Fushigi Yugi - Un jeu étrange Vol.8 : Critiques

L’image tragique et sanglante de la fin du tome précédent n’est plus qu’un souvenir. C’est avec de l’humour que commence ce huitième volume, tant par le caractère changeant de Chiriko que par le travestissement de toute la joyeuse bande en femmes. Mais chassez le naturel il revient au galop : au bout de quelques pages, à n’y pas manquer, voilà une situation bien compliquée pour nos deux amoureux, obligés de dormir ensemble. La question est : Yuu Watase construit elle ses situations romantiques à partir du scénario où bien est ce l’inverse ? En tout cas, les amazones semblent avoir été invitées dans l’histoire pour pimenter l’intrigue et amuser un minimum le lecteur. Heureusement, l’intervention de Soï rattrape la courte durée de l’interlude présenté ici. Cela permet … de rire. Oui, de rire. Miaka, qui déclare s’être battue pour la première, n’a fait que fouetter l’air d’un coup d’épée ridicule et maladroit qui aurait du la tuer, après une telle réception d’énergie. Bref. Amusant, mais pas aussi fort que prévu dans les esprits. Cela ne fait que desservir l'héroïne, déjà peu reluisante auparavant.

Toute la deuxième partie est bien plus intéressante. On va faire un tour dans le camp ennemi, pour découvrir les mœurs qui s’y déroulent. Nakago se révèle de plus en plus attirant d’un point de vue scénaristique, et on attend patiemment son tour, afin de bouleverser vraiment l’histoire de Fushigi Yugi. La suite et fin de ce tome permet le développement de certains sentiments chez un personnage secondaire qui va devenir très important en quelques minutes : en plus de la rencontre Tamahomé / Yui, la discussion entre le héros et Nuriko est pleine de tendresse et de vérité. Si on n’avait pas encore compris l’ampleur de ce personnage, c’est ce volume qui nous le révèle. Toujours là en soutient, indispensable, un véritable roc. Mais la recherche du « trône sacré » exige certains sacrifices … L’auteur serait elle capable de faire mourir ses personnages pour le bien de l’histoire ? Vraiment ? Tant mieux. Même si cette disparition afflige et émeut, elle est la bienvenue (ceci dit je n’aurais pas été contre la mort de Tamahomé, ça au moins, ça aurait eu de l’impact). Une belle fin, donc, incluse dans une deuxième partie de tome attirante et presque captivante.

NiDNiM