant à chaque tome du manga, tel qu'il a été publié chez nous.

Sous le titre Ginga Tetsudô 999 (prononcez « three nine »), Galaxy Express 999 voit le jour en mai 1977, dans les pages de la revue Shônen King des éditions Shônen Gahosha. Le manga fut une véritable série porteuse pour le magazine, et remporta 23e Shôgakukan Manga Award, en 1977. La parution a pris fin en 1981, au terme de 18 volumes, avant d'être relancée en 1996, aux éditions Shôgakukan. Une publication d'abord régulière dans le magazine Big Gold, avant de devenir ponctuelle dans le Big Comic. Si la version Shônen Gahosha, en 18 tomes, est appelée « édition Andromeda », celle qui inclut les chapitres dessinés pour Shôgakukan se nomme « Eternal Edition ». Longue de 21 opus, c'est celle-ci que les éditions Kana publient chez nous, depuis septembre 2004.

À noter que si le manga est souvent jugé comme inachevé par ses fans, une suite existe bel et bien sous la forme de deux romans écrits par Masayoshi Wachi, en 2012 et 2013. Nommés Galaxy Express 999 Ultimate Journey, ils utilisent les idées de Matsumoto pour conclure l'arc « Eternal », lancé chez Shôgakukan.

Galaxy Express 999, plus qu'un manga, est une saga à part entière, cristallisée dans un ensemble encore plus vaste qu'est l'univers de Leiji Matsumoto. Diverses adaptations animées furent produites, dont le fameux film de Rintaro, récemment restauré en 4K. En ayant connaissance de tout ça, le lecteur sait qu'il ne s'attaque pas à n'importe quelle histoire, et qu'il embarque pour un voyage qui pourra le porter un long moment.

L'histoire débute sur Terre, une planète loin d'être similaire à notre monde. À une ère où la technologie a pris une place importante, de nombreux humains sont aujourd'hui robotisés, et les êtres faits uniquement de chair et de sang sont tels du bétail. Vivant an vagabond avec sa mère, Tetsurô voit celle-ci assassinée sous ses yeux, par des individus robotisés dictant leurs lois. Le garçon ne rêve plus que d'une chose : Avoir son propre corps mécanique, et honorer les dernières volontés de sa défunte mère. Son souhait pourrait bien être exaucé suite à sa rencontre avec Maetel, une énigmatique jeune femme qui emmène le garçon à bord du légendaire Galaxy Express 999, à bord de ce train de l'Espace, Tetsurô espère atteindre le lieu donnant des corps robotiques gratuitement. Un voyage qui sera riche en découvertes, à bord d'un engin réputé pour revenir vidé de ses passagers...

Ainsi démarre la grande aventure de Tetsurô et Maetel, à bord de l'un des engins spatiaux les plus emblématiques du Manga. Derrière un schéma particulièrement simple, chapitre chapitre -excepté le premier- comptant une vingtaine de pages et narrant une nouvelle escale pour nos deux protagonistes, ce premier volume est une invitation au Voyage, avec un grand V. Car derrière le classicisme du façonnement de l'œuvre se cache un habile moyen de dépayser à travers un univers d'une grande richesse, chaque étape ayant été un moyen pour Leiji Matsumoto de dépeindre divers mondes, des endroits du cosmos ou règnent des climats divers, pour des intrigues qui proposent à chaque fois des ambiances variées. L'aventure se renouvelle donc à chaque escale, le lecteur ne sachant jamais de quelle nature sera la prochaine destination du Galaxy Express. Seule l'inventivité est vouée à devenir un frein à ce long périple, ce dont le maître ne manquait pas. Est-ce que la formule tiendra sur plus de 20 tomes ? Amènera-t-elle une intrigue plus dense par la suite ? C'est ce qu'on attend de voir, tout en profitant des premières zones d'ombre plantée, et de toute la patte d'auteur de Matsumoto sur ce premier volet.

Car l'aventure ne fait pas tout sur ces différents chapitres. Fidèle à lui-même, l'auteur amène une certaine poésie dans cet ensemble. Par cet univers dont les règles se renouvellent selon les planètes visitées, Leiji Matsumoto garde sa qualité de conteur, dans des péripéties qui sonnent comme de véritables récits où la notion d'humanité est sans cesse remise en question. Par les réactions du candide Tetsurô ou par les phases de narration qui concluent chaque chapitre tel un poème versifié, chaque chapitre sonne comme fable qui nous emporte, fait résonner sa mélancolie, et ne laisse jamais indifférent. À chaque périple achevé, une morale nous accompagne, nous ainsi que le jeune héros, de manière à cristalliser l'aventure que nous venons de vivre, dans notre esprit. Telle est la force du début de Galaxy Express 999. Pour peu qu'on adhère au charme de la narration, notre cœur ne peut que chavirer.

Le démarrage de ce long voyage est à la fois déroutant et réconfortant. Par un schéma évident, Leiji Matsumoto amorce une aventure débordante d'inventivité, généreuse par ses personnages et ses thèmes, riche par ses ambiances variées, et dépaysante par sa dimension poétique envoutante. Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier ce simple premier volume, la première phase d'un trajet qu'on a hâte de poursuivre.

Côté édition, celle-ci remonte aujourd'hui au début des années 2000. Kana a effectué un travail des plus honorables, notamment en confiant la traduction à Uchû Senshi Edomondo, relue et adaptée par Sébastien Kimbergt, pour un résultat à la hauteur de la puissance de l'œuvre de Leiji Matsumoto.


Chronique 1 :


Nostalgie, quand tu nous tiens !

Leiji Matsumoto, fait parti de ces auteurs qui ont marqué de leur emprunte l’histoire de l’anime en France, et il est assez étonnant que ces mangas est mis tan,t de temps à nous parvenir. Il faut dire, que la semi déception de Capitaine Albator (aussi disponible chez Kana) y est peut-être pour quelque chose. Pourtant l’éditeur récidive en nous proposant cette fois-ci l’un de ses titres majeurs, à savoir Galaxy Express 999.

Après un premier chapitre intéressant plaçant les bases de l’histoire, on bascule rapidement dans une succession de mini histoires (à chaque arrêt du train) où le même sujet « Immortalité vaut-elle réellement le coup si l’on perd son humanité ? » est traité de différente manière.

Si la plupart sont attrayantes, elles manques souvent de consistance car peu approfondie et rapidement traitées en quelques pages, laissant parfois le lecteur un peu sur sa fin.

Néanmoins, c’est avec beaucoup de justesse que l’auteur dépeint les émotions, les regrets de chaque personnages rencontrés lors d’une escale.

Avec ce genre de titre "Oldies", on aime ou on aime pas, d’autant que le style graphique assez stéréotypé de l’auteur, pourra en rebuter certains.

Personnellement j’apprécie beaucoup le trait si reconnaissable de L.Matsumoto, et le sujet qu’il aborde ici. Reste maintenant à savoir si sur la longueur (20 vols), la lassitude ne prendra pas le dessus. Espérons que les quelques énigmes restées en suspens continueront à maintenir le lecteur en haleine...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
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17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
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15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs