Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 25 Septembre 2008
Un début de troisième volume survolté avec un Gagozé enfin confronté à la puissance des shikigami d'Arimori. Chenlon ne laisse pas de répit au bambin démoniaque qui perd même l'appui des “loups d'Asakura”. L'auteur nous fait ensuite découvrir la première rencontre du jeune shogun Ashikaga avec Gagozé, avant de renvoyer Gagozé face aux humains. Un Gagozé qui retrouve une partie de ses pouvoirs mais qui reste méfiant : les humains ne sont pas tous ce qu'ils paraissent et cela fonctionne dans les deux sens.
Ahn Dongshik fait souffler un vent de fraîcheur sur les histoires de Yokaï dont sont friands les japonais et dont les titres du genre sont déjà nombreux en France. Son dessin y est pour beaucoup. Avec son style cartoon et ses personnages à la bouille amusante et enfantine mais qui savent se faire angoissant au moment le plus imprévisible.. Tout comme son scénario qui lui aussi ne rentre pas dans le moule : on aurait pu croire que le démon resterait près de Kinasa et combattrait les uns après les autres les serviteurs de l'onmyoji d'Ashikaga mais non. Tout cela est déjà loin (et cela ne fait que 3 volumes), bien d'autres ennuis s'abattent sur le démon. Mais il n'y a pas que Gagozé qui soit dans la tourmente, son poursuivant Arimori semble lui aussi en mauvaise posture entre les complots de l'entourage du shogun, les ordres de son père et la malédiction qui pèse sur lui. Au départ un peu confus, le découpage s'est grandement amélioré : les scènes sont moins confuses -surtout celles d'action-, ce qui facilite la lecture de ce manga étonnant.
Une histoire dense, des personnages plus complexes qu'il n'y parait, un dessin faussement enfantin qui devient inquiétant sans prévenir... Ne reste plus qu'à s'armer de patience pour attendre le volume 4!
blacksheep