Fushigi Yugi - Un jeu étrange Vol.18 : Critiques

Pour tous ceux qui auraient souffert dans les derniers tomes … Voilà enfin celui qui conclut, et pour de bon cette fois, les aventures de Miaka et du livre ! Nous étions restés sur l’arrivée monumentale de … Tamahomé. Le vrai. Voilà qui va perturber Miaka, faire déprimer Taka, retrouver l’espoir (pour de faux ?) à Tamahomé et … Comment ça, je raconte l’histoire ? Oui oui, et sans avoir ouvert le volume, en plus. Bon, parlons sérieusement … Tamahomé débarque au bon moment, puisque grâce à ses pouvoirs il va pouvoir sauver Miaka d’un énième disciple de Tenkoh (on ne retient déjà plus leurs noms) et ainsi veiller sur elle … pendant que Tama décide de repartir pour le monde réel. A vrai dire, on ne s’en doutait pas le moins du monde … Seulement, on se doute bien que la vision parfaite et éternelle de l’amour de Watase ne peut être perturbée à ce point. Miaka part donc à la recherche de Taka, dont elle ne peut se séparer comme ça : c’est lui dont elle a besoin et pour ça, même pas besoin de remarquer que Tamahomé est louche, le pouvoir de l’amour à lui seul est bien suffisant ! On suit avec un amusement blasé les péripéties des protagonistes de Fushigi Yugi : entre l’amour mièvre et passionné des deux héros, le rôle de figurants de toutes les étoiles et le classique véritable pouvoir des sentiments, on se rend compte que ce tome n’est pas bien différent des autres : il verse dans le ridicule, même pour quelqu’un de tolérant face aux amourettes. Il y a des limites à ne pas dépasser, et la fin de cette série les outrepasse royalement.

Mais ce n’est pas fini ! Leur bien être égoïste ne marque en effet pas la fin de la saga : il reste un méchant à anéantir ! Et alors que nos amis du livre souffrent le martyre, les deux amoureux reviennent la bouche en cœur (encore ce problème de temporalité, normalement totalement décalée entre les mondes) pour constater que Tamahomé n’est en effet pas si gentil qu’il n’en a l’air. Ni une ni deux, tout le monde (même les fantômes) retrousse ses manches pour aller affronter une fois pour toutes Tenkoh. Et après un peu d’humour (eh oui ils l’ont (enfin) fait !), on rajoute une petite couche de sentiments à propos du passé de certaines étoiles, et tous se jettent dans la bataille, un sourire goguenard sur leur visage tâché de sang, à la fois fier et victorieux. Mais cela s’applique aussi à la seule fille du groupe, puisque Miaka se montre étonnamment utile : elle fait pleurer tout le monde avant la fin du monde -ah non, sa délivrance. Le monde réel comme celui du livre semblent enfin voir le bout de cette vague de détresse, et tout est bien qui finit bien, pour tout le monde. Entre la victoire contre la mort et les réincarnations, tout le monde aura droit à son lot de bonheur sans que l'on ait pu réellement suivre le combat final, totalement anecdotique. Happy end. Oui mais … Aucune surprise dans ce tome prévisible de A à Z. Certainement le pire volume de la série : malgré le soulagement de la fin, les sentiments sont encore plus mièvres et lourds, les pages sont risibles, le récit est inexistant et le suspens est un mot qui a échappé à l’auteur. On a peine à croire que la grande mangaka de shojo puisse tomber aussi bas, et finalement c’est avec plaisir que l’on va fuir vers certains de ses mangas, plus récents. Tout plutôt qu'un énième arc à Fushig Yugi version Suzaku.
Allez, c’est terminé.

NiDNiM