Fruits Basket - Another Vol.1 - Actualité manga
Fruits Basket - Another Vol.1 - Manga

Fruits Basket - Another Vol.1 : Critiques

Fruit Basket Another

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Mars 2018

Critique 3


Les années ont passé depuis que Tohru, Yuki et Kyo ont quitté le lycée Kaibara. Lors de la cérémonie d’entrée, Sawa Mitoma est très en retard. D’ailleurs cela ne passe pas inaperçu et elle se fait attraper par l’un de ses professeurs. Alors qu’elle se fait sévèrement réprimander, un jeune lycéen vient à son secours…


Pour tous les fans de « Fruits basket », l’attente fut longue pour avoir une suite. Dix ans se sont écoulés et voilà que l’auteure, Natsuki Takaya, reprend ses crayons sur la série qui a fait son succès.


Pour cette suite, l’auteure a choisi de faire un bon dans le temps et de mettre en scène les enfants de ceux qui nous ont tant émus dans « Fruits basket ». Nous découvrons d’abord Sawa Mitoma qui ne semble avoir aucun lien de parenté avec la famille Soma. Cette jeune fille vit seule avec une mère qu’elle ne voit jamais et doit faire face seule aux loyers impayés. Très vite, les traits de caractère de cette héroïne nous font penser à ceux de Tohru. Mais à la différence que Tohru avait un caractère combatif. Là, nous avons le cliché de l’héroïne complètement soumise, incapable de s’en sortir et préférant se morfondre sur le sort qui s’acharne sur elle. De plus, elle semble vivre avec une sorte de malédiction puisque le malheur s’abat sur ceux qui la côtoient. Cela ne vous rappelle rien ?...


Heureusement pour elle, qu’elle croise le chemin de Mutsuki Soma, le vice-président du conseil des élèves et Hajime Soma, son président. De suite, nous voyons les similitudes physiques et comportementales entre un Mutsuki ressemblant comme deux gouttes deux à Yuki et à Kyo en ce qui concerne Hajime. Et c’est là que la déception commence à se faire ressentir. Pourquoi avoir choisi des personnages ressemblant à ce point aux personnages de « Fruits basket » ? Plus la lecture avance plus nous avons le sentiment d’avoir entre les mains un mauvais remake. L’auteure aurait pu faire preuve de plus d’originalité que de prendre deux jeunes hommes complètement similaires aux deux protagonistes principaux dans « Fruits basket »…


Au fil des journées passées au lycée, Sawa rencontre de plus en plus de nouveaux élèves et surtout beaucoup de Soma. Tous semblent vouloir lui venir en aide pour une raison gardée secrète. Par contre, alors que l’auteur amène beaucoup de Soma dès ce premier tome, tout est fait pour éviter au maximum de parler des parents et surtout de les dessiner. Qui est le père ou la mère de qui ? Comment vivent les anciens membres de la famille Soma ? A ces questions nous n’avons aucune réponse. Ainsi, un sentiment de frustration se fait de plus en plus ressentir quant à certains moments, des petites allusions sont glissées sans réellement dire de nom. Et l’apothéose sera quand nous découvrons comment vivent Mutsuki et Hajime. En résumé, tout est fait pour absolument ne pas mettre en scène Tohru, Yuki et Kyo et tous autres anciens personnages importants.


Concernant les graphismes, l’auteur n’a pas changé son style et on constate le peux d’originalité dans les traits de ses personnages. Malgré tout, les traits sont soignés ainsi que les trames et les décors. Quant à l’édition, la couverture réversible est jolie et agréable. La qualité du papier est au rendez-vous. Mais, voir des erreurs dans la construction de phrase avec des doubles mots rendant la lecture incompréhensible est plus que décevant. Une relecture aurait permis de rectifier les quelques anomalies.


Si nous pouvions nous réjouir d’une suite, la lecture de ce premier tome nous échaude complètement. A qui s’adresse cette suite ? Aux fans ? Ils seront certainement déçus, même si la nostalgie reste toujours agréable. A ceux qui ne connaissent pas ? Ils seront peut-être ceux qui apprécieront le plus ce début d’intrigue, car les quelques allusions sur des personnages passés n’apportent absolument rien au récit. 


