Fruits Basket Vol.10 - Actualité manga
Fruits Basket Vol.10 - Manga

Fruits Basket Vol.10 : Critiques

Fruits Basket

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 07 Novembre 2017

Ce dixième volume se déroule pendant les vacances d’été. Momiji a invité Tohru, plusieurs autres membres des « douze » ainsi que Kyô dans une des résidences secondaires des Soma. Le soleil est au rendez-vous et les premiers arrivés (Momiji, Tohru, Yuki, Kyô et Hatsuharu) en profitent pour aller se baigner dans la mer. Comme à son habitude, Tohru affiche un grand sourire et est reconnaissante d’avoir été conviée à ces vacances improvisées. Tout le monde semble heureux de partager ces doux moments, sauf Yuki qui ressasse de sombres pensées : des souvenirs d’enfance, enfermé et torturé psychologiquement par Akito. Ce dernier a été mis au courant de cette escapade estivale par Shiguré. Il n’apprécie guère de savoir les membres hantés de sa famille en train de s’amuser. Ce personnage encore entouré de nombreux mystères est très difficile à cerner. Pourquoi a-t-il une si grande emprise sur les douze ?  Subit-il aussi une malédiction ? Quel est le passé de cet être rempli de noirceur ? Mais il n’est pas le seul à être énigmatique. Shiguré l’est tout autant voire peut-être même un peu plus. Alors que le comportement du chef de la famille Soma est clairement néfaste envers ceux qui subissent la malédiction, celui de Shiguré semble plutôt bienfaisant. Il a accueilli chez lui Yuki et Kyô les soustrayant ainsi à la pression que vivre dans la demeure principale exerçait sur eux. Il essaie de jouer les entremetteurs pour Hatori, en espérant qu’il retombe à nouveau amoureux. Il semble s’inquiéter pour tout le monde et va même jusqu’à héberger une inconnue, Tohru, sachant que sa présence pourrait faire éclater leur secret au grand jour… Mais ses intentions sont-elles vraiment bonnes ? Le fait qu’il encourage Akito à se rendre lui aussi dans la résidence secondaire est des plus inquiétant : « Si vous voulez leur apprendre quelques petites choses, pourquoi ne pas aller les voir ? »
Depuis le début de sa série, Natsuki Takaya insère avec soin dans son récit principal plusieurs éléments du passé de ses nombreux personnages. Elle manie à la perfection cet art du flash-back qui nous permet de mieux comprendre les différents évènements qui ont construit, mais aussi fragilisé les personnalités de nos chers héros. On découvre ainsi dans ce volume la tragédie qui a touché Hatori à travers les souvenirs de Mayuko, l’enseignante de Yuki, Thoru et Kyô. Elle s’avère être une ancienne petite amie de Shiguré, mais aussi la meilleure amie de Kana, l’ancienne fiancée d’Hatori. Cela montre encore une fois que tous les personnages que la mangaka fait intervenir dans son histoire, même les plus anodins, ont une importance particulière. Rien n’est fait au hasard. Tous les éléments que Natsuki Takaya amène au fur et à mesure de son récit ont été réfléchis et mis en place avec attention. C’est un régal de découvrir les différents liens qui unissent ces personnages et de voir sous nos yeux de nouveaux liens se tisser entre d’autres.
Les sentiments de Kyô pour Tohru se précisent. Il n’en a peut-être pas conscience, mais il est de plus en plus attentionné envers elle. Quand cette dernière s’épuise à nager, il s’inquiète tellement qu’il va dans l’eau pour la ramener plus près de la plage. Lui qui a horreur de l’eau et qui ne voulait pas y mettre les pieds… Quand Tohru est préoccupée, il est le seul à s’en rendre compte. Il essaie même d’en discuter avec elle alors qu’il est très mal à l’aise quand il s’agit de parler d’autres choses que de combats et d’entrainements. Mais sera-t-il celui qui ravira le cœur de notre héroïne, rien n’est moins sûr, car Yuki se rapproche aussi d’elle et lui confie un sentiment qui était enfoui en lui depuis longtemps…
Les émotions exacerbées des personnages sont toujours aussi bien retranscrites dans des dessins tout en finesse. La mangaka met en avant dans ses quelques gros plans, des sourires tristes et des joyeux, des regards mélancoliques, mais aussi des larmes. Ses personnages se livrent avec sincérité et nous font vivre leur petit bonheur ainsi que leur tourment. Comment alors peut-on ne pas s’attacher à eux et espérer de tout cœur qu’un avenir radieux les attende ?

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Gathea
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs