GE - Good Ending Vol.10 : Critiques

Le passé de Yuki a fini par avoir raison de sa relation avec Seiji. Loin de s’y attendre, ce dernier en est dévasté. Pourra-t-il s’en remettre ? Et surtout avec quel regard posera-t-il ses yeux sur Yuki, à présent ?

Etant donné la manière avec laquelle se terminait le précédent opus de la série, il apparaissait évident que ce dixième volume serait chargé en émotions et un passage particulièrement compliqué pour notre héros. Un passage tout aussi compliqué à mettre en scène pour notre mangaka. Tout l’enjeu est d’aborder la thématique avec intelligence, mais sans trop en faire non plus. Les personnages restent avant tout des humains, autant capables de se morfondre que de se rétablir en un rien de temps. Kei Sasuga ne déçoit pas et va dès lors développer au fil des différents chapitres l’évolution du rapport entre Seiji et Yuki. Et cela, elle le fait en étant à la fois pertinente et réaliste dans ce qu’elle nous propose et lorsqu’il s’agit de mettre en avant les réactions de ses figures de proue.

L’auteure n’en oubliera pas pour autant de mettre en avant les autres éléments caractéristiques de GE good ending, que ce soit un peu de fan service et de moments cocasses. Un aspect qui n’entachera aucunement la beauté d’autres moments plus durs et tendres. Même si on regrettera l’inutilité de la fille ayant recueilli Utsumi, se montrant autant agaçante que creuse et vulgaire. Mais, heureusement pour nous, ce protagoniste ne fera qu’une apparition des plus brèves. Quoi qu’il en soit, dans l’ensemble, ce dixième opus se montrera des plus touchants et sera également vecteur d’une leçon ô combien importante pour son héros. En effet, celui-ci va ici apprendre à aimer sans pour autant qu’il n’y ait de retour, de façon altruiste et non pas de manière égoïste. Il devra apprendre à accepter le passé tout en essayant du mieux qu’il peut d’avancer dans le présent, voire le futur.

En somme, Kei Sasuga nous délivre ici un volume qui se montre à la fois riche et marquant. Marquant, car il met superbement bien en avant toute la difficulté qu’est la reconstruction de soi et de son rapport aux autres suite à une rupture douloureuse. La mangaka le fait avec justesse et intelligence, conservant tous les attraits de sa série et y diluant des scènes hautement réussies tout en ouvrant déjà la voie pour la suite.