Critique 2


Natsuki Takaya revient en 2018 sur les étales de nos librairies françaises avec une nouvelle série prévue en trois tomes : « Fruits Basket Another » chez les éditions Delcourt/Tonkam. Comme le titre le laisse supposer, il s’agit ici d’une suite de sa célèbre série « Fruits Basket » composée quant à elle de 23 volumes. On pourrait s’étonner que la mangaka se lance dans une nouvelle histoire alors que sa dernière série « Liselotte » est en pause au Japon depuis la sortie du 5ème volume en novembre 2011. Mais quand on sait que la sortie de « Fruits Basket Another » se fait en parallèle de la réédition en version deluxe de « Fruits Basket », le lien markéting coule de source. Surtout que le graphisme de  la collection deluxe se mari à merveille avec à cette nouvelle série. De quoi avoir une bibliothèque assortie comme le suggère la mangaka dans ces remerciements à la fin du tome.


Alors que Sawa Mitoma se fait réprimander pour son retard le jour de la cérémonie d’entrée au lycée, elle fait la rencontre de Mutsuki. Ce dernier va l’aider à se dépêtrer de cette mauvaise situation en demandant un traitement de faveur au professeur qui l’a prise sur le fait. Dès les premières pages du volume, le ton est donné. Nous avons à faire ici à un tome 100% nostalgie. Le professeur grandiloquent n’est autre que Makoto Takei, l’ancien président des élèves qui a sévi dans les premiers volumes de « Fruits Basket ».  À sa réplique : « Je veux bien t’accorder cela par égard pour ton père ! », il est évident que Mutsuki est le fil de Yuki, de toute façon la ressemblance physique ne laissait que peu de doute là-dessus. S’ensuit au fil des pages, un florilège de personnages qui soit était présent dans la précédente série soit s’avère être des enfants de ces anciens protagonistes.


« Mon cœur n’a fait qu’un bond… ce garçon a l’air si chaleureux et gentil, c’est incroyable… »


La rencontre de Sawa et Mutsuki Soma n’est pas sans rappeler celle de Tohru et Yuki. Le fils comme le père possède un charisme puissant et envoutant ainsi qu’une grande gentillesse. Cela est très déstabilisant pour Sawa qui n’a pas l’habitude de côtoyer des gens chaleureux. Elle semble ne voir que très rarement sa mère qui vit pourtant avec elle. Cependant, ce n’est peut-être pas un mal, vu l’état déplorable de leur relation. De plus, pour une raison obscure, Sawa est rejetée par ses camarades depuis toujours. En conséquence, elle s’oblige à rester éloignée des autres de peur de les déranger. 


« J’aimerais tant vivre sans embarrasser les autres… C’est pourquoi je fais tout pour ne pas trop être avec eux… »


Cette réclusion qu’elle s’inflige lui pèse énormément, mais elle ne sait pas comment en sortir. Sawa manque cruellement de confiance en elle et son habitude de garder la tête baissée quand elle est entourée de monde ne peut guère l’aider à briser son isolement. Mais depuis qu’elle a fait la connaissance de Mutsuki, son quotidien se retrouve bouleversé. Ce dernier met tout en œuvre pour l’inscrire au conseil des élèves. Face à cette effrayante nouveauté, elle décide quand même d’aller de l’avant, de réaliser des efforts pour s’améliorer et pourquoi pas se faire enfin des amis. Cela semble déjà sur la bonne voix avec Mutsuki qui n’est autre que le vice-président du conseil et le fameux président : Hajime Soma. Son physique, ses postures et sa façon de parler sont tout autant de signes révélateurs de ses origines : le fils de Kyô et Tohru. Sawa est décidément bien entourée !


La découverte de la nouvelle génération de Soma constitue le cœur de ce premier volume et malheureusement l’intrigue en pâtit beaucoup. L’histoire n’avance pas et sachant que la série se termine en seulement trois tomes, il faut espérer qu’elle décolle dès le prochain volume. De plus, si « Fruits Basket Another » était très attendue de la communauté des fans, on peut se demander si des lecteurs non avertis pourraient prendre plaisir à le lire. Certains dialogues ne peuvent être compris que par des connaisseurs de « Fruits Basket », par exemple les répliques de Hajime « Sérieux ! Je ne suis pas un chat ! Même si tu m’enlaces, je ne me transformerai pas ! », ou encore le « Je les maudirai tous » du professeur Hanjima.


