Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 19 Novembre 2012
“Je pense que ce sont les épreuves qui font évoluer l’homme, beaucoup plus que les joies. Je souhaite que les personnes de cette histoire ressentent des sentiments variés et grandissent à travers leur peine », Kei Sasuga.
Alors qu’Utsumi commence un petit boulot pour rembourser les frais des billets de concert offerts à Kurokawa, voilà que notre héros rencontre dans le même temps un nouveau partenaire de travail : Risa Onuma. Inexplicablement, celle-ci se montre froide et distante à son encontre. Quelles en sont les raisons ? Et comme si cela ne suffisait pas, un garçon fait une déclaration à Kurokawa qui donne en réponse un temps de réflexion. Comment Seiji va-t-il réagir à tout cela ?
Nous avions mis en évidence précédemment que GE – good ending faisait partie intégrante de la lignée des shonens romantiques. Et malheureusement, ce genre-là se caractérise par un fan service trop souvent présent, un scénario peu intelligent et des personnages plus stéréotypés que réalistes et profonds. On pourrait alors craindre une même tournure en ce qui concerne cette série. Pourtant, ce troisième opus vient mettre à bas toutes ces constatations et nous prouver tout le contraire. En premier lieu, les protagonistes sont loin d’être creux. Au contraire, ceux-ci n’auront jamais été aussi profonds et réels. Dans ce cas de figure, on pensera tout particulièrement au héros ainsi qu’à Yuki Kurokawa. Seiji se démarque par son honnêteté et quelque fois sa maladresse, le rendant d’autant plus attachant et amusant. Ce qui favorisera les taquineries de ses amis par rapport à ses interprétations trop fertiles et ses réactions franches, voire excessives. Tout ceci amène alors à diverses situations cocasses. En second lieu, le fan service est relégué au second plan pour notre plus grand plaisir pour laisser place à la construction d’un récit intrigant et conséquent, que ce soit l’évolution des sentiments d’Utsumi envers Yuki ou encore de rendre plus abondant le passé de Kurokawa. Dès lors, l’auteur continue à exploiter les éléments plus sérieux dispatchés dans les précédents volets. En clair, derrière son apparence frais et désuet, GE – good ending veut plus que jamais instaurer une trame subtile et sensée. On peut dire que c’est en tout point réussi !
Mais ces bienfaits ne se limitent pas seulement à cela, le trait du mangaka est un autre attribut tout aussi beau, régulier et détaillé. Un vrai régal pour le sens de la vue. Accompagné en prime de fiches de personnages en fin de volume.
En conclusion, Kei Sasuga nous livre une œuvre allant au de-là des codes du shonen pour mettre à disposition un miroir reflétant la complexité des différents rapports que peuvent entretenir tout un chacun. Plus qu’un manga, une œuvre désormais incontournable !