Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 15 Janvier 2018
Les manigances du professeur Teshigawara ont porté leurs fruits : la présidente de l'association des parents d'élèves a eu vent de la particularité d'Onizuka, et a fait un malaise sur place en se retrouvant nez à nez avec un enseignant, vêtu d'un slip éléphant, lui lancer de l'eau au visage avec sa trompe ! Convoqué dans le bureau du sous-directeur Uchiyamada, Onizuka est dans de beaux draps, mais une chance va lui être donnée pour réparer son erreur...
La fin du tome précédent plantait une situation dont on imaginait mal Onizuka s'extirper aussi facilement. Et c'est le cas, ses pitreries face à la présidente de l'association des parents d'élèves risquent de lui coûter un renvoi, renvoi qu'il ne peut éviter qu'en se soumettant à l'examen national scolaire qui est imminent. On s'en doute, Onizuka n'a jamais été studieux, et c'est sur ce dilemme cocasse que va se développer la totalité du tome, qui a le mérite d'amener une situation assez sérieuse et grave qui pourrait compromettre la carrière du personnage principal.
Entre tentatives loufoques de Fuyutsuki pour sauver son collègue et ami, manigances des élèves d'Onizuka pour tirer leur prof de ce mauvais pas et efforts vains du prof pour engranger toutes les connaissances nécessaires pour l'examen, le tome a le mérite de se renouveler plutôt bien, enchaînant les gags tout en mettant en lumière l'intérêt que les différents personnages portent pour Onizuka, preuve que ses méthodes humaines d'enseignement ont fonctionné. Une prouesse pas si évidente puisque l'arc en question n'est pas encore achevé au terme de ce tome, aussi il n'était pas aisé de renouveler aussi bien le déroulement du volume sur une intrigue durant si longtemps.
Côté humour, la première partie du tome est beaucoup plus propice au rire que la seconde. Les premières pages amènent une opposition savoureuse entre Uchiyamada et Onizuka, et ce sont bien les méthodes d'enseignement excentriques de Fuyutsuki qui apporteront un décalage quand le ton se veut plus sérieux que d'habitude.
En seconde partie de volume, Tôru Fujisawa exploite un élément introduit dans le tome précédent : le personnage de Hidemi Ôta. La jeune fille ne surprend alors pas par le marché qu'elle propose à Onizuka, mettant en lumière son fétichisme, une mécanique de scénario qu'on a l'habitude de retrouver depuis les débuts de la série et qui ne surprend plus vraiment. On regrettera peut-être le vrai rôle du personnage, qu'on finit par voir venir à des kilomètres, qui gomme toute la subtilité de l'arc et l'évolution d'Onizuka, cette ancienne racaille férue de baston qui est prête à enchaîner les nuits blanches de révision pour garder son poste d'enseignant et sa classe. Il restera alors une très bonne surprise : la toute fin du tome qui amène une tonalité dramatique surprenante. Le sort du professeur ne nous inquiète pas, mais cette conclusion pourrait amener une issue favorable pour l'arc et une remise en question de la part de certains personnages, ce qui resterait alors dans l'âme du récit.
Au final, c'est un tome réussi que nous avons là : bien équilibré sur son humour, mettant Onizuka à l'honneur sans oublier ceux qui l'accompagnent, ce malgré une deuxième partie de tome plus convenue. Reste que le quotidien du Great Teacher est passionnant, barré et ponctué de leçons de vie, on adhère toujours autant.
28/08/2019 