Toutefois, parmi tous ces petits détails remplis de nostalgie, il y a quand même un peu de nouveauté. Même si l’héroïne par ses airs naïfs, sa fragilité et surtout sa maladresse  présente des ressemblances avec Tohru, son passif est très différent. Ce n’est pas elle qui va apaiser son entourage par des marques d’attention et d’affection. C’est l’inverse. Ici, tous les enfants Soma ont l’air d’avoir eu une enfance agréable, choyé par des parents qui avaient sûrement à cœur de ne pas reproduire ce qu’ils avaient subi en leur temps. Réunis autour de Sawa, vont-ils réussir à panser ces blessures profondes ?


Même si l’intrigue tarde à venir et que la nostalgie prend le pas sur le début  du récit, ce manga est très plaisant à lire. La douce atmosphère qui s’en dégage malgré le passé sombre de l’héroïne ainsi que les magnifiques dessins de Natsuki Takaya y sont pour beaucoup. 


Critique 1


La vie n'a pas fait de cadeau à la jeune Sawa Mitoma. Rejetée par ses amies dès son enfance sans comprendre pourquoi parce qu'elles ne lui ont rien dit, ayant visiblement une vie familiale inexistante, elle a grandi en accumulant en elle un profond manque de confiance, une peur constante de créer des ennuis aux autres, si bien qu'elle s'est isolée d'elle-même et a toujours la tête baissée. Mais son entrée au lycée Kaibara risque de bouleverser son existence. En retard dès le premier jour et réprimandée dans le couloir par un de ses professeurs, elle est soutenue par un beau jeune homme, Mutsuki, qui semble détecter tout de suite son mal-être et la pousse alors à rejoindre le conseil des élèves ! Il s'agit là des premiers pas de Sawa vers la rencontre de nombreuses personnes, et vers son ouverture aux autres.


Cela faisait malheureusement quelques années que l'on n'avait plus vraiment de nouvelles de Natsuki Takaya, l'autrice du manga devenu culte Fruits Basket. Plus précisément, depuis la mise en pause au Japon de sa série Liselotte (toujours pas reprise à ce jour) en 2013 pour raisons de santé. Et elle a beau avoir participé entretemps à une anthologie autour de Touken Ranbu dans son pays, pour avoir réellement de ses nouvelles il a fallu attendre 2015 avec une double actualité : tout d'abord une réédition deluxe de Fruits Basket en 12 tomes, puis le lancement de Fruits Basket Another, une sorte de suite se déroulant plusieurs années plus tard avec les enfants des héros de Fruits Basket. La série est prévue pour se terminer avec son 3ème volume, celui-ci devant normalement sortir au Japon dans le courant de l'année 2018. En France, les éditions Delcourt/Tonkam, éditeur historique de Natsuki Takaya, ont eu à coeur de bien faire les choses en lançant simultanément l'édition perfect de Fruits Basket (qui, soyons francs, a plus des allures d'édition double que de réelle édition deluxe...) et Fruits Basket Another en ce début d'année 2018 !


Histoire de mettre une chose au point dès le départ : cette suite n'a que très peu d'intérêt si vous ne connaissez pas déjà Fruits Basket. FB Another peut se lire indépendamment et être compris sans problème, mais ne pas connaître FB avant vous fera passer en grande partie à côté de l'intérêt un peu nostalgique de cette nouvelle série. Du coup, si vous n'avez jamais lu ce shôjo devenu un véritable incontournable de son genre, la nouvelle édition peut être une très bonne opportunité.


