Fun Territory Defense by the Optimistic Lord Vol.1 - Actualité manga
Fun Territory Defense by the Optimistic Lord Vol.1 - Manga

Fun Territory Defense by the Optimistic Lord Vol.1 : Critiques

Okiraku Ryoushu no Tanoshii Ryouchi Bouei ~Seisan-kei Majutsu de Na mo na Kimura wo Saikyou no Jousai Toshi ni~

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Août 2023

Le mois dernier, parmi leurs nombreuses nouveautés de cet été, les éditions Meian ont lancé un nouveau manga de fantasy isekai avec Fun Territory Defense by the Optimistic Lord. Lancée au Japon en 2021 dans les pages du magazine Comic Gardo des éditions Overlap (un magazine spécialisé dans ce type de manga avec de nombreux titres parus ces dernières années comme Arifureta, Faraway Paladin, The Unwanted Undead Adventurer ou encore Skeleton Knight in Another World), cette série compte 3 tomes a l'heure actuelle. Elle voit le mangaka Maro Aoiro (dont c'est la toute première série) adapter un light novel inédit en France, à savoir "Okiraku Ryoushu no Tanoshii Ryouchi Bouei ~Seisan-kei Majutsu de Na mo na Kimura wo Saikyou no Jousai Toshi ni~" (paie ton improbable nom à rallonge et dépourvu de la moindre inspiration, comme souvent avec les isekai) écrit par Sou Akaike (aussi connu sous le nom de Mitsuru Inoue) et illustré par Kururi.

L'histoire commence comme nombre d'isekai: dans le Japon actuel, un jeune homme, rendu léthargique par un travail éreintant dans l'épuisante jungle urbaine, a la surprise de se réveiller réincarné dans un autre monde après s'être allongé dans son lit (au moins, on évite les coups récurrents type accident de la route). Le voici dans la peau de Van, un petit garçon d'à peine deux ans, issu d'une lignée noble. Autant dire, donc, que sa famille et en particulier son père attendent beaucoup de lui, peut-être plus encore que de ses grands frères. Il faut dire que, dès son arrivée dans ce monde, et mûri par son cerveau adulte qu'il a conservé de sa précédente vie, Van se met d'emblée à s'intéresser de près aux études et autres choses vouées à faire de lui un prestigieux homme adulte de la noblesse, le tout sous l'oeil de sa jeune domestique Tyre qui est dingue de lui, de son majordome vétéran Espada, et même, bientôt, de Khamsin, un enfant désoeuvré à qui il évite l'horrible condition d'esclave en le prenant sous son aile. Tout semble donc aller pour le mieux pour Van dans cette nouvelle vie somme toute plus confortable et plus prometteuse que la précédente... du moins, jusqu'à ce que tout bascule à le jour de ses huit ans, quand son évaluation magique révèle qu'il ne possède aucunement la magie offensive que son père espérait pour lui. Pour ce paternel fier de sa lignée et de sa noblesse, c'est un véritable déshonneur, à tel point qu'il serait prêt à immédiatement tuer son fils ! Arrêté de justesse, il prend finalement la décision de bannir cet enfant qu'il est désormais la honte de la famille... Et c'est là que démarre réellement la nouvelle vie de notre héros. Voici Van envoyé dans un village d'une petite centaine d'habitants, sans nom et a première vue sans intérêt particulier, en guise de punition, et avec pour seuls soutiens ses trois fidèles compagnons que sont Tyre, Espada et Khamsin, ceux-ci choisissant délibérément de le suivre par affection. mais d'emblée, avant même de faire connaissance avec les villageois, une première épreuve l'attend, épreuve ayant pour intérêt de révéler rapidement son bon fond: face au danger, Van est prêt à assumer son statut et ses responsabilités en allant éventuellement lui-même à la mort afin de protéger les personnes en qui il tient, soit un comportement à l'opposé de celui que montrent habituellement les prétentieux, lâches et égoïstes nobles. Une entrée en matière mettant en avant immédiatement les valeurs du jeune garçon, la confiance que viennent alors lui porter d'autres gens, et son attachement qu'il a pour ses trois compagnons en les considérant bien plus comme sa famille que ceux avec qui il est lié par le sang.

Rien de neuf à l'horizon pour ce premier tome qui vient cocher à peu près toutes les cas de ce qu'il y a de plus classique dans les récits isekai/fantasy de ce type. Notre personnage principal est on ne peut plus classique en ayant déjà été vu un paquet de fois, son entourage répond à différents stéréotypes très standard eux aussi (même si on appréciera éventuellement que, pour une fois, l'esclave sauvé de sa situation soit un garçon et non une fille), la petite bataille lors de l'arrivée au village ne montre rien de bien particulier, et le rendu visuel global est juste fonctionnel en se contentant de designs clairs mais basiques, de décors sans personnalité et plutôt lisses, et d'un travail de mise en scène et de découpage on ne peut plus banal (jusque dans les petits moments d'action de fin de tome qui sont à peine mis en scène)... si bien que, pour vraiment juger l'oeuvre, il faudra peut-être attendre de lire le tome 2, qui marquera la vraie arrivée au village, et qui affichera alors peut-être un peu plus d'ambitions.

Sur ce seul tome 1, Fun Territory Defense by the Optimistic Lord n'affiche aucune originalité et semble venir se noyer dans la masse d'isekai random sous laquelle on nous noie jusqu'à l'écoeurement ces dernières années (ce genre possède pourtant un paquet de très bonnes voire excellentes séries, mais son succès a malheureusement donné lieu à une avalanche de récits opportunistes qui se ressemblent beaucoup trop). La lecture, claire, n'a rien de désagréable, mais n'a rien de spécialement marquante non plus dans ces débuts, sauf pour des gens qui seraient vraiment des aficionados du genre. A voir si cette impression moyenne se confirmera avec le tome 2 ou si, au contraire, l'oeuvre prendra son envol.

Du côté de l'édition française, en tout cas , Meian a comme souvent soigné son objet-livre, avec une jaquette proche de l'originale japonaise, un joli logo-titre colorée et doté d'un vernis sélectif, la présence de quatre premières pages en couleurs sur papier glacé, une impression honorable sur un papier souple et assez épais, un lettrage soigné de Mathilda Rousseau, et une traduction claire et naturelle de la part de Célia Chinarro.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction