GTO - Great Teacher Onizuka - Edition 20 ans Vol.9 : Critiques

Ruruka est-elle vouée à tomber sous le charme d'Onizuka, comme l'annonçait Cupidon ? C'est en tout cas ce que la collégienne et ses deux camarades pensent dur comme fer, à leur grand désarroi... En effet, chacune de leurs actions les mène vers Onizuka qui, de son côté, se montre plutôt entreprenant...

Avec ce 9e tome de GTO, Tôru Fujisawa nous offre une succession de récits pas aussi poussés que certains arcs précédents, mais qui parviennent à jongler habilement avec les différents personnages et traiter leurs problématiques. A une exception prête : l'intrigue démarrée à la fin du tome précédent et qui se termine au début de ce nouvel opus. Rien de très surprenant au programme, une succession de petits gags autour de cette pauvre Ruruka qui pense devoir épouser un jour son professeur, une manière pour l'auteur de créer des situations absurdes en se basant sur cette fameuse opposition collégiens/professeurs.

Une entrée en matière assez sympathique, mais plutôt légère au regard de ce qu'a proposé la série depuis ses débuts. Fort heureusement, la suite se concentre sur ce qui fait la force de GTO : ses personnages, et le rapport que tout ce beau monde entretient par rapport à la frontière séparant les adolescents aux adultes. Beaucoup trop laissée en retrait jusqu'ici, Azusa Fuyutsuki a enfin droit à ses développements, à une exposition de la situation de sa classe qui n'a pourtant rien de joyeux, ce qui va forcément nécessiter une entrée en scène du Great Teacher. L'autre cas touchant concerne Murai et sa maman, le collégien soupçonnant celle-ci de vouloir se marier... Par le biais de déboires très drôles, cette histoire aboutit à une conclusion plutôt touchante en ce qui concerne la mère de l'élève qui considèrera toujours autant son rejeton, malgré son jeune âge en tant que maman d'un adolescent.

A côté de ça, des péripéties plus classiques, notamment en ce qui concerne ce pauvre Murai qui est la cible d'une déclaration amoureuse d'une fille dont il ignore tout. Se basant sur la mécanique du quiproquo sentimental, ce récit a ses qualités, comme l'introduction d'un nouveau personnage qui pourrait prendre de l'importance, et un possible développement amoureux intéressant en ce qui concerne Murai. Fujisawa parvient alors à développer ses histoires de manière à laisser une matière à exploiter par la suite, une qualité qu'on ne peut enlever à l'auteur sur GTO.

En résulte un 9e opus particulièrement complet vis-à-vis des personnages, touchant, et ouvrant certaines portes pour la suite, mais qui manque peut-être d'un petit quelque chose de plus engagé pour se hisser parmi les meilleurs opus de la série. On notera, en fin de tome, un début de nouvelle histoire qui oppose Onizuka aux dernières élèves hostiles de sa classe : Miyabi et sa bande. Alors, le récit pourrait être charnière pour la suite, on se questionne alors logiquement sur son issue...