Ici, Natsuki Takaya rouvre donc les portes du lycée où Tohru Honda et les Sôma de Fruits Basket ont vécu tant de choses, et rien que ça devrait réveiller la nostalgie de quelques lecteurs. On y suit les premiers pas lycéens de la jeune Sawa, héroïne que l'on découvre petit à petit avec un certain intérêt, car derrière son allure un peu chétive, craintive, maladroite qui peut rappeler un peu Tohru, on cerne d'emblée qu'elle est avant tout une adolescente qui n'a jamais eu confiance en elle et qui se sent de trop à cause de ce qu'elle a vécu. Par bribes, tout au long du volume, la mangaka laisse deviner ses douleurs passées, douleurs qui ont forgé son comportement si solitaire : des amies d'enfance qui l'on rejetée, une famille absente, une mère qui a visiblement eu des mots parfois déstabilisants, un accident qui fait que son bras s'engourdit parfois et lui fait provoquer quelques petites catastrophes... Takaya n'en dit pas trop, mais intrigue assez sur cette jeune fille qui, même si elle pourrait parfois agacer par un côté faussement "cruche", s'avère surtout attachante, car on comprend bien, grâce à la narration introspective, pourquoi elle est comme ça. L'un des principaux enjeux de ce premier tome est alors simple : grâce au contact de Mutsuki et de Hajime, respectivement vice-président et président du conseil des élèves qui la prennent presque de force sous leur aile, la jeune fille va être obligée de sortir de sa torpeur permanente, de sa peur d'être rejetée, et va faire la connaissance de nombre de personnes qui vont vite élargir son monde. Bien sûr, il lui faudra forcément un petit peu de temps pour retrouver la confiance en elle qu'elle a perdue depuis longtemps, mais elle comprend peu à peu qu'à force de regarder par terre, on ne voit pas ce qui se passe autour de nous, et cernera qu'elle doit sans doute être plus attentive à ce qui se passe autour d'elle pour pouvoir saisir les mains tendues vers elle. Honnêtement, les choses vont un peu vite. Mais l'ambiance est là, et Takaya n'a rien perdu de son talent quand il s'agit de dépeindre une certaine bienveillance, une certaine douceur, qu'elle parvient à bien mettre en valeur avec un trait assez épuré quand il le faut et une belle focalisation sur les personnages.


Et le rapport avec Fruits Basket dans tout ça ? Hé bien, nous y venons ! Car il s'avère qu'au sein du lycée Kaibara, Sawa va très vite être amenée à côtoyer des gens qui ont un rapport direct avec certains des nombreux personnages de Fruits Basket, et le nom de famille Sôma réapparaît. C'est là que la série acquiert une petite saveur supplémentaire, car les lectrices et lecteurs de Fruits Basket ne pourront que s'amuser à essayer de deviner quels sont les liens des personnages d'Another entre eux d'abord, mais surtout avec certaines figures de Fruits Basket. Là-dessus, Takaya se plaît à distiller divers petits indices, mais elle reste globalement très évasive pour le moment.


Si la lecture est agréable, elle souffre tout de même d'un problème qui pourrait laisser certains lecteurs sur le carreau : on a parfois beaucoup trop le sentiment de lire un Fruits Basket bis, tant certaines situations et certains personnages se ressemblent d'une série à l'autre. En plus de la situation et du caractère de Sawa qui peut rappeler Tohru par certains égards, on a surtout de nombreux éléments de l'entrée en matière qui sont quasiment des copiés-collés des débuts de Fruits Basket. C'est aussi le cas des personnages autant dans leurs physiques que dans leur caractère : on a quasiment deux sosies de Yuki et Kyo, on comprend tout de suite qui est la mère de Ruriko tant ce sont des copies conformes... C'est sans nul doute fait exprès, mais à un tel point que ça peut laisser circonspect.


Il faut également avouer qu'il ne se passe pas forcément grand-chose. Tout au plus s'agit-il pour l'instant du récit de l'évolution de l'héroïne, avec en filigranes quelques nouvelles évasives sur la famille Sôma des années plus tard. La série étant prévue pour faire 3 tomes, il ne faudra sans doute pas en attendre beaucoup plus, et on se dit que cette brève oeuvre a surtout dû permettre à Takaya de se "refaire la main" après sa longue pause. Mais la mangaka ayant d'emblée dit qu'Another serait une série courte, on a envie de lui faire confiance pour le bon déroulement des deux prochains tomes.


Concernant l'édition, on a droit, étonnamment, à un format seinen de l'éditeur alors qu'il s'agit d'un shôjo. Frustrant pour les fans de la première heure qui verront leur collection dépareillée, mais logique pour coller à la nouvelle édition double (non, on n'appellera définitivement pas ça de la "perfect") qui bénéficie du même format et de la même charte graphique. A part ça, Delcourt/Tonkam livre une très belle édition, et a fourni un effort très appréciable en proposant une jaquette recto verso réellement superbe ! A l'intérieur, on trouve un papier souple de bonne qualité et sans transparence, une impression convaincante, une reliure souple qui permet de manipuler facilement l'ouvrage en tournant les pages, des planches bien calibrées, des choix de police soignés... Il y a bien 4-5 petites coquilles dans les textes, mais rien qui n'empêche la bonne compréhension, et au-delà de ça Julia Brun livre une traduction très fluide et soignée.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Einah

10.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Gathea

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs