FullMetal Alchemist - Edition Perfect Vol.8 - Actualité manga
FullMetal Alchemist - Edition Perfect Vol.8 - Manga

FullMetal Alchemist - Edition Perfect Vol.8 : Critiques

Hagane no Renkinjutsushi Fullmetal Alchemist

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 24 Février 2022

C'est l'heure des « retrouvailles » à Resembool, entre Ed et son père, Hohenheim. La haine du garçon vis à vis de ce géniteur qui les a abandonnés, lui et son frère, ne l'a jamais quitté, mais c'est rapidement que l'homme quitte la bourgade. De son côté, Ed s'interroge sur la créature qu'il a créé en tentant de ressusciter sa mère autrefois, et c'est en déterrant le corps qu'il fait une choquante découverte, aussi synonyme d'espoir pour lui et Al.
Au même moment, à Amestris, Scar fait son retour pour se venger des alchimistes d'état. Aussi, les frères Elric comptent profiter du meurtrier pour tenter d'attirer à eux les Homonculus, ce avec l'aide de Lin Yao qui compte bien dénicher le secret de l'immortalité pour obtenir le trône de son pays.

Nous laissant sur l'attendue rencontre entre le père et l'un des fils Elric, après avoir introduit de nouveaux personnages comme l'excentrique Lin Yao du pays de Xing, les précédents tomes de cette édition deluxe de FullMetal Alchemist ont su pousser l'histoire de Hiromu Arakawa encore plus loin. Nous avons désormais dépassé le stade de la première adaptation animée, limitée en terme d'éléments scénaristiques de base et qui a dû créer sa propre recette pour assurer sa direction. Pour une partie du lectorat, celle qui n'aurait jamais lu le manga ou vu la seconde adaptation animée qu'est Brotherhood, nous sommes donc en terrain inconnu total, ou presque.

Passées les retrouvailles entre Edward et son père, tout le programme de ce huitième volume suit une certaine logique. Toujours en quête de solutions pour retrouver leurs corps d'origines, les frères Elric vont de réflexion en réflexion, et de révélation en révélation, pour un ensemble qui développe toujours la mythologie de l'histoire avec cohérence et intérêt. Aussi ce monde d'alchimie créé par Hiromu Arakawa, presque mystique, parvient à prendre de plus en plus d'ampleur au fil des tomes, et ce en conservant encore bon nombre de mystères. Mais l'autrice semblait savoir où elle allait à l'époque, une évidence pour les personnes ayant déjà lu la série, tandis que les nouveaux lecteurs apprécieront ce parcours déjà écrit, ne laissant a priori que peu de place à l'improvisation.

Et entre quelques avancées fortes dans leurs réflexions, les deux frères doivent se frotter à l'un de leurs ennemis majeurs : Scar. Le vengeur d'Ishval fait son retour, et sa confrontation nouvelle avec les personnages est lourde de sens. Loin de simplement dépeindre la quête d'Ed et Al, Hiromu Arakawa décortique à présent différents parcours de personnages, des pistes parallèles qui se recoupent, les protagonistes trouvant parfois des intérêt communs dans leurs quêtes respectives. Un agencement assez habile qui aboutit à des avancées significatives de l'intrigue, notamment en ce qui concerne les fameux Homonculus et la figure de King Bradley, dirigeant des alchimistes d'état.

Tout un programme donc, qui réserve son lot de moments forts, que ce soit par les révélations astucieuses et passionnantes, les scènes d'action riche en tension, et un événement particulièrement bouleversant qui survient en deuxième partie d'opus. Dans cette optique d'écrire des arcs de personnages, la mangaka aborde ici le cas de Winry, et plus précisément le sort de ses parents. La vérité devait être faite et dite à la jeune fille, pour une scène intense qui, loin de simplement créer du drame, met en avant l'éternelle thématique du cercle vicieux de la haine. Le moment est d'autant plus fort que Winry n'est pas la seule chamboulée, aussi Scar commence à montrer une facette plus ambiguë de sa personne, celle d'une figure conscience que ses propres actions créeront davantage de conflits.

Encore une fois, la grande histoire de FullMetal Alchemist fait mouche. Prenante, intelligemment écrite, gravitant autour de personnages complexes et attachants, l'œuvre n'a pas pris une ride, et profite toujours de la superbe édition Perfect des éditions Kurokawa. Un titre toujours aussi puissant et addictif, dont on enchainerait les volumes sans broncher.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs