From End Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Septembre 2019

Hayase et Shinomiya ont fini par tuer l'homme qui abusait d'eux, à savoir le propre père de l'adolescent. Mais alors qu'ils pensaient avoir fait un grand pas vers la liberté, ils se sont en réalité enfoncés de plus belle dans l'horreur: d'ores et déjà condamné par un cancer, leur tortionnaire les a piégés, et s'est laissé tuer en prenant soin d'enregistrer le meurtre sur un dictaphone qu'il a fait parvenir à une personne mystérieuse. Nos deux héros n'ont aucune idée de qui a reçu l'objet problématique, jusqu'à ce qu'Arai parle d'un dictaphone qu'il a mystérieusement reçu sans l'avoir écouté. C'est là le début d'un nouvel engrenage infernal, qui embarquera dans son sillon bien d'autres personnes que Hayase et Shinomiya...


A la fois lent sur certains points et maladroit sur d'autres, le premier volume de from End laissait pourtant entrevoir les possibilités d'un bon petit thriller promettant de gagner en tension voire en thèmes forts. Avait-on raison d'y croire ? Hé bien, à l'issue de ce deuxième tome, la réponse n'est clairement pas aussi positive qu'on l'espérait...


Le récit se poursuit pourtant avec une tension plus palpable, nos deux héros se retrouvant désormais dans une nouvelle situation difficile où leur entourage, à savoir Arai et Watanuki, ne tarde pas à être plus impliqué que jamais par les manigances du défunt tortionnaire et de son mystérieux acolyte. Mais un récit de ce type, se voulant assez alambiqué dans les plans du méchant, ça demande forcément un gros travail de construction scénaristique et de cohérence, des choses à côté desquelles Mitsuo Shimokitazawa passe en grande partie.


Car il faut bien l'avouer, pas mal de rebondissements ici ont un goût de raté, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il y a beaucoup trop de petits hasards, ne serait-ce que quand Watanuki et Hayase débarquent pile au chez Arai quand il ne faut pas, un problème déjà récurrent dans le tome 1. Ensuite, les soi-disant plans du défunt père de Hayase et de son acolyte sont tout simplement bidons: les 3/4 du temps, ils reposent sur des coïncidences, des facilités, ou des suppositions où il suffirait que les personnages n'agissent pas comme prévu une seul fois pour que plus rien ne fonctionne. Ca s'en remet trop au hasard, impossible d'y croire. Mais le pire vient probablement de l'admirable stupidité de nos héros, qui ne tiltent jamais sur des indices et des situations beaucoup trop grosses, alors qu'ils sont censés être alertes. Comment peuvent-ils faire si facilement confiance au nouveau venu Jûichirô Kaname, qui st comme par hasard en pleine montagne là où nos héros doivent aller, et qui comme par hasard dit être une connaissance de jeunesse de Shinomiya alors que cette dernière n'a aucun souvenir de lui ? Comment ne pas se méfier d'Arai quand il revient couvert de boue ? Forcément, ça finit par retomber comme autant de grosses ficelles bien lourdes dans la face de nos deux héros, et il apparaît assez aberrant qu'ils ne se rendent pas compte d'autant d'aberrations ou, au moins, qu'ils s'interrogent sur toutes ces étrangetés.


Pas grand chose ne colle et ne convainc, donc, dans ce deuxième volume pourri par l'amas de facilités et de choses hasardeuses ainsi que par la profonde stupidité des principaux personnages. L'ambiance est pourtant là, mais ça ne eut suffire à faire un thriller crédible... Espérons simplement que le troisième et déjà dernier tome saura remonter la barre, un tant soit peu.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7.5 20
Note de la rédaction